PORTION DE FROMAGE ET PROCÉDÉ DE PRODUCTION ASSOCIÉ |
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申请号 | EP13811576.1 | 申请日 | 2013-12-20 | 公开(公告)号 | EP3003054B1 | 公开(公告)日 | 2017-03-22 |
申请人 | Fromageries Bel; | 发明人 | VERNIER, Alexandre; | ||||
摘要 | |||||||
权利要求 | |||||||
说明书全文 | L'invention concerne en général les fromages fondus, frais fondu ou frais thermisé conditionnés sous forme de portions individuelles de 5 à 30g, et notamment les procédés de fabrication de telles portions de fromage. Plus précisément, l'invention concerne selon un premier aspect une portion de fromage frais, frais fondu ou frais thermisé du type comprenant :
caractérisée en ce que la feuille ne comporte pas de couche d'aluminium, la feuille comportant au moins une couche de papier ayant une face interne tournée vers le fromage et une face externe opposée au fromage, une couche scellante basse température, au moins une couche étanche à l'eau interposée entre la face interne de la couche de papier et la couche scellante, et au moins une couche externe étanche à l'eau couvrant la face externe de la couche de papier, la couche scellante étant une couche de polymère ou une couche de laque ou une couche de vernis et ayant une température de fusion inférieure à 90°C, la couche scellante étant appliquée sur la face externe ou sur la face interne du couvercle, la couche de papier ayant une épaisseur comprise entre 20 et 150 micromètres. Selon un second aspect, l'invention porte sur un procédé de fabrication d'une portion de fromage ayant les caractéristiques ci-dessus. On connait des emballages en aluminium laqué utilisés pour le conditionnement des fromages fondus. Ces emballages présentent de nombreux avantages. L'aluminium offre une bonne protection au fromage vis-à-vis de l'environnement extérieur, car il constitue une couche barrière notamment vis-à-vis des gaz et des odeurs. Il est économique permet l'utilisation d'un système facilitant l'ouverture et permet des cadences industrielles élevées de l'ordre de 90 à 130 cps/min. Par exemple, le document Toutefois, l'aluminium nécessite une grande quantité d'énergie pour sa première production, de telle sorte que les emballages en aluminium présentent un bilan environnemental défavorable. Par ailleurs, l'aluminium dans les épaisseurs utilisées pour les emballages est très mince, et présente une certaine fragilité. Il peut se déchirer ou se perforer quand il est soumis à des contraintes mécaniques excessives, par exemple dans des conditions de transport difficile. On connait également des emballages en plastique pour portion de fromage fondu, frais fondu tel que décrit dans le brevet Par ailleurs les fromages traditionnels sont classiquement conditionnés dans des papiers d'emballages sous forme solide. Le caractère solide de ces fromages au moment du conditionnement rend le pliage de la feuille autour du fromage facile. Le procédé de conditionnement de ce type de fromage est très différent de celui de la présente invention. En effet, pour ce type de conditionnement les fromages traditionnels étant dans un état solide au moment de leur conditionnement, le produit joue le rôle de piston et de support au pliage : le produit et la feuille sont poussés dans une chambre de pliage. L'emballage est replié sur le fromage en prenant appui sur celui-ci, sans besoin de contrepartie mécanique. Généralement l'emballage est ensuite collé par une étiquette en pressant sur le produit, ou scellé sur lui-même. Dans ce cas, les systèmes de pliage et du maintien du pliage pouvant appuyer sur le produit, la mise en forme et la fermeture de l'emballage sont grandement facilités par rapport à l'application décrite dans l'invention. Il est aussi connu de l'état de la technique un emballage papier tel que décrit dans Ainsi le problème technique à résoudre par la présente invention est de trouver un emballage de conditionnement d'une portion de fromage qui puisse s'adapter aux machines industrielles existantes qui présente un meilleur bilan environnemental, tout en restant économique et, possédant des propriétés mécaniques suffisantes pour résister à une cadence industrielle de 90 à 130 cps/min, et à des conditions de transport difficiles de type grand export, tout en étant d'ouverture facile et permettant une durée de conservation de plusieurs mois. À cette fin, l'invention porte sur une portion de fromage frais, frais fondu ou frais thermisé du type précité, caractérisée en ce que la feuille ne comporte pas de couche d'aluminium, la feuille comportant au moins une couche de papier ayant une face interne tournée vers le fromage et une face externe opposée au fromage, une couche scellante basse température, au moins une couche étanche à l'eau interposée entre la face interne de la couche de papier et la couche scellante, et au moins une couche externe étanche à l'eau couvrant la face externe de la couche de papier, la couche scellante étant appliquée sur la face externe ou sur la face interne du couvercle, la couche de papier ayant une épaisseur comprise entre 20 et 150 micromètres. Dans le cadre de la présente invention, on entend par « portion » une quantité de fromage dans un emballage de conditionnement dont le poids est compris entre 5 et 30g. Le terme papier est défini comme étant un matériau se présentant sous forme de feuille constitué de fibres de cellulose entremêlées pouvant contenir des additifs pour assurer la cohésion de la feuille et l'état de surface, additifs classiquement utilisés dans la fabrication du papier tel que les charges minérales, l'amidon, les colles etc... il existe une grande variété de papier changeant par la nature de leurs fibres, des additifs et des traitements mécaniques qu'ils peuvent subir. Dans le cadre de l'invention, le grammage est compris entre 20 et 50 g/m2, de préférence entre 30 et 40g/m2. Les grades privilégiés comportent des fibres courtes pour permettre une bonne déchirure, ayant subi peu de traitement mécanique pour conserver une main (rapport épaisseur/grammage) importante pour la qualité du pliage, un couchage de surface pour l'aspect extérieur et l'imprimabilité, d'épaisseur inférieure à 150 µm, et préférentiellement compris entre 20 et 50 µm, et une compatibilité avec l'usage en agro-alimentaire On entend ici par étanche à l'eau le fait que la face interne présente une perméabilité faible à l'eau liquide et/ou à la vapeur d'eau inférieure à 500 g.µm/m2.24h.atm, de préférence inférieure à 100 g.µm/m2.24h.atm, encore de préférence inférieure à 50 g.