Procédé de préparation d'un objet en tôle d'acier émaillé en mode direct |
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申请号 | EP98400466.3 | 申请日 | 1998-02-27 | 公开(公告)号 | EP0866147B1 | 公开(公告)日 | 2002-04-10 |
申请人 | SOLLAC; | 发明人 | Cholet, Vincent; Vonner, Daniel; | ||||
摘要 | |||||||
权利要求 | |||||||
说明书全文 | L'invention concerne un procédé de préparation d'un objet en tôle émaillée. Pour émailler une tôle d'acier, on peut déposer successivement sur la tôle une couche d'émail de "masse" puis une couche d'émail dite de "couverte". La couche d'émail de masse sert de couche d'accrochage à la tôle. La couche de couverte est la couche de finition. Mais on peut également émailler une tôle sans utiliser de couche d'accrochage, donc sans émail de masse : c'est ce qu'on appelle communément l'émaillage "en mode direct". Dans l'émaillage en mode direct, comme dans toute technique d'émaillage, on peut aussi superposer plusieurs couches d'émail de couverte. Pour émailler une tôle en mode direct, par application directe d'une couche de couverte, on prépare la surface métallique à émailler afin d'obtenir, notamment, une bonne adhérence de la couche d'émail à la tôle. Pour réaliser un objet en tôle d'acier ainsi émaillé, comme une marmite ou une casserole, à partir d'une bande de tôle d'acier découpée, on procède aux opérations suivantes dans l'ordre suivant : mise en forme, décapage, traitement de surface, enduction de fritte d'émail de couverte et cuisson de l'émail. Avant de mettre en forme la tôle, il convient généralement d'appliquer un agent lubrifiant, par exemple une couche d'huile et après cette opération, il convient alors de dégraisser la tôle (juste avant décapage). La tôle qu'on utilise pour la mise en forme est généralement déjà traitée pour la protection temporaire contre la corrosion (dans les conditions de transport et de stockage) ; ce traitement de surface de protection, appliqué à l'issue de la fabrication des bandes de tôle, peut également avoir une fonction lubrifiante. Pour préparer la surface métallique à l'émaillage direct, on décape donc d'abord la surface métallique puis on la traite par une solution contenant du nickel comme cation formateur de couche ; ce traitement de surface est aussi appelé "nickelage". Décapage et traitement de surface sont généralement réalisés par immersion ou par aspersion. Pour obtenir une bonne adhérence et une bonne qualité de surface d'émail, il convient généralement de pratiquer un décapage profond, correspondant à un enlèvement de matière supérieur à 15 g/m2/face, couramment de l'ordre de 25 g/m2/face de surface à émailler. Ce décapage est nécessaire pour créer en surface une microrugosité facilitant l'adhérence de l'émail. Ce décapage profond est un inconvénient dans la mesure où il engendre des volumes très importants de boues à traiter. Comme cette opération de décapage doit être réalisée après la mise en forme, elle est généralement réalisée chez les émailleurs eux-mêmes, qui ne disposent généralement pas d'installations de traitement d'effluents adéquates. Le traitement de ces boues de décapage représente donc un handicap très important. L'invention a pour but de pallier ce handicap en déplaçant l'opération de décapage avant la mise en forme, chez le producteur de bandes de tôles lui-même, qui, lui, dispose d'installations performantes et économiques de traitement de boues adaptées à une production de masse et également consacrées au traitement des effluents d'autres opérations, comme celles de laminage de bandes d'acier. Le document FR 2 196 400 décrit un procédé de préparation d'un objet en tôle émaillée en mode direct qui comprend les opérations suivantes dans l'ordre suivant :
