UTILISATION DE NOUVEAUX COMPOSES A TITRE DE MATIERE ACTIVE D'ELECTRODE NEGATIVE DANS UNE BATTERIE SODIUM ION |
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申请号 | EP14750527.5 | 申请日 | 2014-06-16 | 公开(公告)号 | EP3011622B1 | 公开(公告)日 | 2017-08-02 |
申请人 | Centre National de la Recherche Scientifique (C.N.R.S.); Université Montpellier 2, Sciences et Techniques; | 发明人 | MONCONDUIT, Laure; DARWICHE, Ali; FULLENWARTH, Julien; STIEVANO, Lorenzo; SOUGRATI, Moulay Tahar; | ||||
摘要 | |||||||
权利要求 | |||||||
说明书全文 | La présente invention concerne l'utilisation de nouveaux composés précurseurs d'alliage(s) de sodium, à titre de matière active d'électrode négative dans une batterie sodium-ion ainsi qu'une électrode négative comprenant un tel composé précurseur d'alliage(s) de sodium, et une batterie sodium-ion comportant une telle électrode négative. Les batteries au lithium sont devenues des constituants indispensables dans la plupart des dispositifs électroniques portables et elles sont largement étudiées pour une utilisation dans les véhicules électriques ainsi que dans le domaine du stockage d'énergie. Cependant, leur avenir risque d'être compromis, du fait d'une part, que la ressource en lithium est limitée et d'autre part, que le coût des matières premières à base de lithium a presque doublé depuis leur première utilisation en 1991 jusqu'à aujourd'hui, et augmente encore en raison de la demande globale croissante en accumulateurs lithium-ion. Ainsi, bien que des batteries au lithium recyclables commencent à être proposées, les batteries sodium-ion pourraient constituer une solution alternative de choix et remplacer les batteries au lithium, notamment grâce à la plus grande disponibilité des précurseurs du sodium dans la nature (croûte terrestre, eau de mer, etc...) et leur faible coût. Les batteries au sodium ont généralement une cathode dans laquelle la matière active est un composé capable d'insérer des ions sodium de manière réversible, un électrolyte comprenant un sel de sodium facilement dissociable, et une anode dont la matière active est une feuille de sodium Na0 ou d'un alliage de sodium, ou un composé capable d'insérer des ions sodium de manière réversible à un potentiel inférieur à celui de la matière active de la cathode. Les divers constituants d'une batterie au sodium sont choisis de manière à produire au coût le plus faible possible, des batteries qui ont une densité d'énergie élevée, une bonne stabilité au cyclage et qui fonctionnent avec sécurité. Il est connu d'utiliser le sodium dans des batteries Na/S qui fonctionnent à température élevée pour du stockage de l'ordre du mégawatt. On connaît également les systèmes Na/NiCl2 pour les véhicules électriques. Mais ces deux types de batteries (batteries ZEBRA®) ne fonctionnent que dans un domaine de températures élevées (de l'ordre de 270-300°C), où elles bénéficient de la conductivité élevée des céramiques β-alumine. Bien que la plupart des recherches menées récemment se soient focalisées sur la conception d'électrodes positives pour des batteries sodium-ion, des électrodes négatives à base de matériaux carbonés autres que le graphite ont également été proposées. En effet, il est connu que le graphite possède de faibles propriétés d'insertion du sodium, notamment en raison du fait que le sodium présente un rayon ionique environ 55% supérieur à celui du lithium, rendant difficile son intercalation dans certains matériaux d'anode. Ainsi, Très récemment, Le but de la présente invention est de pallier tout ou en partie les inconvénients précités en proposant l'utilisation de nouveaux composés précurseurs d'alliages de sodium, comme matière active d'anode dans une batterie au sodium et conduisant à de bonnes performances électrochimiques dans des conditions de sécurité. En particulier, la présente invention a pour but d'utiliser dans une batterie sodium-ion de nouveaux composés précurseurs d'alliages de sodium moins toxiques pour l'environnement que ceux de l'art antérieur, potentiellement recyclables et qui comprennent des quantités diminuées en éléments amenés à disparaître pendant la prochaine décennie. A cet effet, la présente invention a pour objet l'utilisation d'un nouveau composé précurseur d'alliage(s) de sodium, répondant à la formule suivante : MnE1xE2 (I) dans laquelle :