µm/m2.24h.atm. Ainsi, le papier est protégé de l'eau sous forme liquide ou vapeur provenant du fromage, ce qui limite le risque que le papier se délite sous l'effet de l'absorption d'eau. La perméabilité à l'eau d'une face externe de la feuille opposée au fromage est supérieure à la perméabilité de la face interne, pour faciliter l'évacuation de l'humidité provenant du fromage. L'utilisation d'une feuille comprenant au moins une couche de papier permet d'améliorer le bilan environnemental du procédé. Le papier remplace la couche d'aluminium. Ainsi, la feuille ne comporte pas de couche d'aluminium. Par ailleurs, le papier de l'invention doit présenter une bonne mémoire de pliage (dead fold en anglais). En conséquence, la feuille est ainsi facilement pliable, ce qui est important pour former la coquille dans laquelle on va couler le fromage liquide et chaud. Le pliage est également stable dans le temps séparant la mise en forme et le dosage du fromage. La feuille de la présente invention est stable en température (pas de déformation ou de trou au contact du fromage chaud). Une feuille plastique telle que décrite dans le brevet L'invention s'applique typiquement au fromage fondu. Elle s'applique aussi au fromage frais, frais fondu et à toutes les spécialités fromagères présentant une consistance fluide, semi liquide ou liquide au moment de la coulée. On entend ici par fromage ou spécialité fromagère les produits issus de la transformation du lait en fromage, que ces produits soient constitués totalement de matière première d'origine laitière ou mélangés avec des matières premières d'origine végétale (protéine, matière grasse, céréale, etc.). Typiquement, le fromage conditionné de la présente invention est inerte, c'est-à-dire qu'il ne mature pas et ne dégage pas de gaz après conditionnement dans la feuille d'emballage, ce qui autorise à réaliser un emballage étanche pour ces fromages. Ces fromages sont coulés à chaud, c'est-à-dire typiquement entre 70°C et 85°C. En effet, si le fromage est coulé à froid, il présente une texture qui ne lui permet pas de remplir l'emballage. Pour garantir le remplissage, on a besoin d'un produit liquide visqueux, qui s'écoule et remplit chaque recoin de l'emballage. La température du fromage sert également d'aide au scellage : quand on plie le couvercle avec la coquille, on crée un contact intime entre ces deux éléments. On vient ensuite presser un fer de scellage sur le dessus de l'emballage. Ce fer amène de la chaleur sur le dessus. La chaleur du fromage par le dessous est nécessaire : sur un produit froid, les pertes de chaleur par le produit lors du scellage ne permettraient pas d'atteindre la température nécessaire au scellage. La chaleur du fromage présente également l'avantage d'apporter un certain niveau de sanitation de l'emballage. Ainsi, l'invention permet d'obtenir une propreté qui tend vers la stérilité, ce qui confère à la portion de fromage une longue conservation sans développement microbien. Le fait que la feuille soit pliée en coquille creuse est particulièrement avantageux pour le conditionnement d'un fromage mou à chaud. Un tel fromage ne se tient pas tout seul à chaud, pendant les opérations de conditionnement. Le fromage reste mou après refroidissement, mais se tient. Lors du dosage, on a besoin d'un contenant pour recevoir le fromage et lui permettre de prendre la forme finale désirée. Après refroidissement, le fait que le fromage soit serré dans l'emballage (pas d'espace ou de volume mort entre le fromage et la feuille d'emballage) permet de limiter les déformations de l'emballage et du fromage. L'absence d'espace de tête joue également un rôle positif sur la conservation du produit, limitant les risques d'oxydation ou de synérèse notamment. Grâce à la présente invention, le fromage emballé a des propriétés de conservations optimales. Il peut se conserver plusieurs mois, dans des conditions hors froid pour certains. De façon plus détaillée, la feuille d'emballage doit comporter une couche permettant un scellage de la coquille sur elle-même. Cette couche est une couche de polymères, ou une couche de laque ou une couche de vernis. La température de fusion de la couche scellante doit être inférieure à 90°C, de préférence inférieur à 80°C, ce qui permet d'assurer un scellage en s'aidant de la chaleur dégagée par le fromage. Ce revêtement doit être appliqué sur la face interne de la couche de papier de la coquille, et sur la face externe du couvercle (en contact avec la coquille). En variante, comme représenté sur la La feuille doit comporter également une couche étanche à l'eau entre la couche scellante et la couche papier. Cette couche a pour fonction de protéger le papier de l'humidité du produit et d'éviter la dégradation des qualités mécaniques du papier dans le temps, et également éviter la perte d'eau du produit pour conserver ses qualités organoleptiques et notamment sa texture. La couche externe étanche à l'eau a pour fonction de protéger le papier de l'humidité extérieure et d'éviter la dégradation des qualités mécaniques du papier dans le temps. La structure type de la feuille d'emballage de l'intérieur vers l'extérieur est donc :
En variante, la couche étanche à l'eau et la couche scellante sont une seule et même couche constituée d'un même matériau. La couche de scellage peut être réalisée en même temps que la couche étanche à l'eau quand celle-ci cumule la double propriété de barrière à l'humidité et de scellage à basse température. Par ailleurs, la feuille peut comporter d'autres couches entre la couche scellante et la face interne de la cocuhe de papier. En variante, la feuille d'emballage comprend d'autres couches entre la face externe de la couche de papier et la couche externe étanche à l'eau. Avantageusement, la couche étanche à l'eau, interposée entre la face interne et la couche scellante, comprend au moins l'une des couches suivantes : couche de laque étanche à l'eau, couche de vernis étanche à l'eau, couche de matière plastique. La feuille ne comprend pas de couche de cire. Cette couche étanche à l'eau permet de rendre la face interne étanche à l'eau. L'étanchéité du côté interne de la couche de papier peut être renforcée par différents moyens. Par exemple, la face interne de la couche de papier peut porter un greffage chimique d'acide gras. De plus, la face interne de la couche de papier peut subir un traitement de surface d'étanchéification chimique, par exemple à l'acide sulfurique, par un produit à base de silicone ou par un fluorure. Elle peut aussi subir un traitement d'étanchéification mécanique, par gaufrage et/ou par calandrage. En outre, la couche de papier peut subir un traitement d'étanchéification dans la masse, et contenir un produit à base de silicone, et/ou un fluorure dispersé dans le papier dans une proportion massique par rapport au papier choisie pour rendre la couche de papier étanche à l'eau. Ces différents traitements d'étanchéité peuvent être combinés entre eux. Le traitement dans la masse est particulièrement adapté pour le couvercle dont la tranche peut présenter le matériau papier en contact direct avec le fromage. Côté externe, la couche externe étanche à l'eau comprend au moins l'un d'une couche de laque étanche à l'eau, d'un vernis étanche à l'eau, d'une couche de matière plastique. Dans l'état de la technique, il est de pratique courante d'utiliser une feuille de papier avec un grammage important de l'ordre de 80g/m2 pour obtenir un pliage optimal. Cependant, pour obtenir un réel avantage environnemental