Selon ce document :
Selon le procédé décrit dans ce document FR 2 196 400, on voit donc que pour pouvoir stocker les tôles décapées avant mise en forme, sans risque de corrosion tout en profitant d'un traitement de prélubrification, il convient d'appliquer sur la tôle décapée au moins deux couches : une couche de verre soluble et une couche de cire. L'application de ces deux couches nécessite deux traitements successifs. L'invention a également pour but d'appliquer, en un seul traitement, une couche, facilement dégraissable, de protection temporaire contre la corrosion et de prélubrification. A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de préparation d'un objet en tôle d'acier émaillé en mode direct, caractérisé en ce qu'il comprend les opérations suivantes dans l'ordre suivant :
L'invention peut également présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
Grâce à l'invention, alors qu'on procède au décapage directement sur la bande de tôle, la surface, décapée puis traitée en une seule opération à la fois pour la protection temporaire contre la corrosion et pour la prélubrification, conserve cependant une réactivité suffisante, après mise en forme et dégraissage, pour rendre efficace le traitement de nickelage. Pour décaper la tôle, on peut alors profiter d'installations industrielles très performantes de décapage de bandes de tôle. Ce nouvel ordre des opérations de fabrication permet de fournir des tôles déjà décapées, aptes à l'émaillage direct après une éventuelle mise en forme et un simple traitement de dégraissage puis de nickelage ; l'émailleur n'a plus besoin d'installations de décapage et se trouve libéré du traitement des boues de décapage. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple. Par exemple, on part d'une bande de tôle d'acier de 1 mm d'épaisseur sortant d'un train de laminage à froid, plus précisément de la cage d'écrouissage. On choisit une nuance d'acier DC 03 ED ou DC 04 ED selon la norme EN 10209. Selon l'invention, on décape la bande de tôle puis on réalise, en une seule opération, un premier traitement de surface dit de « protection temporaire contre la corrosion » et de « prélubrification ». La composition du bain de décapage et les conditions de décapage sont connues en elles-mêmes ; on utilise par exemple des bains acides sulfuriques et on décape dans des conditions adaptées pour enlever environ 25 g/m2 sur chaque face de bande de tôle. Selon l'invention, afin que l'opération de mise en forme ultérieure ne dégrade pas la réactivité de surface apportée par l'opération de décapage, ce premier traitement de surface est choisi selon l'invention de manière à satisfaire les trois critères suivants :
On estime ne pouvoir observer aucune trace significative du traitement après dégraissage de la surface, lorsqu'en appliquant un film d'eau sur la surface dégraissée, on n'observe aucune rupture du film d'eau sur ladite surface. Il existe plusieurs types de traitements de surface dits « de protection temporaire contre la corrosion » et de « prélubrification » qui sont susceptibles de satisfaire ces trois critères, comme par exemple l'application, sur la surface décapée :
L'application de 2 g/m2/face d'une huile référencée V14 de la Société FUCHS convient à cet effet.
De préférence, après séchage, la densité surfacique de ladite couche est inférieure ou égale à 0,5 g/m2/face. L'application de 0,5 g/m2/face d'une émulsion référencée AQUASAFE 21 ou AQUA 2 de la Société CASTROL convient à cet effet.