avec les conditions suivantes :
à titre de matière active d'électrode négative dans une batterie sodium-ion. Dans la présente invention, lorsque n = 0 et x ≠ 0, ou lorsque n ≠ 0 et x = 0, le composé répondant à la formule E1xE2 ou MnE2 est sous forme d'alliage, c'est-à-dire qu'il constitue un composé en tant que tel et non un simple mélange de E1 et E2, ou de M et E2. Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, M est choisi parmi Co, Ni et Fe. La demanderesse a découvert que ces composés de formule (I), précurseurs d'alliage(s) de sodium, peuvent être utilisés comme matière active d'anode dans une batterie sodium-ion et conduisent à d'excellentes performances électrochimiques, en termes de capacité spécifique initale, stabilité au cyclage et efficacité coulombique, lesdites performances étant équivalentes, voire meilleures que celles obtenues en utilisant les mêmes composés de formule (I) comme matière active d'anode dans une batterie lithium-ion. Ce résultat est surprenant compte tenu du fait que l'atome de sodium étant bien plus gros que l'atome de lithium, on peut s'attendre à ce que son insertion dans la matière active génère une expansion volumique bien plus importante pendant le cyclage, c'est-à-dire lors de la formation de l'alliage le plus sodaté, que celle qui est engendrée par l'insertion du lithium, et de ce fait, conduise à une détérioration des performances électrochimiques. Contre toute attente, il s'est pourtant avéré que le passage de chacun des composés de formule (I) utilisés selon l'invention, à l'alliage le plus sodaté lors du cyclage, induit une expansion volumique très importante, de l'ordre de 400 à 550% environ, et que les propriétés électrochimiques n'en sont pas, pour autant, affectées ; alors que ce phénomène d'expansion volumique qui est également observé avec des électrodes de silicium soumises à des cycles de charge et de décharge vis-à-vis des ions lithium, conduit à une réduction substantielle des performances électrochimiques de la batterie. Par ailleurs, l'utilisation de ces composés de formule (I) dans une batterie sodium-ion plutôt que dans une batterie lithium-ion permet d'éviter en tout ou partie la dégradation de l'électrolyte à la surface de l'électrode, notamment de par le fait que le potentiel du couple Na+/Na est plus élevé que le potentiel du couple Li+/Li. De plus, la présence dans les composés de formules (I) d'un métal de transition M ou d'un élément E1 lorsque l'élément E2 est de l'antimoine ou de l'étain, permet de diminuer les quantités desdits antimoine et étain utilisées dans lesdits composés de formule (I). Enfin, les composés de formule (I) comprenant un métal de transition M présentent une meilleure conduction électronique, notamment lors de la charge de la batterie. Lorsque le composé de formule (I) comprend un métal de transition M et un élément E2 ou comprend les deux éléments E1 et E2 mais pas de métal M, ledit composé peut être obtenu selon des méthodes bien connues de l'homme du métier par réaction de M et E2 ou de E1 et E2 sous forme de poudres soit dans un broyeur (mécanosynthèse), soit dans un tube scellé sous vide à haute température. Ainsi que cela est détaillé dans les exemples ci-après qui illustrent l'invention, ces synthèses requièrent toutefois des conditions de réaction adaptées pour pouvoir former le composé de formule (I) en tant que tel, c'est-à-dire le composé de formule MnE2 ou E1xE2 sous forme d'alliage. Ainsi, un procédé tel que celui décrit dans Lorsque le composé de formule (I) comprend uniquement un élément E2, ledit composé peut être utilisé directement sous forme de poudre tel que reçu des fabricants, ou peut être broyé dans un broyeur. Selon une première variante, le composé utilisé selon l'invention répond à la formule (Ia) suivante : MnE1xP (Ia) dans laquelle :