et préserver l'intérêt économique du matériau comparativement aux solutions à base d'aluminium, le papier doit être fin c'est-à-dire que le grammage du papier doit être compris entre 20 à 50g/m2, préférentiellement entre 30 à 40g/m2, ce qui engendre des problèmes techniques de pliage, de résistance mécanique, de conservation. Le matériau papier doit avoir un dead-fold optimal. Pour cela, il est nécessaire de travailler avec des matériaux papier ayant une épaisseur importante (typiquement comprise entre 20 et 50 µm, mais inférieure à 150 µm) pour un grammage donné, c'est-à-dire des matériaux avec une main (rapport épaisseur sur grammage) importante, par opposition aux matériaux peu épais qui ont été calandrés. Pour permettre la formation d'une coquille, le matériau doit être transformé avec la mécanisation adapté afin de conserver sa forme pendant les différentes étapes du procédé de fabrication. Avantageusement, la paroi latérale, après pliage de la feuille et avant coulée du fromage dans la coquille, forme avec le fond un angle prédéterminé, avec une relaxation possible vers l'extérieur de 15° maximum, du fait que la feuille présente un affaiblissement le long d'au moins une ligne destinée à former le premier pli, et/ou que le premier pli a subi un écrasement. L'angle prédéterminé vaut par exemple sensiblement 90°. En d'autres termes, la paroi latérale forme avec le fond un angle compris entre l'angle prédéterminé et l'angle prédéterminé +15°. On entend ici par relaxation, le fait que, après pliage, la feuille a tendance à se déplier partiellement. Les premiers plis s'ouvrent partiellement. Dans l'invention, l'utilisation d'une feuille avec une couche de papier permet de limiter la relaxation, notamment par rapport aux matériaux plastiques déjà décrits pour la réalisation de telle portion dans Avantageusement, la feuille présente une première épaisseur, la couche de papier présentant une seconde épaisseur au moins supérieure à 30%, et avantageusement supérieure à 50% de la première épaisseur. En d'autres mots, le papier représente au moins 30% de l'épaisseur du matériau et idéalement plus de 50% de l'épaisseur totale (papier avec les couches intérieure (couche scellante et couche étanche) et extérieure). Ceci permet de conférer à la feuille une bonne mémoire de forme. Typiquement, l'épaisseur de la feuille de papier est compris entre 20 et 40µm, les couches appliquées côté intérieur entre 6 et 12µm, les couches appliquées côté extérieur entre 2 et 6µm. La protection extérieure est idéalement assurée par un vernis de quelques microns n'altérant pas les propriétés mécanique du matériau papier. Ceci signifie en d'autres termes, que la feuille ne comporte pas trop de plastique. Plus le ratio plastique / papier est faible (plus il y a de papier par rapport au plastique), plus le matériau présentera un dead-fold intéressant pour l'application, plus ce ratio est grand (plus il y a de plastique par rapport au papier), plus le matériau est nerveux et présente un mauvais dead fold et aura tendance à s'ouvrir après l'étape de mise en forme. Avantageusement, la portion comporte un système d'ouverture agencé pour provoquer l'ouverture de la feuille d'emballage quand le système d'ouverture est sollicité par un utilisateur. L'ouverture de la portion de fromage est facilitée. Le système d'ouverture est de tout type adapté : bande de matériau résistant ou fil intégré dans la portion et permettant de forcer la déchirure de la feuille ou du scellage, affaiblissements de la feuille délimitant une zone susceptible d'être déchirée manuellement par l'utilisateur, utilisation d'un matériau scellage offrant une pelabilité après refroidissement etc. La solution préférentiellement utilisée est l'usage d'une bande d'arrache en matériau résistant, typiquement un film de PET, ou d'un autre matériau plastique résistant, collé sur le matériau à l'endroit souhaité pour la déchirure. Ce type de système est également nommé tear-strip, ou Tircel (marque déposé par la société Rexor). Le papier doit être adapté pour permettre une déchirure de bonne qualité. La sélection se fait par un test de déchirure dans lequel on plie l'échantillon de matériau papier sur le chant d'une planche en plastique, on colle à l'intérieur du matériau papier une bande adhésive, on fixe le matériau papier sur les côtés de la planche, et on tire la bande adhésive. L'observation du bord de la déchirure permet de juger si le matériau papier est adapté pour un tel mode d'ouverture. L'obtention d'une déchirure droite est importante pour conserver une fonctionnalité d'ouverture satisfaisante, et son aspect est important pour l'acceptation du matériau par le consommateur. Ainsi, on sélectionne préférentiellement pour l'application un papier avec des fibres de cellulose courte, on adapte la géométrie pour que préférentiellement la déchirure se réalise parallèlement au sens machine, et on sélectionne des matériaux pour les couches recouvrant la couche de papier qui présentent un étirement faible lors de la déchirure, ou orienté et permettant une déchirure nette. La feuille d'emballage comporte en variante, en plus de la couche de papier, de la couche scellante, de la couche étanche à l'eau et de la couche externe étanche à l'eau, diverses couches supplémentaires prévues pour augmenter l'étanchéité à l'eau, aux odeurs, aux gaz, pour améliorer le scellage de la feuille sur elle-même, pour conférer une tenue mécanique à la feuille, ou pour décorer la feuille, cette liste n'étant pas limitative. La portion de fromage peut également présenter une ou plusieurs des caractéristiques ci-dessous, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles. Avantageusement, le fromage est coulé dans la coquille à une température de coulée, la feuille comprenant une couche scellante scellant la coquille au couvercle et ayant une température de fusion comprise entre la température de coulée + 10° et la température de coulée - 10°. Ainsi, la chaleur dégagée par le fromage contribue au scellage de la coquille et du couvercle. Selon un premier mode de réalisation, le couvercle est une zone de la feuille. Il est venu de matière avec la coquille. Selon un second mode de réalisation, le couvercle n'est pas une zone de la feuille et comporte au moins une couche de papier ayant une face interne tournée vers le fromage, au moins la face interne étant étanche à l'eau. Il n'est pas venu de matière avec la coquille. Dans ce second mode de réalisation, le couvercle présente avantageusement la structure suivante :
La couche de papier, la couche scellante, la couche étanche à l'eau et la couche externe étanche à l'eau ont avantageusement les caractéristiques décrites ci-dessus, pour la feuille d'emballage. Le couvercle subit avantageusement les traitements d'étanchéité décrits dans le paragraphe ci-dessus. Dans les deux modes de réalisation, le couvercle permet de recouvrir le fromage et offre une surface pour le scellage de la portion (coquille-couvercle). Le second mode de réalisation nécessite moins de matériau. De ce fait, il génère moins de plis, rendant le scellage moins complexe et l'étanchéité plus fiable. Selon un second aspect, l'invention porte sur un procédé de fabrication d'une portion de fromage ayant les caractéristiques ci-dessus, le procédé comprenant au moins :
