Procédé de réduction de la teneur en tensioactifs au cours du désencrage du papier et dispositif de désencrage mettant en oeuvre ce procédé |
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申请号 | EP07301076.1 | 申请日 | 2007-05-31 | 公开(公告)号 | EP1881105B1 | 公开(公告)日 | 2009-03-04 |
申请人 | CENTRE TECHNIQUE DE L'INDUSTRIE DU PAPIER, CARTON ET CELLULOSE; | 发明人 | Carre, Bruno; | ||||
摘要 | |||||||
权利要求 | |||||||
说明书全文 | La présente invention concerne un procédé amélioré de désencrage du papier, ainsi qu'un dispositif adapté à la mise en oeuvre d'un tel procédé. Elle s'adresse à toutes les usines de désencrage utilisant le procédé de flottation par air dispersé. Plus précisément, une étape supplémentaire de flottation par air dispersé est mise en oeuvre sur les eaux de désencrage afin de réduire leur teneur en substances tensioactives. Il en résulte une amélioration de la sélectivité et de l'efficacité de flottation et une réduction des pertes. Le recyclage à grande échelle des papiers et cartons est maintenant une réalité au niveau mondial, puisque les fibres recyclées représentent environ la moitié de la ressource fibreuse nécessaire pour la production mondiale. Parmi les étapes du procédé de recyclage, le désencrage n'est appliqué que pour le recyclage des papiers blancs imprimés (soit environ un tiers des papiers à recycler en Europe, équivalents à 15 millions de tonnes), et vise à éliminer l'encre de la suspension de papiers récupérés, tels que journaux, magazines, papiers de bureaux... L'élimination de cette encre se fait essentiellement par le procédé de flottation par air dispersé. Ce procédé utilise les différences de propriétés de surface entre les éléments de la suspension à séparer (les encres hydrophobes) et les autres composants de la suspension : fibres et fines cellulosiques, charges minérales. Les encres hydrophobes dans la suspension ont naturellement tendance à flotter à la surface de la suspension, car elles ont plus d'affinité avec l'air extérieur qu'avec le milieu liquide dans lequel elles baignent. Lorsque l'on ajoute des bulles d'air à cette suspension, ce qui constitue le principe de la flottation, les particules d'encre vont naturellement avoir tendance à s'adsorber à leur interface. Les bulles d'air les transportent ensuite à la surface, formant généralement une mousse concentrée en encre. Lors d'une étape ultérieure, la mousse est éliminée, soit par aspiration, soit par débordement, soit par légère surpression. Pour que la flottation soit suffisamment efficace et sélective, plusieurs conditions doivent être réunies :
Ces conditions optimales pour la flottation sont toutefois difficiles à réunir :
En conclusion, le problème principal du procédé de flottation des encres lors de l'opération de désencrage est surtout un problème d'efficacité d'élimination et de sélectivité de flottation, puisque les substances tensioactives présentes dans l'eau réduisent à la fois l'hydrophobie de la surface des bulles d'air et l'hydrophobie des particules d'encre à éliminer. Par ailleurs, ces substances tensioactives non voulues réduisent la sélectivité de flottation car elles participent à l'entraînement de matières utiles, telles que fibres, fines et charges minérales. Il existe donc un besoin évident de contrôler la teneur en tensioactifs au cours du procédé de désencrage, et notamment de la réduire pour favoriser le désencrage par flottation. Le document Le document Le document Le document De même, le document Enfin, le document En premier lieu, l'invention concerne donc un procédé de désencrage comprenant au moins une étape de séparation des substances tensioactives gênantes à plus d'un titre, comme mentionné ci-dessus. On entend par « substances tensioactives » des composés chimiques qui, introduits dans un liquide, en abaissent la tension superficielle, ce qui a pour effet d'en augmenter les propriétés mouillantes. Il peut par exemple s'agir d'acides gras ou de tensioactifs non ioniques. Dans le procédé de désencrage, ces substances sont essentiellement relarguées par les matières premières, par exemple provenant de composés du bois relargués lors du pulpage ou du blanchiment, ou de composés de la couche lors du recyclage de papiers couchés. Il est à noter que dans le procédé de désencrage, les substances tensioactives jouent un rôle puisqu'elles favorisent la formation des mousses dans la flottation par air dispersé mise en oeuvre pour éliminer les particules d'encre. Toutefois, lorsqu'elles sont en quantités trop importantes, elles nuisent à la sélectivité (éliminer l'encre et non pas les matières intéressantes telles que fibres, fines et charges) de flottation, et donc augmentent les pertes, tout en diminuant l'efficacité de la collecte. Le but de l'étape de séparation des substances tensioactives n'est donc pas de les éliminer totalement mais d'en contrôler, et notamment d'en réduire la teneur, pour atteindre une gamme la plus adaptée au désencrage par flottation. Il s'agit donc d'une élimination partielle des substances tensioactives. Dans le cadre de