CHEVALET DE SCIAGE

Chevalet de sciage,

La présente invention concerne les chevalets, c'est-à-dire les dispositifs qui permettent de positionner et maintenir des corps oblongs comme, par exemple, des bûches de bois, des branchages, etc, afin de leur faire subir des transformations qui peuvent être, pour les bûches, de la découpe, et pour les branchages, la réalisation de fagots.

On connaît déjà des chevalets permettant le positionnement et le maintien des bûches pour leur découpe. Ces chevalets sont essentiel¬ lement constitués par deux supports parallélépipédiques sensiblement plans associés pour former un pièce en forme de "X" dont les deux branches constituent, d'un côté le réceptacle des corps oblongs, et de l'autre le piètement permettant de positionner ce chevalet sur le sol. Dans certains cas, même, les deux branches du "X" peuvent être montées pivotantes l'une par rapport à l'autre pour pouvoir replier le chevalet pendant les périodes de non utilisation, dans le but de minimiser son encombrement pour le rangement.

Ces chevalets permettent de réaliser la fonction pour laquelle ils sont conçus. Cependant, ils présentent certains inconvénients qui peuvent être sources d'accidents. En effet, avec un tel chevalet, il est relativement difficile de procéder à la coupe d'une bûche tout en la maintenant correctement dans le réceptacle en forme de "V", et en assurant la stabilité du chevalet. De plus, ces chevalets ne sont pas parfaitement bien conçus pour permettre la réalisation de fagots, notamment lorsque l'on utilise une pluralité de branchages qu'il est nécessaire de réunir et de lier. La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en réalisant un chevalet permettant de positionner et maintenir les corps oblongs qu'il est destiné à recevoir, ayant une très bonne stabilité sans nécessiter une implantation fixe au sol, et permettant aussi une réalisation très facile d'ensembles comme des fagots de branchages.

Plus précisément, la présente invention a pour objet un chevalet, notamment pour la réalisation de fagots, la coupe de bûches, etc, caractérisé par le fait qu'il comporte : - un pied définissant un polygone de sustentation apte à prendre position sur un sol,

- un montant solidaire dudit pied dans un plan sensiblement perpendiculaire, ledit montant étant sensiblement situé sur un cδté dudit pied,

- une première mâchoire, ladite première mâchoire ayant une forme sensiblement cylindrique concave, sa concavité étant orientée vers l'extérieur du volume vertical enveloppant ledit pied et passant par ledit montant, - des moyens pour monter ladite première mâchoire sur ledit montant,

- une deuxième mâchoire, ladite deuxième mâchoire ayant une forme sensiblement cylindrique concave,

- des moyens pour monter rotative ladite deuxième mâchoire autour d'un axe par rapport à ladite première mâchoire, de façon que ledit axe de rotation soit sensiblement confondu avec l'intersection des surfaces cylindriques enveloppant les deux dites mâchoires et que les deux dites mâchoires soient dans une position l'une par rapport à l'autre dans laquelle elles sont en opposition de concavité, et - un levier solidaire de ladite deuxième mâchoire, de façon qu'il soit contenu dans ledit volume vertical enveloppant.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard des dessins annexés à titre illustratif, mais nullement limitatif, dans lesquels :

- la Figure 1 représente, dans une vue en perspective, un mode de réalisation avantageux d'un chevalet selon l'invention,

- la Figure 2 représente, vu de cδté, le chevalet selon la Figure 1, permettant de bien comprendre le mode d'utilisation d'un tel chevalet, ainsi que les avantages qu'il peut présenter par rapport à ceux de l'art antérieur, et

- la Figure 3 représente, en vue de cδté partiellement écorchée, un autre mode de réalisation avantageux d'un chevalet selon l'invention. Le chevalet représenté sur la Figure 1 comprend un pied 1 constitué par une embase 2 formée de tubes 3, 4, ... assemblés les uns aux autres de façon à former un polygone de sustentation 5 de surface donnée qui, dans le mode de réalisation illustré, est une surface rectangulaire. Sur un côté 6 de l'embase 2 est fixé un montant 7 formé par un cadre tubulaire 8. La hauteur de ce cadre est sensiblement de l'ordre du mètre, bien que cette valeur ne soit donnée qu'à titre indicatif, car pouvant être définie pour chaque type d'utilisation ou application possible de ce chevalet.

Sur la barre de sommet 9 de ce montant 7, est fixée une première mâchoire 10 qui affecte avantageusement la forme d'une surface sensiblement cylindrique 11, dont la concavité 12 est tournée vers l'extérieur 13 du volume vertical 50 enveloppant l'embase 2 et passant par le montant 7.