le procédé comprenant en outre une étape d'affaiblissement de la feuille le long d'au moins une ligne destinée à former le premier pli, et/ou un écrasement d'au moins le premier pli. L'affaiblissement et/ou l'écrasement sont réalisés sans chauffage de la feuille. La mémoire de forme de la couche de papier est nettement moins bonne que la mémoire de forme d'une couche d'aluminium. En d'autres termes, quand une couche d'aluminium est pliée, elle garde spontanément sa forme et n'a pas tendance à se réouvrir. Au contraire, quand une couche de papier est pliée, elle aura tendance à se réouvrir, au moins partiellement. L'ajout d'une étape d'affaiblissement des lignes de pliage ou d'un écrasement des plis permet de compenser le fait que la couche de papier ait une moins bonne mémoire de forme qu'une couche d'aluminium. L'affaiblissement de la feuille le long des lignes de pliage, ou l'écrasement des plis, a pour effet de casser la structure de la couche de papier et de fixer le pli. La mémoire de forme du papier est néanmoins très supérieure à celle du plastique, de telle sorte qu'il est possible de réaliser l'opération de pliage avec des équipements proches de ceux utilisés pour une feuille d'aluminium, ce qui n'est pas le cas pour des feuilles majoritairement plastiques. Il est ainsi possible de fixer le pli sans apport de chaleur, ce qui simplifie considérablement le procédé de fabrication. La limitation du recours au chauffage du matériau pour sa mise en forme permet d'accéder à des cadences de production similaires à celle obtenues avec le matériau aluminium, ce qui n'est pas le cas avec le matériau plastique. La réalisation de ces plis à grande cadence nécessite néanmoins d'utiliser des procédés adaptés tels que décrit dans l'invention. On entend ici par affaiblissement de la feuille l'application à la feuille d'un traitement permettant de diminuer la rigidité de la feuille le long de la ou des lignes destinées à former le ou les premiers plis. Cet affaiblissement permet notamment de casser les fibres de la couche de papier le long desdites lignes. Il en résulte que le pliage de la feuille le long de la ou desdites lignes est facilité, et que la mémoire au pliage de la feuille est améliorée. L'affaiblissement peut être réalisé en appliquant un traitement mécanique à la feuille ou tout autre type de traitement adapté. Par exemple, l'affaiblissement est un rainage obtenu en appliquant un filet rainant le long de la ligne de pliage destinée à former le premier pli. En variante, l'affaiblissement est obtenu en déplaçant un galet le long de la ligne de pliage, ou par un traitement thermique au laser permettant d'enlever une partie de la matière pour créer une zone de fragilité, etc. On entend ici par écrasement d'un pli une opération constituant à pincer le pli, en sollicitant les zones de la feuille située immédiatement de part et d'autre du pli l'une vers l'autre, avec une pression significative. Cet écrasement a sensiblement le même effet que l'affaiblissement, à savoir qu'il permet de casser la structure de la feuille le long du pli. En particulier, les fibres intégrées dans la couche de papier sont « cassées », ce qui a pour effet d'affaiblir la structure de la feuille. Ceci permet d'améliorer la mémoire au pliage de la feuille. Ainsi, les opérations de pliage sont mécaniques, et un bon pliage est obtenu en pressant fortement les plis ou en appliquant une contrainte mécanique forte lors de le formation. Pour compléter le maintien en forme de la coquille, on utilise des systèmes complémentaires du type collage sur l'extérieur de la coquille, et/ou système de maintien dans l'alvéole par le vide. L'étape de pliage conduit à la formation d'un ou plusieurs premiers plis, en fonction de la forme de la portion de fromage, et notamment de la forme du fond. Quand le fond est triangulaire, trois premiers plis sont formés à l'aide de pliage. Pour un fond circulaire, un seul premier pli est formé. Il est possible également de former deux premiers plis, quatre premiers plis ou n'importe quel nombre de premiers plis. Selon une variante de réalisation, au cours de l'étape de pliage au moins un second pli est formé dans la feuille, le second pli divisant la paroi latérale en plusieurs pans, le procédé comprenant une étape d'affaiblissement de la feuille le long d'au moins une ligne destinée à former le second pli, et/ou un écrasement d'au moins le second pli. L'affaiblissement ou l'écrasement est réalisé de préférence sans chauffage de la feuille. Les avantages techniques sont les mêmes que ceux décrits relativement à la formation du premier pli, à savoir faciliter le pliage de la feuille et améliorer la mémoire au pliage de la feuille. La paroi latérale peut comporter un nombre quelconque de seconds plis, en fonction de la forme de la portion de fromage. Quand la paroi latérale est cylindrique, elle comporte un grand nombre de seconds plis. Quand le fond est triangulaire, la paroi latérale comporte trois seconds plis. Quand le fond est carré ou rectangulaire, la paroi latérale comporte quatre seconds plis. La paroi latérale peut également comporter deux seconds plis, ou plus de quatre seconds plis. Selon une variante de réalisation, l'étape de pliage de la feuille est réalisée en poussant la feuille à l'aide d'un piston à travers une cheminée de pliage, le piston ayant une face frontale et une surface latérale, la face frontale étant au contact de la feuille et ayant une forme identique à celle du fond, la cheminée ayant une pluralité de lames agencées pour réaliser les premier et second plis et rabattre la paroi latérale de la coquille contre la surface latérale du piston. Une telle méthode de pliage est particulièrement bien adaptée dans le cas présent, car elle permet de contrôler l'écrasement des premier et second plis, en réglant l'écartement des lames les unes par rapport aux autres, ou par rapport au piston. L'agencement de la cheminée est fonction de la forme de la portion de fromage. De telles cheminées sont connues et ne seront pas décrites en détail ici. Selon une variante de réalisation, l'affaiblissement est réalisé en pinçant la feuille entre un filet en saillie autour de la face frontale du piston et un tampon. On réalise ainsi commodément un rainage de la feuille au niveau des lignes destinées à former les premiers plis. Dans ce cas, le tampon comporte avantageusement une surface en un matériau élastique contre laquelle est appliqué le filet. Ceci permet au filet de s'enfoncer dans le matériau élastique, et donc d'augmenter la contrainte appliquée par le filet le long des lignes de pliage. Par ailleurs, le tampon peut comporter une rainure en creux dans lequel vient s'engager le filet. Comme précédemment, ceci permet