l'invention, l'étape de séparation des substances tensioactives est réalisée grâce à la technique de flottation par air dispersé. Cette technique consiste à séparer les substances tensioactives de l'eau qui les contient, en les entraînant à la surface par l'insufflation au sein de la masse liquide, de bulles d'air présentant un diamètre pouvant aller de quelques centaines de microns à quelques millimètres. Il en résulte une mousse de flottation riche en substances tensioactives isolées. Cette mousse peut alors être séparée du liquide traité, par aspiration ou débordement par exemple. La gamme optimale en tensioactifs à atteindre, qui peut être quantifiée à l'aide de la mesure de la tension superficielle, doit être définie au cas par cas, car elle dépend notamment de la nature des tensioactifs en présence. Le critère le plus adapté pour estimer cette gamme est la qualité de la mousse de flottation au niveau du désencrage. Il est alors possible d'ajuster l'élimination des tensioactifs en réglant le taux d'air insufflé dans l'étape de flottation par air dispersé pour séparer les substances tensioactives. Dans le procédé de désencrage, il est usuel de pratiquer la flottation par air dispersé sur la pâte traitée, et cela pour la débarrasser des particules d'encre. Dans le cadre de l'invention, il a été mis en évidence que cette technique était en outre particulièrement adaptée pour réduire la teneur en substances tensioactives des eaux du procédé de désencrage. Il s'agit donc ici d'une étape qui vient en outre de l'étape d'élimination classique des particules d'encre par flottation, étape couramment mise en oeuvre directement sur la pâte à papier, voire sur des eaux de lavages riches en substances utiles. Une autre contribution de l'invention a été de déterminer les endroits les plus judicieux du procédé de désencrage, où la séparation des substances tensioactives doit être réalisée. En effet, la séparation de ce flux de tensioactifs doit se faire en minimisant le plus possible les pertes en matières en suspension et les pertes en eau, les usines de recyclage étant amenées à réduire de plus en plus leur consommation d'eau. Plusieurs critères doivent donc être remplis, de façon parallèle :
Dans un mode de réalisation hautement privilégié, le traitement est réalisé sur les eaux d'épaississage de l'ensemble des mousses de désencrage. Ceci concerne donc à la fois les mousses issues des boucles de flottation et des eaux de traitement de ces boucles. En pratique, ces eaux sont récupérées sous la presse à boue. De fait, ce sont les plus concentrées en tensioactifs. Toutefois, ce mode de réalisation privilégié ne peut être mis en oeuvre que si ces eaux sont recyclées, ce qui n'est pas le cas dans un certain nombre d'usines. A défaut, le traitement est alors réalisé sur les eaux de première boucle de flottation. Avantageusement, cette étape de séparation est mise en oeuvre sur l'accepté de la flottation par air dissous qui traite une partie des eaux de première boucle. Si cette étape de flottation par air dissous n'est pas mise en oeuvre, l'étape de flottation par air dispersé est réalisée sur les filtrats clairs du filtre à disque de première boucle. Les eaux de première boucle correspondent aux eaux de process, récupérées lors du premier épaississage de la pâte désencrée, et recyclées pour les différentes dilutions : à la sortie du pulpeur, pour la pré épuration ainsi que pour la flottation et le classage fin. Un second mode de réalisation privilégié consiste à réaliser l'étape de séparation des substances tensioactives sur les mousses issues de la flottation des encres de la pâte, après leur épaississement. Ces mousses sont également très chargées en tensioactifs et le fait de traiter sélectivement leurs eaux d'épaississage permet de réduire le volume à traiter. En pratique, la flottation par air dispersé génère une mousse dite de flottation dans laquelle les substances tensioactives sont séparées et prisonnières sous forme concentrée. Comme déjà dit, ces mousses sont destinées à être éliminées après leur récupération, classiquement par débordement ou par aspiration. Un procédé selon l'invention prévoit l'évacuation de cette mousse de flottation directement dans une station d'épuration. De manière avantageuse, la mousse de flottation est traitée préalablement à l'ozone, ce qui facilite la dégradation des tensioactifs. Une autre possibilité est d'introduire ce flux en milieu de table d'égouttage des boues, pour écouler les tensioactifs dans les boues. Selon un second aspect, l'invention concerne un dispositif de désencrage adapté à la mise en oeuvre du procédé décrit précédemment. Un dispositif de désencrage selon l'invention se caractérise donc par la présence d'au moins une cellule adaptée à la flottation par air dispersé et destinée à la séparation des substances tensioactives des eaux de désencrage, outre celles classiquement utilisées pour le désencrage de la pâte. En pratique, une telle cellule est conçue de façon à permettre des temps de contact, entre bulles d'air et eau à