Siège pivotant, notamment pour voiture ferroviaire

Certaines voitures ferroviaires sont équipées de sièges susceptibles de pivoter autour d'un axe vertical, de manière à ce que les voyageurs soient toujours tournés dans le sens de la marche.

Par les brevets N° 1 045 190, 1 130 837 et 1 213 877, on connaît des sièges pivotants à deux fauteuils du type comprenant un bâti fixe solidaire du plancher du véhicule par l'intermédiaire d'un piètement et un bâti mobile sur lequel sont fixés les fauteuils, ledit bâti mobile étant monté pivotant sur le bâti fixe autour d'un pivot vertical situé dans le plan de symétrie entre les deux fauteuils, de manière à pouvoir prendre deux positions décalées à 180° l'une par rapport à l'autre.

De plus, les deux bâtis sont munis à leurs coins d'éléments de fixation s'engageant les uns dans les autres de façon à solidariser les bâtis et à éviter ainsi les vibrations ou un mouvement de rotation intempestif des fauteuils. Le système peut être complété par un dispositif de verrouillage.

Dans ces sièges connus, le bâti fixe s'étend sur toute la longueur des deux fauteuils. Mais ceci entraîne deux inconvénients majeurs :

• lorsque le bâti mobile est équipé d'accessoires qui descendent sous le niveau du bâti fixe, par exemple des repose-pieds utilisables par les voyageurs assis sur les sièges situés derrière le siège considéré, il est nécessaire de relever lesdits accessoires avant de faire pivoter la partie mobile. Si on ne prenait pas cette précaution, ces accessoires viendraient en butée contre le bâti fixe, empêchant ainsi la rotation du siège jusqu'à sa position à 180°;
• les sièges étant symétriques, les éléments de fixation susmentionnés sont apparents au voyageur assis à l'arrière du siège, puisqu'au cours du mouvement de rotation, lesdits éléments doivent se débattre au-dessus du bâti fixe.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients et concerne à cet effet un siège pivotant à deux fauteuils, du type décrit au début du présent mémoire, et qui se caractérise en ce que le bâti fixe s'étend sous l'un des fauteuils et légèrement au-delà du plan de symétrie entre les deux fauteuils, l'autre fauteuil étant en porte-à-faux par rapport au bâti fixe.

L'espace situé sous ledit autre fauteuil est donc complètement dégagé, de sorte que le siège pourra être pivoté sans qu'il soit nécessaire de relever préalablement les repose-pieds ou autres accessoires qui pendent vers le bas.

De plus, grâce à cette disposition, on peut prévoir des moyens de verrouillage du siège dans l'une de ses deux positions, qui ne soient pas apparents à l'arrière.

Un mode de réalisation de l'invention sera décrit à présent, à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins annexés dans lesquels :

• La figure 1 est une vue en élévation de l'avant d'un siège à deux fauteuils selon l'invention ;
• La figure 2 montre, en coupe suivant la ligne II-II de la figure 1, le siège dans les deux positions inverses qu'il peut occuper ;
• La figure 3 est une vue en perspective partielle du bâti fixe et du pivot ; et
• La figure 4 est une vue en élévation du bâti fixe et du bâti mobile.

Sur les figures 1 et 2, on a représenté schématiquement un siège pivotant 10 à deux fauteuils 11, 11' pour voiture ferroviaire. Chaque fauteuil comprend de façon connue en soi une assise 12, un dossier 14 et des accoudoirs 16. Les fauteuils sont symétriques par rapport à un plan vertical P.

Le siège est installé transversalement par rapport à la direction de déplacement de la voiture, et est monté de façon que l'un des ses flancs soit à proximité d'une cloison 20 de la voiture.

De façon connue en soi, le siège est fixé sur un bâti mobile 22 constitué par une plaque sensiblement rectangulaire. Le bâti 22 est monté pivotant sur un bâti fixe 24 solidaire du plancher 26 de la voiture.

Le bâti fixe peut être du type cantilever, et comprendre à cet effet une poutre horizontale 30 en porte-à-faux. Dans le mode de réalisation de la figure 1, la poutre est portée par un piètement 28 fixé à la cloison 20 ou au plancher 26. Le siège 10 est monté pivotant autour d'un pivot vertical 32 monté à l'extrémité de la poutre 30 qui est éloignée de la cloison 20. Le pivot est fixé au bâti mobile 22, dans le plan de symétrie P.

Il résulte de cette disposition, que le fauteuil qui est à l'opposé de la paroi 20 (ici le fauteuil 11') est en porte-à-faux par rapport à la poutre horizontale 30. Un avantage important de cette caractéristique est que dans le cas où la partie mobile du siège serait munie d'accessoires descendant sous le niveau de la poutre 30, celle-ci ne s'opposerait pas au pivotement du siège pour passer d'une position à la position inverse. Sur la figure 1, on a représenté, comme exemple d'un tel accessoire, des repose-pieds 34 qui sont fixés à l'arrière du siège pour être utilisés par les voyageurs assis sur le siège arrière. En partant de la position montrée aux figures 1 et 2, si l'on fait tourner le siège dans le sens de la flèche f, les repose-pieds n'interfèrent pas avec la poutre 30.

Le siège peut donc tourner librement sur 180° pour venir à la position illustrée en traits tiretés sur la figure 2.

Dans les sièges connus cités précédemment, la poutre horizontale s'étendait sous les deux fauteuils. Pour que les repose-pieds ne butent pas contre la poutre, il fallait le relever contre le dossier. Grâce à l'invention, cette précaution n'est plus nécessaire.

Comme le montrent les figures 3 et 4, le pivot 32 est constitué par une pièce sensiblement cylindrique pourvue à son extrémité supérieure d'une bride 36 par laquelle le pivot est fixé au bâti mobile 22 au moyen de boulons ou analogues 38. La partie inférieure du pivot est montée tourillonnante dans un logement cylindrique 40 formé dans une embase 42 qui est fixée à l'extrémité de la poutre 30. Le pivot est muni de moyens de retenue, non représentés, qui s'opposent à son retrait par traction vers le haut.

Des moyens d'arrêt, non représentés, sont prévus pour verrouiller le siège dans l'une de ses deux positions de service.

Il va de soi que plusieurs modifications de détail peuvent être apportées au mode de réalisation décrit. Par exemple, au lieu d'être du type cantilever, la poutre 30 peut être supportée par un ou plusieurs pieds.