d'augmenter la contrainte appliquée à la ligne de pliage par le filet. Selon une variante de réalisation, l'écrasement du premier pli est réalisé en sollicitant la feuille à l'aide du piston à l'intérieur d'une alvéole. L'alvéole présente typiquement une forme conjuguée de celle de la coquille creuse. En sollicitant fortement la feuille à l'aide du piston à l'intérieur de cette alvéole, on plaque le fond de la coquille creuse contre le fond de l'alvéole, et la paroi latérale de la coquille creuse contre la paroi de l'alvéole. Ceci a pour effet de réaliser un écrasement contrôlé des premiers plis. Les alvéoles sont typiquement ménagées dans un carrousel qui déplace la coquille entre différents postes correspondant chacun à une étape du procédé. Une cinématique linéaire de déplacement des alvéoles sur une chaine est également possible, la chaine déplaçant l'alvéole contenant la coquille entre les différents postes correspondant chacun à une étape du procédé. Dans ce cas, l'écrasement du premier pli est avantageusement amorti par un ressort interposé entre le piston et un actionneur prévu pour déplacer les pistons, ou entre un tampon constituant le fond de l'alvéole et un support fixe. Ceci permet d'éviter tous les problèmes d'ajustement mécanique, notamment l'ajustement de la course du piston. Dans la première variante de réalisation, le ressort est interposé entre l'actionneur prévu pour le déplacement du piston et le piston lui-même. Ainsi, quand le piston entre en contact avec le fond de l'alvéole, un déplacement supplémentaire de l'actionneur se traduit par une compression du ressort. Alternativement, l'alvéole présente un fond mobile, monté sur un support fixe par l'intermédiaire du ressort. En d'autres termes, le fond de l'alvéole peut se déplacer par rapport à la paroi de l'alvéole, et notamment s'enfoncer à l'encontre de la force de rappel du ressort. Alternativement, le piston est lié à une tige verticale reposant en appui sur une roue excentrique formant came. Pendant une moitié de la rotation de la roue, quand le point d'appui de la tige évolue depuis un rayon relativement plus grand vers un rayon relativement plus petit, le piston descend sous son propre poids. La course de la came est plus longue que nécessaire pour déplacer le piston jusqu'au fond de l'alvéole, le piston arrêtant son mouvement plus tôt par contact avec le fond de l'alvéole. Pendant l'autre moitié de la rotation de la roue, quand le point d'appui de la tige évolue depuis un rayon relativement plus petit vers un rayon relativement plus grand, le piston est repoussé vers le haut par la came. En variante, le piston est déplacé par un vérin pneumatique. Le mouvement du piston est arrêté quand celui-ci vient au contact du fond de l'alvéole. Si ce contact intervient avant la fin de course du vérin pneumatique, l'effort appliqué par le piston sur le fond de l'alvéole est contrôlé par l'intermédiaire de la pression d'air au sein du vérin pneumatique et par le diamètre du vérin. Selon une variante de réalisation, le fond de la coquille est maintenu plaqué contre la face frontale du piston par tirage au vide à travers ladite face frontale. Ainsi, la feuille est plaquée de manière intime contre la face frontale du piston avant et pendant l'étape de pliage de la feuille. La feuille ne peut pas s'écarter du piston au niveau de la zone qui deviendra le fond de la coquille. L'entrée de la feuille dans la cheminée rabat la paroi latérale de la coquille creuse contre la surface latérale du piston. La feuille étant mieux plaquée contre le piston, les premier et second plis sont d'une meilleure qualité. Pour tirer au vide, on prévoit une pluralité de trous dans la face frontale du piston, ces trous étant raccordés à un dispositif d'aspiration tel qu'une pompe à vide. Selon une variante de réalisation, l'écrasement du second pli est réalisé par pincement entre des lames de la cheminée et/ou par pincement entre les lames de la cheminée et le piston. En effet, contrairement à l'aluminium qui risque d'être troué ou déchiré par une friction trop forte lors du pliage, une couche de papier peut subir ce type de friction sans dommage. Il est ainsi possible de prévoir des jeux réduits entre les lames dans la cheminée de pliage et entre le piston et la cheminée. Ces jeux réduits conduisent à un pincement du ou des seconds plis lors du passage de la feuille dans la cheminée. Selon une variante de réalisation, l'écrasement du second pli est réalisé par une pièce de friction liée à la cheminée par un organe élastique sollicitant ladite pièce de friction contre le piston, la pièce de friction étant par exemple un galet. L'écrasement du second pli par la pièce de friction vient en plus ou à la place de l'écrasement du second pli entre les lames de la cheminée et/ou entre les lames de la cheminée et du piston. Ainsi, quand le piston est déplacé à travers la cheminée, les seconds plis sont réalisés dans la feuille, ces seconds plis étant écrasés entre la pièce de friction et le piston sous l'effet de la force de rappel de l'organe élastique quand le piston sort de la cheminée. La pièce de friction est typiquement une pièce en polymère ayant un état de surface adapté pour ne pas endommager la feuille. La surface de la pièce de friction venant en contact avec la feuille est de forme adaptée pour réaliser l'écrasement. Quand la pièce de friction est un galet, il est lié à l'organe élastique par l'intermédiaire d'une liaison pivot permettant au galet de rouler contre la feuille en réalisant l'écrasement du second pli. En variante, la pièce de friction est un galet rigidement fixé à l'organe élastique, ou est une pièce ayant une autre forme. L'organe élastique est par exemple un ressort en spirale, ou une lame ou tout autre type de ressort adapté. Selon une variante de réalisation, la coquille sortant de la cheminée est déposée dans une alvéole, la paroi latérale de la coquille étant maintenue plaquée contre l'alvéole par tirage au vide à travers une paroi de l'alvéole. Ce procédé permet de compenser le dead-fold de moins bonne qualité que pour une feuille aluminium. Typiquement, l'étape de remplissage de la coquille par coulage du fromage est réalisée avec la coquille en place dans l'alvéole. Ainsi, entre le moment où la coquille est déposée dans l'alvéole et le moment où la coquille est remplie par le fromage, la paroi latérale de la coquille est maintenue en position dans l'alvéole par tirage au vide. Notamment, ceci empêche les premiers et seconds plis de se déplier. Pour ce faire, on prévoit une pluralité de trous dans la paroi de l'alvéole, raccordés à un organe d'aspiration tel qu'une pompe à vide. Selon une variante de réalisation, la feuille comporte un adhésif sur des zones repérées destinées à former les seconds plis. Ce procédé permet de compenser le dead-fold de moins bonne qualité que pour une feuille aluminium. L'adhésif est placé sur la face externe de la feuille, pour éviter tout contact avec le fromage. L'adhésif est par exemple un produit collant réactivable mécaniquement par pression sur la feuille. L'adhésif est par exemple:
L'adhésif est déposé à l'intérieur des seconds plis pour maintenir ceux-ci plaqués à la coquille. Cela limite de risque d'ouverture de la portion par effet ressort de la feuille. L'adhésif peut être déposé sur la feuille dans la ligne de fabrication de la portion, avant la mise en forme de la coquille. Ceci présente l'avantage d'éviter tout risque de collage lors du débobinage de la feuille en amont de la ligne de fabrication. Alternativement, l'adhésif peut être déposé sur la feuille chez le fournisseur de la feuille. Ceci présente l'avantage de simplifier la ligne de fabrication de la portion. Selon une variante de réalisation, le procédé comprend :
Ces étapes interviennent typiquement après l'étape de remplissage de la coquille. Le nombre de troisièmes plis dépend de la forme de la portion de fromage. L'étape de pliage peut conduire à la formation d'un troisième pli, de deux troisièmes plis, de trois troisièmes plis, ou d'un nombre quelconque de troisièmes plis. Le couvercle est destiné à fermer la portion de fromage d'un côté opposé au fond de la coquille. Il est par exemple réalisé dans une feuille sensiblement de même structure que la coquille. En variante, la structure de la feuille formant le couvercle est légèrement différente de celle formant la coquille, pour permettre un scellage entre la face interne de la coquille et la face externe du couvercle. Dans ce cas le côté externe de la coquille comporte une couche adaptée pour le glissement sur les équipements mécaniques de fabrication et la protection du papier vis-à-vis du milieu extérieur. Le côté interne de la coquille comporte une couche adaptée pour le contact avec le fromage et le scellage avec le couvercle.. L'affaiblissement et l'écrasement du ou des troisièmes plis présentent les mêmes avantages que ceux décrits relativement aux premier et second plis. Typiquement, l'étape de pliage du bord libre de la coquille vers le couvercle est réalisé en plaquant un doigt interne contre le couvercle, une extrémité libre du doigt interne arrivant à proximité immédiate du bord libre de la coquille, et en déplaçant un doigt externe parallèlement à une surface libre du fromage de l'extérieur vers l'intérieur de la coquille, l'écrasement du troisième pli étant réalisé par pincement entre le doigt interne et le doigt externe. Ainsi, le doigt interne est placé vers l'intérieur de la coquille par rapport au bord libre, et le doigt externe est placé vers l'extérieur de la coquille par rapport au bord libre. Le déplacement du doigt externe conduit à rabattre le bord libre vers le doigt interne. Le jeu entre le doigt interne et le doigt externe est réduit, et est choisi pour réaliser un écrasement du troisième pli. Ceci est faisable pour une feuille contenant une couche de papier. Ceci n'est pas faisable pour une feuille contenant une couche d'aluminium, car l'aluminium risquerait d'être blessé ou déchiré lors du mouvement du doigt externe. Selon une variante de réalisation, le procédé comprend une étape de scellage du bord libre de la coquille avec le couvercle, le bord libre étant maintenu en position entre l'étape de pliage vers le couvercle et l'étape de scellage. L'étape de scellage est typiquement réalisée thermiquement, la feuille et le couvercle comportant des couches thermofusibles placées en contact l'une contre l'autre et chauffées de manière à se coller l'une avec l'autre. En tout état de cause, il est nécessaire de plaquer le bord libre contre le couvercle au cours de l'étape de scellage. Ceci est obtenu en descendant un organe de pression qui va solliciter le bord libre de la coquille contre le couvercle. Le fait de maintenir en position le bord libre entre l'étape de pliage vers le couvercle et l'étape de scellage fait que ce bord libre peut être happé plus facilement par l'organe de pression. En l'absence d'un tel maintien, le troisième pli pourrait se rouvrir, et le bord libre se déplier en revenant vers sa position initiale. Le bord libre est par exemple maintenu en position par un ensemble de volets agencés à la manière d'un diaphragme d'appareil photo. Les volets sont tous mobiles entre une position relativement plus rapprochée d'un centre du couvercle, et une position relativement plus éloignée du centre du couvercle. Les volets sont maintenus dans la position rapprochée entre l'étape de pliage et l'étape de scellage, de manière à maintenir le bord libre en position. Les volets sont déplacés vers leur position éloignée quand l'organe de pression est approché. L'organe de pression est par exemple un fer, destiné à chauffer le bord libre de la feuille pour réaliser le scellage. Selon une variante de réalisation, l'affaiblissement est réalisé avant l'étape de pliage de la feuille. Cet affaiblissement est réalisé le long des lignes destinées à former les premiers plis et/ou les seconds plis et/ou les troisièmes plis. Il peut être réalisé le long des lignes de pliage d'un seul des trois types de plis, ou de deux des trois types de plis, ou des trois types de plis. Cet affaiblissement est réalisé typiquement avant ou pendant l'étape de découpe. En effet, la feuille est typiquement découpée dans une pièce de grande longueur, par exemple une bobine. Typiquement, l'outil de découpe de la feuille comporte des filets rainant, situés en retrait des lames, et un support agencé de telle sorte que, lors de la découpe de la feuille, les filets rainants plaquent ladite feuille contre le support. Ainsi, lors de la découpe de la feuille, celle-ci reçoit une sollicitation mécanique le long des filets rainant, au niveau des lignes de pliage. Alternativement, l'affaiblissement est réalisé après l'étape de découpe ou avant l'étape de découpe de la feuille. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui en est donnée ci-dessous, à titre indicatif et également limitatif, en référence aux figures annexées, parmi lesquelles :
Le procédé dont le logigramme est représenté sur la
Typiquement, au moins un second pli est formé dans la feuille au cours de l'étape de pliage 20, le second pli divisant la paroi latérale en plusieurs pans et absorbant le surplus de matière résultant du pliage. Le procédé comporte typiquement, en outre :
Plus précisément, l'étape 10 d'approvisionnement de la feuille comporte :
La portion de fromage 38, obtenue à l'issu du procédé représenté sur la Dans l'exemple représenté, les fonds supérieur et inférieur sont triangulaires. La paroi latérale 46 comporte trois pans 52. Elle raccorde les fonds inférieur et supérieur l'un à l'autre. Le fond supérieur 44 est séparé de la paroi latérale 46 par des premiers plis 54. Dans l'exemple représenté, la portion présente trois premiers plis 54. Les différents pans 52 de la paroi latérale 46 sont séparés les uns des autres des seconds plis 56. Dans l'exemple représenté, la portion présente trois seconds plis 56. Le bord libre 48 est séparé de la paroi latérale 46 par des troisièmes plis 58. Dans l'exemple représenté, la portion présente trois seconds plis 58. Dans l'invention, la feuille 40 comporte une couche de papier 401 (