traiter, suffisamment longs. Ainsi, tous les tensioactifs, même à cinétique d'adsorption lente, ont le temps de migrer vers les interfaces air / eau des bulles d'air. Le taux d'air introduit dans la cellule doit être suffisamment grand pour que la surface d'adsorption des tensioactifs soit suffisante. De façon à minimiser les pertes en eau, plusieurs étages sont nécessaires, selon l'efficacité de chacun. Une des façons de minimiser les pertes en eau est aussi d'avoir une cellule avec une épaisseur de mousse suffisamment importante pour assécher ou laisser drainer la mousse concentrée en tensioactifs. La cellule de flottation par air dispersé mise en oeuvre comprend avantageusement un système de régulation du taux d'air permettant de contrôler la quantité de tensioactifs séparés. En outre, elle est avantageusement équipée en sortie d'un dispositif de mesure de la tension superficielle ou d'un analyseur d'aspect des mousses de flottation (tel que le Visiofroth® proposé par la société Metso Minerals). Un système de désencrage selon l'invention est au minimum équipé d'un pulpeur et d'une boucle de flottation. Avantageusement, il intègre une seconde boucle de flottation et encore plus avantageusement, un système de recyclage des eaux d'épaississage de l'ensemble des mousses de flottation. Selon l'invention, la cellule de flottation par air dispersé permettant de réduire la teneur en tensioactifs des eaux de désencrage peut être intégrée en différents points du système de désencrage. Selon une première alternative, la cellule de flottation par air dispersé est située sur le circuit des eaux d'épaississage du filtre à disque de la première boucle de flottation. Si la première boucle de flottation est équipée d'une cellule de flottation par air dissous permettant d'éliminer la matière en suspension dans les eaux de process, la cellule de flottation par air dispersé est avantageusement située à la sortie de la cellule de flottation par air dissous, ce qui minimise les pertes. Une autre alternative encore plus avantageuse est de disposer la cellule de flottation sur le circuit des eaux d'épaississage des mousses de la cellule de flottation destinée au désencrage, à condition, bien entendu, d'avoir épaissi ces mousses. Si le dispositif de désencrage dispose d'une seconde boucle de flottation, la cellule de flottation traite l'ensemble des mousses de flottation collectées. Dans le cas où le dispositif de désencrage intègre un système de recyclage des eaux d'épaississage de l'ensemble des mousses de flottation (dans le cas d'une usine souhaitant réduire sa consommation d'eau fraîche), une autre solution avantageuse consiste à intégrer la cellule de flottation sur le circuit des eaux d'épaississage des mousses de désencrage, notamment les eaux d'épaississage de la presse à boue. En outre, le dispositif de désencrage selon l'invention est avantageusement doté d'un système de récupération des mousses générées par la cellule de flottation par air dispersé selon l'invention. Dans un premier système, il s'agit d'un raccordement entre la cellule de flottation et une station d'épuration, préférentiellement via une unité de traitement à l'ozone. Dans une seconde alternative, la cellule de flottation est raccordée à une table d'égouttage des boues. La présente invention permet donc d'améliorer la sélectivité et l'efficacité de flottation en vue du désencrage et du recyclage des vieux papiers. L'exemple de réalisation qui suit, à l'appui de la figure annexée, a pour but d'illustrer l'invention mais n'est en aucun cas limitatif. La Comme illustré à la Après remise en suspension à 15 - 20 %, la pâte défibrée est ensuite diluée à 3 - 4 % et tamisée (3) au travers de trous d'environ 4-6 mm de diamètre pour éliminer les gros contaminants. Après dilution supplémentaire jusqu'à 2 - 3 %, la pâte est ensuite épurée à l'aide d'un épurateur tourbillonnaire ou hydrocyclone (4) de façon à éliminer les particules de densité supérieure à 1, telles que agrafes, morceaux de verre.... Après nouvelle dilution, la pâte est ensuite de nouveau tamisée dans un classeur (5) à petit trous (1,8 mm de diamètre) ou à fentes fines (0,2 mm). Ensuite, dans une première boucle de flottation ( Cette étape est ensuite suivie d'une nouvelle étape de tamisage (7) (classeur à fentes fines de 0,15 mm ou 0,1 mm). La pâte est alors épaissie par un filtre à disque (8) (jusqu'à environ 15 %), puis par une presse à vis (9) jusqu'à environ 30 %, avant d'être dispersée (10) pour fragmenter, en deçà du visible, tous les contaminants encore visibles à l'oeil nu. La pâte peut ensuite être blanchie (11), généralement par un blanchiment oxydant, avant d'être envoyée vers la seconde boucle de flottation. Dans la deuxième boucle de flottation ( Au niveau du bloc diagramme Rejets ( La cellule de flottation par air dispersé permettant de réduire la teneur en tensioactifs des eaux de désencrage selon l'invention (22) peut donc être située à différents emplacements du système de désencrage :
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