avec les conditions suivantes :
Le phosphore étant un élément léger, sa présence dans les composés de formule (Ia) permet de fournir des matières actives d'anodes pouvant atteindre de fortes capacités massiques dans une batterie sodium-ion. Dans le cadre de cette première variante, on préférera avantageusement utiliser les composés choisis parmi SnP3 (ce qui correspond à un composé de formule (Ia) avec n = 0 et x = 1/3), CuP2 (ce qui correspond à un composé de formule (Ia) avec x = 0 et n = 1/2), CoP3 (ce qui correspond à un composé de formule (Ia) avec x = 0 et n = 1/3), et NiP3 (ce qui correspond à un composé de formule (Ia) avec x = 0 et n = 1/3). Dans un mode de réalisation préféré, M est choisi parmi Co, Ni et Fe. Selon une deuxième variante, le composé utilisé selon l'invention répond à la formule (Ib) suivante : MnE1xSb (Ib) dans laquelle :
avec les conditions suivantes :
Les antimonures de formule (Ib) utilisés selon l'invention présentent des quantités diminuées en antimoine grâce à la présence du métal de transition M ou de l'élément E1. Ils présentent donc une toxicité réduite par comparaison avec de l'antimoine pur. Par ailleurs, lesdits antimonures de formule (Ib) sont très denses (densités comprises entre 6 et 8) et permettent ainsi d'atteindre de fortes capacités volumiques dans une batterie sodium-ion. Dans un mode de réalisation préféré, M est choisi parmi Co, Ni et Fe. Dans le cadre de cette deuxième variante, on préférera avantageusement utiliser les composés choisis parmi CoSb3 (ce qui correspond à un composé de formule (Ib) avec n = 1/3 et x = 0), NiSb2 (ce qui correspond à un composé de formule (Ib) avec n = 1/2 et x = 0) et FeSb2 (ce qui correspond à un composé de formule (Ib) avec n = 1/2 et x = 0). Dans un mode de réalisation particulier de cette deuxième variante, le composé utilisé selon l'invention à titre de matière active d'électrode négative dans une batterie sodium-ion répond à la formule (Ib-1) suivante : BixSb (Ib-1) dans laquelle :
Les composés de formule (Ib-1) utilisés selon l'invention présentent des quantités diminuées en antimoine grâce à la présence du bismuth. Selon une troisième variante, le composé utilisé selon l'invention à titre de matière active dans une batterie sodium-ion est SnGe. L'invention a également pour objet une électrode négative pour une batterie sodium-ion comprenant :
les pourcentages étant exprimés en masse par rapport à la masse totale de l'électrode. Dans un mode de réalisation préféré, M est choisi parmi Co, Ni et Fe. Dans un mode de réalisation particulier, l'électrode négative selon l'invention comprend :
Selon ce mode de réalisation particulier, la matière active peut répondre à la formule (Ia), (Ib), ou (Ib-1), lesdites formules (Ia), (Ib) et (Ib-1) étant telles que définies dans la présente invention. Dans un mode de réalisation particulier, l'électrode négative selon l'invention comprend :
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, M est choisi parmi Co, Ni et Fe. Les liants utilisables selon l'invention sont de préférence choisis parmi la carboxyméthylcellulose (CMC), le polyfluorure de vinylidène (PVDF), le copolymère de styrène et butadiène (SBR) et leurs mélanges. Parmi ces liants, la CMC et le PVDF sont particulièrement préférés. Les agents conférant une conductivité électronique utilisables selon l'invention sont de préférence choisis parmi le noir de carbone, les fibres de carbone à croissance en phase vapeur (VGCF-S pour « vapor ground carbon fibers » en anglais), les nanotubes de carbone, le carbone SP et leurs mélanges. Parmi lesdits agents, le noir de carbone et les fibres de carbone à croissance en phase vapeur sont particulièrement préférés. Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention, l'électrode négative comprend une quantité surfacique de matière active allant de 1,5 mg/cm2 à 5 mg/cm2 environ. De préférence, l'électrode négative de l'invention présente une épaisseur allant de 10 à 150 µm environ. L'invention a également pour objet une batterie sodium-ion comprenant au moins une électrode négative en contact avec un collecteur de courant, au moins une électrode positive en contact avec un collecteur de courant, lesdites électrodes négative et positive étant séparées l'une de l'autre par un électrolyte, ladite batterie étant caractérisée en ce que l'électrode négative est telle que définie précédemment. L'électrode positive d'une batterie selon l'invention comprend une matière active, éventuellement un agent conférant une conductivité électronique et éventuellement un liant, ladite électrode positive étant capable d'insérer réversiblement des ions Na+ à un potentiel supérieur au potentiel de fonctionnement de l'électrode négative. A titre d'exemple de matière active, on peut citer :
Le collecteur de courant de l'électrode positive et le collecteur de courant de l'électrode négative conforme à l'invention sont constitués par un matériau conducteur. Dans un mode de réalisation particulier, le matériau conducteur du collecteur de courant de l'électrode négative selon l'invention et le matériau conducteur du collecteur de courant de l'électrode positive sont des matériaux métalliques qui peuvent être choisis indépendemment l'un de l'autre, par exemple parmi l'aluminium, le cuivre, un acier, et le fer. Dans un mode de réalisation particulier, le collecteur de courant de l'électrode négative selon l'invention et le collecteur de courant de l'électrode positive présentent une épaisseur allant de 15 à 30 µm environ. L'électrolyte de la batterie est une solution d'un sel de sodium dans un solvant. Le sel de sodium est de préférence choisi parmi les sels de sodium d'acides forts, tels que par exemple NaClO4, NaBF4, NaPF6, Na2SO4, NaNO3, Na3PO4, Na2CO3 et les sels de sodium ayant un anion perfluoroalcanesulfonate, bis-(perfluoroalkylsulfonyl) imides tels que le sodium bis(trifluorométhanesulfonyl)imide (NaTFSI), bis(perfluoroalkylsulfonyl) méthane ou tris(perfluoroalkylsulfonyl)méthane. Parmi de tels sels, NaClO4, NaPF6 et NaTFSI sont particulièrement préférés. Le solvant peut être un solvant liquide, éventuellement gélifié par un polymère, ou un solvant polymère polaire éventuellement plastifié par un liquide. Le solvant liquide est de préférence un solvant organique liquide aprotique polaire choisi par exemple parmi les éthers linéaires et les éthers cycliques, les esters, les nitriles, les dérivés nitrés, les amides, les sulfones, les sulfolanes, les alkylsulfamides et les hydrocarbures partiellement hydrogénés. Les solvants particulièrement préférés sont le diéthyléther, le diméthoxyéthane, le glyme, le tétrahydrofurane, le dioxane, le diméthyltétrahydrofurane, le formiate de méthyle ou d'éthyle, le carbonate de propylène, d'éthylène, de vinylène ou de fluoroéthylène, les carbonates d'alkyle (notamment le carbonate de diméthyle, le carbonate de diéthyle et le carbonate de méthylpropyle), les butyrolactones, l'acéto-nitrile, le benzonitrile, le nitrométhane, le nitrobenzène, la diméthylformamide, la diéthylformamide, la N-méthylpyrrolidone, la diméthylsulfone, la tétraméthylène sulfone, la tétraméthylène sulfone et les tétraalkylsulfonamides ayant de 5 à 10 atomes de carbone. Le solvant polymère polaire peut être choisi parmi les polymères solvatants, réticulés ou non, portant ou non des groupes ioniques greffés. Un polymère solvatant est un polymère qui comporte des unités solvatantes contenant au moins un hétéroatome choisi parmi le soufre, l'oxygène, l'azote et le fluor. A titre d'exemple de polymères solvatants, on peut citer les polyéthers de structure linéaire, peigne ou à blocs, formant ou non un réseau, à base de poly(oxyde d'éthylène), ou les copolymères contenant le motif oxyde d'éthylène ou oxyde de propylène ou allylglycidyléther, les polyphosphazènes, les