S'agissant d'un matériau devant se substituer à l'aluminium pour portion fromagère, on choisit un papier mince, l'usage de carton n'étant pas envisageable pour cette application. On choisit donc de préférence un papier d'une épaisseur inférieure à 150µm, et préférentiellement compris entre 20 et 50µm. On choisit un papier apte au contact alimentaire, de préférence un papier avec des fibres vierges, et préférentiellement avec une structure aérée (calandrage modéré) pour avoir une meilleure aptitude au pliage. La matière papier est très intéressante pour la substitution de l'aluminium des portions de fromage fondu, car le papier est un des rares matériaux avec l'aluminium à bien conserver les plis réalisés sur celui-ci : le papier a une bonne mémoire du pliage, permettant d'envisager une mécanisation similaire à celle utilisée pour la feuille avec une couche d'aluminium. Le papier, par sa nature fibreuse, présente également une bonne résistance mécanique à la traction et un meilleur comportement que l'aluminium mince permettant d'envisager une réduction des fissurations sur les zones sollicitées (frottement dans la cheminée de pliage, plis, zone de frottement dans l'étui etc...) La couche scellante 405 est adapté pour permettre un scellage de la coquille sur elle-même et/ou avec le couvercle. Ce scellage est assuré par une couche de polymères, ou par un laque ou un vernis (exemple : polyéthylène et ses dérivés, laque vinylique, laque acrylique, laque nitrocellulosique etc...). Idéalement la température de scellage est inférieure à 80°C, et préférentiellement inférieur à 70°C, ce qui permet d'assurer un scellage en s'aidant de la chaleur dégagée par le fromage. Ce revêtement est par exemple appliqué sur la face interne de la couche de papier de la coquille, et sur la face externe du couvercle (en contact avec la coquille). En variante, comme représenté sur la Dans un exemple de réalisation, le revêtement assurant le scellage assure également l'étanchéité de la couche de papier à l'eau. Dans les exemples des
La couche externe étanche à l'eau 409 est obtenue par un ou plusieurs des traitements décrits ci-dessus pour la couche 407. Par ailleurs, l'étanchéité du côté interne de la couche de papier 401 peut être renforcée par un traitement réalisé selon une ou plusieurs des méthodes suivantes.
Les différentes méthodes ci-dessus peuvent être employées séparément ou en combinaison. Dans l'exemple représenté sur la Selon une variante non représentée, la couche externe étanche à l'eau et la couche de support sont une seule et même couche, réalisée en un même matériau. Ce matériau est dans ce cas une couche de matière plastique, notamment de polyamide, de polyéthylène, d'OPP, de PET etc. appliquée par extrusion ou par lamination d'un film. Selon une autre variante non représentée, la feuille d'emballage comporte une couche barrière supplémentaire entre la face interne de la couche de papier et la couche barrière à l'eau. Cette couche barrière supplémentaire permet la conservation de la portion de fromage sur une longue durée, et peut comporter un matériau barrière gaz, par exemple de l'EVOH, pour adapter la perméabilité aux contraintes de conservation du produit conditionné. Les différents matériaux constituant la feuille peuvent être additionnés d'agent de charge (sous forme de poudres, fibres), de pigments ou colorants pour éventuellement colorer la structure, de plastifiant pour modifier les propriétés des polymères utilisés et notamment donner de la souplesse, d'agent de glissement pour adapter aux contraintes de passage machine. Les épaisseurs des polymères, laques ou vernis ajoutés sur le papier, sont suffisamment faibles pour ne pas dégrader la mémoire au pliage du papier. Idéalement la proportion de papier (en épaisseur) dans la feuille sera supérieur à 30%, préférentiellement supérieure à 50%. Les polymères incorporés dans la feuille sont pour tout ou partie d'origine renouvelable, ce qui permet dans ce cas de proposer une alternative majoritairement d'origine renouvelable, à la feuille d'emballage de l'état de la technique. La feuille est donc typiquement en un matériau multicouche, la combinaison des matériaux étant choisie pour former une barrière à l'humidité importante et, en fonction du fromage conditionné, des barrières adaptées à la lumière, aux gaz et aux arômes. Afin de procéder à l'ouverture de la portion, un système d'ouverture est prévu. Il comporte typiquement, comme sur les portions réalisées avec une feuille d'aluminium, au moins une bande fine d'un matériau suffisamment résistant, contrecollé sur la feuille à l'intérieur de la portion. La bande permet de forcer la déchirure de la feuille ou de la zone de scellage en regard de la bande. Classiquement, ces bandes peuvent être réalisées avec un matériau polymère type PET ou PP, mais également avec d'autres types de polymères présentés en film et suffisamment résistant. On peut également utiliser des bandes en matériau papier. La bande de matériau résistant pouvant entrainer la déchirure de la feuille peut aussi être envisagée incorporée directement dans l'épaisseur de la feuille multicouche lors de sa fabrication, entre les couches par exemple. Ce type de système d'ouverture, classiquement utilisé sur les portions aluminiums est communément nommé Tircel (nom déposé par Rexor) ou Tear Stripe. Dans les cas de solutions d'ouverture nécessitant un affaiblissement de la structure, on veille à ne pas détériorer les couches de protection du papier, et on privilégie notamment les méthodes permettant de réaliser cette opération avant l'application des couches protectrices. Enfin, il est également possible, avec une géométrie différente de celle utilisée pour les portions aluminiums, d'utiliser un matériau associé à une géométrie permettant une ouverture par pelabilité. Dans tous les cas, la zone de préhension pour l'ouverture pourra aussi bien être constituée d'une partie du film formant la portion au moyen d'un pliage spécifique que d'une pièce rapportée (débord de tircel, ajout d'étiquettes, scellage d'une patte de préhension etc...). Le couvercle 90 a typiquement la même structure et est constitué des mêmes matériaux que la feuille 40, avec une seule différence : la couche scellante couvre la couche externe étanche à l'eau, et non la couche étanche à l'eau. Une vigilance particulière est apportée à la possibilité de reprise d'humidité par la tranche sur le couvercle. Le papier est ainsi hydrophobé dans la masse par un des procédés cités précédemment. Un autre mode de résolution de ce problème est de réaliser un assemblage coquille couvercle évitant que la tranche du matériau au niveau de la coquille et/ou du couvercle ne soit exposée à un contact direct avec le fromage. L'agencement représenté sur la Les couches successives, pour cinq exemples de feuilles, sont énumérées ci-dessous, à partir du fromage vers l'extérieur de la portion.