Les opérations de rinçage et de séchage qui accompagnent le décapage et le premier traitement de surface sont connues en elles-mêmes et ne sont pas décrites ici en détail. Avantageusement le décapage et ce premier traitement de surface sont réalisés en ligne après l'écrouissage, à cadence élevée, par exemple à la vitesse de 30 m/min. ou au delà ; le temps de décapage peut être notablement réduit par rapport aux temps de décapage des procédés de préparation de l'art antérieur : par exemple 2 à 25 secondes par rapport à couramment plus de cinq minutes dans l'art antérieur. Les boues de décapage sont ici traités d'une manière économique dans des installations de traitement d'effluents prévues par ailleurs pour traiter les effluents de laminage et d'écrouissage. La tôle décapée et traitée (premier traitement) en une seule opération peut être alors considérée comme un produit commercial intermédiaire, apprêté à l'émaillage direct. Cette tôle est en effet généralement bobinée et expédiée vers les émailleurs. Grâce au premier traitement de surface effectué après décapage, cette tôle résiste à la corrosion pendant les périodes de transport et de stockage, qui dépassent généralement une journée, et peuvent atteindre un à trois mois. Les émailleurs procèdent ensuite aux opérations suivantes dans l'ordre suivant : mise en forme suivie du dégraissage, deuxième traitement de surface dit de « nickelage » et émaillage direct à proprement parler. On met en forme avec ou sans lubrification complémentaire de la prélubrification, généralement par emboutissage, et on dégraisse la pièce formée, par exemple dans une solution alcaline. Grâce au premier traitement de surface, et même si on utilise une huile d'emboutissage classique pour la lubrification, le coefficient de frottement de la tôle contre les outils de mise en forme est plus faible qu'avec une tôle qui n'aurait pas été traitée selon les critères précédemment mentionnés, ce qui facilite l'opération de mise en forme. Après mise en forme, on procède ensuite directement au deuxième traitement de surface du procédé de préparation selon l'invention. Ce traitement est d'un type classique de nickelage par une solution contenant des cations de nickel, connue en elle-même pour préparer une surface métallique à l'émaillage direct. La solution contient par exemple des anions sulfates ou phosphites. De préférence, les conditions de nickelage sont adaptées d'une manière connue en elle-même pour obtenir un dépôt de 0,5 à 2,5 g/m2 à la surface de l'objet à émailler. Les effluents de nickelage sont ceux qu'on trouve habituellement en amont des installations d'émaillage en direct de l'art antérieur et ne posent aucun problème particulier de traitement. Les opérations de rinçage et de séchage qui accompagnent le nickelage sont connues en elles-mêmes et ne sont pas décrites ici en détail. L'objet ainsi préparé selon l'invention est maintenant prêt pour l'émaillage direct. On enduit donc alors l'objet d'une seule couche d'émail de couverte que l'on cuit d'une manière connue en elle-même. Selon l'invention, et alors même que la mise en forme est réalisée après décapage, on obtient une couche d'émail présentant une adhérence tout à fait comparable à celle qu'on obtiendrait dans un procédé classique où le décapage est réalisé après mise en forme ; ce résultat indique que, même après mise en forme, la surface, décapée et traitée une première fois, est restée suffisamment réactive et/ou microrugueuse pour rendre efficace le traitement de nickelage. Grâce à l'ordre des opérations de préparation de la tôle à l'émaillage et aux critères définissant le premier traitement de surface, on déplace avantageusement une partie de la préparation de surface pour le décapage, à savoir le décapage, avant la mise en forme : le décapage peut alors être effectué en continu sur la bande de tôle directement en aval du laminage, sur des installations industrielles de grande capacité qui bénéficient d'installations largement dimensionnées de traitement des effluents et des boues. Ce traitement de surface de « protection temporaire » et de « prélubrification » est beaucoup plus simple et efficace que le traitement décrit dans le document déjà cité FR 2 196 400. Les produits de traitement de surface qu'on utilise au premier traitement sont en général facilement éliminés au moment du dégraissage, juste après la mise en forme, ce qui est nécessaire pour offrir une bonne réactivité de surface dans les étapes suivantes du procédé ; les effluents de dégraissage sont en général faciles à traiter. L'exemple suivant illustre l'invention. A partir d'une tôle d'acier pour émaillage sortant directement d'un train de laminage à froid, plus précisément de la cage d'écrouissage, on procède aux opérations suivantes dans l'ordre suivant :
On obtient un objet en tôle émaillée dont la couche d'émail présente une qualité de surface et une adhérence proche de celle qu'on obtiendrait en procédant comme dans l'art antérieur, à savoir selon les mêmes opérations mais dans l'ordre suivant : 1/ En sortie de laminage, premier traitement de surface (protection temporaire contre la corrosion et prélubrification) - 2/ Après stockage éventuel, mise en forme suivie d'un dégraissage - 3/ Décapage - 4/ Deuxième traitement de surface (nickelage) - 5/ Emaillage direct. |