réseaux réticulés à base de polyéthylène glycol réticulé par des isocyanates ou les réseaux obtenus par polycondensation et portant des groupements qui permettent l'incorporation de groupements réticulables. On peut également citer les copolymères à blocs dans lesquels certains blocs portent des fonctions qui ont des propriétés rédox. Bien entendu, la liste ci-dessus n'est pas limitative, et tous les polymères présentant des propriétés solvatantes peuvent être utilisés. Le solvant de l'électrolyte peut comprendre simultanément un solvant liquide aprotique choisi parmi les solvants liquides aprotiques cités ci-dessus et un solvant polymère polaire comprenant des unités contenant au moins un hétéroatome choisi parmi le soufre, l'azote, l'oxygène et le fluor. A titre d'exemple d'un tel polymère polaire, on peut citer les polymères qui contiennent principalement de unités dérivées de l'acrylonitrile, du fluorure de vinylidène, de la N-vinylpyrrolidone ou du méthacrylate de méthyle. La proportion de liquide aprotique dans le solvant peut varier de 2% (correspondant à un solvant plastifié) à 98% environ (correspondant à un solvant gélifié). Dans un mode de réalisation particulier, chacune des électrodes d'une batterie selon l'invention est constituée par un film mince, ledit film mince étant de préférence d'épaisseur inférieure à 100 µm environ, et de manière encore plus préférée, d'épaisseur inférieure à 50 µm environ. Lorsque l'électrolyte est un électrolyte solide polymère, il est également sous forme de film mince d'épaisseur allant de 100 à 300 µm environ. Lorsque l'électrolyte est un électrolyte liquide, ledit liquide imprègne un séparateur sous forme d'un film mince d'épaisseur allant de 100 à 300 µm environ. Dans un mode de réalisation particulier, l'électrolyte comprend 5% en volume de carbonate de fluoroéthylène environ. La présente invention est illustrée par les exemples suivants, auxquels elle n'est cependant pas limitée. Les matières premières utilisées dans les exemples, sont listées ci-après :
Tous les matériaux ont été utilisés tels que reçus des fabricants. Lorsque la matière active de l'invention comprend uniquement l'élément E2 (x = 0 et n = 0), elle a été préparée par broyage rapide de l'élement E2 tel que reçu des fabricants. Lorsque la matière active de l'invention comprend un mélange de poudres d'un métal de transition M et d'un élément E2 (M/E2) ou un mélange de poudres d'un élément E1 et d'un élement E2 (E1/E2), elle a été préparée soit par broyage dudit mélange de poudres (mécanosynthèse), soit par traitement sous vide et à haute température dans une tube scellé dudit mélange de poudres (synthèse haute température). Lorsque la préparation des matières actives a été réalisée par broyage, ledit broyage a été effectué dans un broyeur planétaire à billes vendu sous la dénomination commerciale Retsch PM 100 comprenant 6 billes en Inox de 3 grammes et de 1 cm de diamètre chacune. Ce broyeur fonctionne par un mouvement centrifuge des billes, avec une vitesse pouvant aller jusqu'à 600 tours/min. Sous l'effet des forces centrifuges générées par la rotation, les billes se mettent en mouvement et viennent écraser les poudres à broyer contre la paroi intérieure de la jarre (qui a un volume de 50 cm3). Le broyage est alors essentiellement effectué par pression et frottement. L'association des forces de choc et des forces de frottement ainsi créées garantit un degré de broyage élevé et très efficace des broyeurs planétaires à billes. Par ailleurs, la durée du broyage dépend de l'énergie développée par le broyeur et de la quantité de poudre à broyer. Une poudre de métal de transition M (respectivement une poudre d'élément E1) et une poudre d'élément E2 ont été introduits en proportions stoechiométriques dans le broyeur tel que décrit ci-dessus pour obtenir 1 à 2 grammes de poudre de matière active de formule (I). La vitesse de broyage a été de 500 tours/min et le broyage a été effectué à température