Les couches successives, pour cinq exemples de couvercle, sont énumérées ci-dessous, à partir du fromage vers l'extérieur de la portion. Les exemples ci-dessous sont adaptés aux cas où la tranche du couvercle présente du papier à nu en contact avec le fromage:
Les couches successives, pour trois autres exemples de couvercle, sont énumérées ci-dessous, à partir du fromage vers l'extérieur de la portion. Les exemples ci-dessous sont adaptés aux cas où le couvercle présente la géométrie représentée
Les sous-étapes 12 et 18 sont représentées sur la L'étape de pliage 20 est effectuée comme représenté schématiquement sur la L'étape 20 met en oeuvre une cheminée de pliage 60, un piston 62, un actionneur 64 agencé pour déplacer le piston 62 à travers la cheminée 60, et une alvéole 66 de réception de la coquille creuse obtenue à l'issu de l'étape de pliage. La cheminée 60 comporte une paroi périphérique délimitant une ouverture amont 68 et une ouverture aval 70. Elle est constituée d'une pluralité de lames partiellement visibles sur la Le piston 62 comporte une face frontale 74 destinée à venir au contact de la feuille 40 et à pousser celle-ci à travers la cheminée. La face frontale 74 présente sensiblement la forme du fond 44 de la coquille. Le piston 62 comporte encore une surface latérale 76, contre laquelle la paroi latérale 46 de la coquille est rabattue lors du passage de la feuille 40 à travers la cheminée. La face frontale 74 est, dans l'exemple représenté, sensiblement perpendiculaire à la direction D L'actionneur 64 est ici un vérin linéaire, déplaçant le piston 62 selon une direction D matérialisée sur la L'alvéole 66 est ménagée dans un carrousel 78, qui comporte un grand nombre d'alvéoles du même type que celle représentée sur la L'alvéole 66 est placée sous l'orifice aval 70 de la cheminée. Elle est ouverte vers cet orifice. Elle est délimitée par une paroi périphérique 80 et par un tampon 82 constituant le fond de l'alvéole 66. L'étape de pliage 20 est effectuée en plaçant la feuille 40 en regard de l'orifice amont 68 de la cheminée 60, dans une orientation sensiblement perpendiculaire à la direction D. Le piston 62 vient en appui par l'intermédiaire de la face frontale 74 sur la zone de la feuille 40 destinée à former le fond 44. Le vérin 64 pousse le piston 62 et la feuille 40 à travers la cheminée 60. Les lames 72 sont agencées de manière à plier la feuille 40 au fur et à mesure du déplacement du piston 62 le long de la cheminée. Les premier et second plis 54 et 56 sont ainsi créés, la feuille adoptant une forme de coquille creuse, visible notamment sur la Le piston 62, quand la feuille sort de la cheminée 60, pousse celle-ci jusque dans l'alvéole 66. Comme illustré sur la La Dans l'exemple représenté, le fromage 88 est du fromage fondu, coulant à chaud à l'intérieur de la coquille 84. L'étape 34 de pliage du bord libre de la coquille vers le couvercle est illustrée sur la Le couvercle 90 en revanche est représenté, posé sur la surface libre 91 du fromage. Le couvercle 90 possède initialement la forme représentée sur la Plusieurs dispositions sont mises en oeuvre dans le procédé décrit ci-dessus, pour faire en sorte que les premier, second et troisième plis 54, 56 et 58 soient bien marqués, et que la feuille 40 n'ait pas tendance à se déplier après mise en forme. Ces dispositions sont utilisées individuellement, ou en combinaison. Comme illustré sur les Dans l'exemple représenté, les affaiblissements 100, 102, 104 sont réalisés par mise en pression de la feuille 40 entre les filets rainants 144 et un support 146 le long des lignes de pliage, comme expliqué plus haut, relativement à la Dans la variante illustrée sur la Dans ce cas, le tampon 82 comporte de préférence une surface en caoutchouc 108, dans laquelle vient s'enfoncer le filet rainant 106. Dans une autre variante non représentée, le tampon 82 comporte une rainure en creux dans laquelle est reçu le filet rainant 106. Comme représenté sur la Sur la Dans la variante de réalisation illustrée sur la Dans la variante de réalisation de la De manière à permettre un bon marquage des seconds plis 56, il est prévu que le jeu entre les lames 72 de la cheminée 60 soit réduit, de façon à pincer les seconds plis 56 formés lors du passage de la feuille 40 à travers la cheminée 60. De même, le jeu entre ces lames 72 et la paroi latérale 76 du piston peut être réduit, pour marquer ces seconds plis 56. Dans la variante représentée sur la L'axe de rotation de la liaison pivot 126 est perpendiculaire à la direction D. Quand le piston 62 portant la coquille sort de l'orifice aval 70, il déplace chaque galet 122 vers l'extérieur de la cheminée à l'encontre de la force de rappel du ressort 124. Les galets 122 sont disposés, circonférentiellement autour de la cheminée 60, à des angles correspondant aux positions des seconds plis 56. Les galets 122 roulent sur les seconds plis au fur et à mesure que le piston descend vers l'alvéole 66. Ceci provoque l'écrasement des seconds plis. Dans une variante de réalisation illustrée sur la Pour favoriser le marquage des troisièmes plis, il est prévu de réduire le jeu entre le doigt intérieur 96 et le doigt extérieur 98, ce jeu étant pris suivant une direction perpendiculaire à la surface libre du fromage. Dans une variante de réalisation illustrée sur la Le diaphragme de la A l'étape de scellage, un organe de chauffage est approché du bord libre 48, par le dessus. Les plaques 132 sont alors déplacées vers leur position escamotée pour laisser descendre l'organe de chauffage, qui peut happer sans difficulté le bord libre 48 et presser celui-ci contre la partie centrale 94 du couvercle. Selon une variante de réalisation de l'invention, la feuille 40 comporte un adhésif 150 sur des zones repérées 152 destinées à former les seconds plis 56. L'adhésif 150 est représenté en grisé sur les L'adhésif 150 est placé sur la face externe de la feuille 40 pour éviter tout contact avec le fromage. L'adhésif 150 est un produit collant réactivable mécaniquement par pression sur la feuille. L'adhésif 150 est déposé à l'intérieur des seconds plis 56 pour maintenir ceux-ci plaqué à la coquille 84. Cela limite de risque d'ouverture de la portion par effet ressort de la feuille. |