ambiante sans apport de chaleur. Afin d'éviter une trop forte augmentation de la température, le broyage a été réalisé en plusieurs séquences, séparées par des temps de pause permettant de refroidir la jarre de broyage et les poudres qu'elle contient. Pour ce faire, une série de séquences "10 minutes de broyage" / 10 minutes de pause" a été mise en oeuvre. La durée de broyage (temps de pause inclus) pour obtenir la matière active de formule (I) allait de 2 à 72 heures en employant un rapport masse de billes / masse totale de poudre à broyer allant de 9 à 18. Le volume occupé par le mélange de poudres à broyer était inférieur à 1/3 du volume de la jarre de broyage qui le contient. Après le broyage tel que décrit ci-dessus, une étape de traitement thermique dans un tube scellé, sous vide, à une température allant de 400°C à 800°C, pendant 4 à 14 jours a, dans certains cas, été effectuée afin de former les composés de formule (I) en tant que tels, c'est-à-dire sous forme d'alliages. Lorsque la préparation des matières actives utilisées selon l'invention a été réalisée par synthèse à haute température, un mélange de poudres d'un métal de transition M et d'un élément E2 (M/E2) ou un mélange de poudres d'un élément E1 et d'un élément E2 (E1/E2) a été introduit dans une tube scellé et traité sous vide, à une température allant de 400°C à 800°C pendant une durée allant de 4 à 14 jours afin de former les composés de formule (I) en tant que tels, c'est-à-dire sous forme d'alliages. Le tableau 1 ci-dessous indique la matière active utilisée selon l'invention, les exemples comprenant seulement In ou Bi étant comparatifs, le type de préparation mis en oeuvre si besoin (broyage avec éventuellement un traitement thermique ou traitement dans un tube scellé à haute température), et les paramètres de température et de temps utilisés lors de ladite préparation. Des électrodes comprenant une matière active de formule (I) ont été préparées comme suit :
Le tableau 2 ci-dessous indique les quantités massiques de chacun des composés (en %) et le volume d'eau (en ml) utilisés pour la formulation de chacune des électrodes A1 -A8 selon l'invention, A9 et A10 ne faisant pas partie de l'invention. Après ladite étape d'homogénéisation, quelques millilitres de la suspension aqueuse ont été appliqués selon la méthode « Doctor Blade » sur une feuille de cuivre de 20 µm d'épaisseur utilisée comme collecteur de courant, et l'ensemble obtenu a été séché à température ambiante pendant 12 heures, puis à 100°C sous vide pendant 2 heures pour obtenir un ensemble électrode négative selon l'invention + collecteur de courant, ladite électrode négative selon l'invention ayant une épaisseur de 10 à 30 µm environ. Ladite épaisseur de l'électrode négative a été mesurée par microscopie électronique à balayage avec un microscope à effet de champ détecteur d'électrons secondaires et rétrodiffusés vendu sous la dénomination Hitachi S4800. Des tests électrochimiques en demi-pile dans une cellule de type bouton, ont été réalisés pour chacune des électrodes A1 à A10 telles que préparées ci-dessus à l'exemple 2, en utilisant une feuille de sodium comme contre-électrode, et à titre d'électrolyte une solution de perchlorate de sodium (NaClO4 1 mol/l) dans du PC et 5% de FEC (rapport volumique PC/FEC = 95/5), un séparateur de type fibres de verre Whatman, et chacune des électrodes négatives assemblées à un collecteur de courant telles qu'obtenues à l'exemple 2 ci-dessus. La cellule de type bouton a subi des cycles de charge (C)-décharge (D) à différents régimes C/n (n étant le nombre de moles de sodium par mole de matière active de formule (I) et par heure), entre 0,02 V et 1,5 V (0,02 V et 2V pour BixSb). Les mesures de capacités spécifiques pour les électrodes négatives de l'invention comprenant comme matière active NiP3, CoSb3, FeSb2 et Bi0,22Sb0,78 sont reportées respectivement sur les D'après la D'après la D'après la D'après la Ces résultats montrent que les électrodes négatives conformes à l'invention présentent une excellente stabilité au cyclage tant à la charge qu'à la décharge. Les mesures des capacités spécifiques réversibles (1er cycle) selon le régime utilisé, des capacités volumiques réversibles (1er cycle), des capacités spécifiques théoriques et des efficacités colombiques des électrodes négatives conformes à l'invention sont répertoriées dans le tableau 3 ci-dessous, les électrodes A9 et A10 ne faisant pas partie de l'invention. Les efficacités coulombiques présentées sont celles mesurées au-delà du premier cycle et tant que la capacité est stable. D'après les résultats obtenus ci-dessus, on peut conclure que les électrodes conformes à l'invention présentent de bonnes propriétés électrochimiques. Les Les Ainsi, les performances des matériaux ne peuvent être simplement déduites de celles obtenues dans une batterie Li-ion puisqu'elles dépendent de nombreux paramètres tels que l'expansion volumique, les ruptures/formations de liaison ayant lieu au cours des différentes transitions de phase, les transferts de charge électronique, etc... La La Les Des électrodes comprenant une matière active de formule (I) ont été préparées comme suit :
Le tableau 4 ci-dessous indique les quantités massiques de chacun des composés (en %) et le volume d'eau (en ml) utilisés pour la formulation de chacune des électrodes A11 et A12 selon l'invention. Après ladite étape d'homogénéisation, quelques millilitres de la suspension aqueuse ont été appliqués selon la méthode « Doctor Blade » sur une feuille de cuivre de 20 µm d'épaisseur utilisée comme collecteur de courant, et l'ensemble obtenu a été séché à température ambiante pendant 12 heures, puis à 100°C sous vide pendant 2 heures pour obtenir un ensemble collecteur de courant + électrode négative selon l'invention, ladite électrode négative selon l'invention ayant une épaisseur de 10 à 30 µm environ. Ladite épaisseur de l'électrode négative a été mesurée par microscopie électronique à balayage avec un microscope à effet de champ détecteur d'électrons secondaires et rétrodiffusés vendu sous la dénomination Hitachi S4800. Des tests électrochimiques en demi-pile dans une cellule de type bouton, ont été réalisés pour chacune des électrodes A11 et A12 telles que préparées ci-dessus à l'exemple 5, en utilisant une feuille de sodium comme contre-électrode, et à titre d'électrolyte une solution de perchlorate de sodium (NaClO4 1 mol/l) dans du PC et 5% de FEC (rapport volumique PC/FEC = 95/5), un séparateur de type fibres de verre Whatman, et chacune des électrodes négativesassemblées à un collecteur de courant telles qu'obtenues à l'exemple 5 ci-dessus. La cellule de type bouton a subi des cycles de charge (C)-décharge (D) à différents régimes C/n (n étant le nombre de moles de sodium par mole de matière active de formule (I) et par heure), entre 0,02 V et 1,5 V. Les mesures de capacités spécifiques pour les électrodes négatives de l'invention comprenant comme matière active CoP3 et CuP2 sont reportées respectivement sur les D'après la D'après la Les mesures des capacités spécifiques réversibles (1er cycle) selon le régime utilisé, des capacités volumiques réversibles (1er cycle), des capacités spécifiques théoriques et des efficacités colombiques des électrodes négatives conformes à l'invention sont répertoriées dans le tableau 5 ci-dessous. Les efficacités coulombiques présentées sont celles mesurées au-delà du premier cycle et tant que la capacité est stable. D'après les résultats obtenus ci-dessus, on peut conclure que les électrodes conformes à l'invention présentent de bonnes propriétés électrochimiques. Les Les Ainsi, les performances des matériaux ne peuvent être simplement déduites de celles obtenues dans une batterie Li-ion puisqu'elles dépendent de nombreux paramètres tels que l'expansion volumique, les ruptures/formations de liaison ayant lieu au cours des différentes transitions de phase, les transferts de charge électronique, etc... |