Dans ce mode de réalisation, la première mâchoire 10 est formée d'une pluralité de dents 14, 15, 16 régulièrement espacées définissant en fait la surface cylindrique de préhension 11 définie ci-avant. Une telle mâchoire réalisée par une pluralité de dents régulièrement espacées, comme il sera explicité, permet une meilleure préhension des objets oblongs dont les formes ne sont pas toujours uniformes, mais peuvent présenter des irrégularités, tel étant le cas des bûches de bois ou des branchages.

Comme représenté sur la Figure, la première mâchoire 10 est solidaire fixement de la barre de sommet 9 du montant 7. Cependant, dans certaines applications, on peut concevoir que cette mâchoire 10 puisse être associée à ce montant par des moyens de fixation réglables, afin de pouvoir adapter l'orientation de ses dents.

A cette première mâchoire 10 est associée une deuxième mâchoire 20 elle-même avantageusement formée d'une autre pluralité de dents 21, 22, 23, de forme identique à celle des dents 14, 15, 16 décrites ci- dessus. Cependant, cette deuxième mâchoire 20 est montée pivotante autour d'un axe 24, de façon qu'elle puisse pivoter par rapport à la première mâchoire 10 et donc par rapport au montant 7. Cet axe de rotation 24 est donc sensiblement contenu à la fois dans les deux surfaces cylindriques définissant les deux mâchoires 10 et 20 qui ont des concavités opposées, de façon que .la concavité 25 de la deuxième mâchoire 20 soit tournée vers l'intérieur 26 du volume enveloppant passant par l'embase 2 et le montant 7. Pour cela, les différentes dents 21, 22, 23 de la deuxième mâchoire 20 sont solidaires d'un arbre, ou d'une pluralité d'arbres 27, monté sur des paliers 28 solidaires de la barre de sommet du montant 7. Les différentes dents 21-23 de cette deuxième mâchoire sont solidarisées les unes aux autres, par exemple par une traverse longitudinale 29 qui est solidaire d'extensions 30, 31, 32 de ces dents, de telle façon qu'un effort appliqué sur cette traverse 29 lui faisant subir un déplacement en rotation soit uniformément transmis à l'ensemble des dents 21-23 de la deuxième mâchoire 20, pour que l'on puisse, soit rapprocher ces dents des dents 14-16, soit les en éloigner, comme cela sera explicité ci-après.

Pour faciliter la manipulation et le déplacement de cette deuxième mâchoire 20 par rapport au montant 7 et donc par rapport à la première mâchoire 10 solidaire de ce montant, un levier 40 est solidarisé à la traverse 29 en étant disposé de telle façon qu'il soit contenu dans le volume enveloppant 50 décrit ci-dessus. L'extrémité 41 de ce levier 40 a sa projection, suivant la direction perpendiculaire au plan de l'embase, contenue dans cette embase 2. De plus, la longueur de ce levier 40 est suffisante pour que l'embout 42 fixé à son extrémité 41 soit situé à une distance relativement faible de l'embase 2. Ainsi, comme explicité ci-après, une personne utilisant un tel chevalet peut poser facilement l'un de ses pieds sur cet embout 42 dont la forme le rend apte à être utilisé comme repose-pied.

Le chevalet tel que décrit ci-dessus fonctionne et s'utilise de la façon suivante, cette explication étant plus particulièrement donnée en regard de la Figure 2. Il est à noter que, la Figure 2 représentant le même mode de réalisation d'un chevalet selon l'invention que la Figure 1, les mêmes références y désignent les mêmes éléments.

La Figure 2 représente l'utilisation du chevalet pour la coupe d'un bûche 60. Cette bûche est positionnée entre les deux mâchoires 10 et 20 quand celles-ci sont assez éloignées pour permettre son introduction, c'est-à-dire lorsque le levier 40 est dans une position "haute" représentée en pointillés 40'. La bûche 60 reposant donc sur les dents 14-16 et 21—23 des deux mâchoires, l'utilisateur 61 du chevalet pose l'un de ses pieds 62 sur l'embase 2 et l'autre 63 sur l'embout 42 du levier 40, pour tendre à abaisser ce levier 40 vers l'embase 2 et à exercer constamment sur lui une force 64 orientée vers l'embase.

Le chevalet étant ainsi bien maintenu par le pied 62 de l'utilisateur 61 et les deux mâchoires exerçant une force d'emprison¬ nement sur la bûche 60 grâce aux dents 14-16 et 21-23 qui peuvent s'imbriquer les unes dans les autres, comme représenté sur la Figure 2, cette bûche ne peut subir aucun déplacement même lorsque l'utilisateur exerce sur elle une force de coupe 67 en un point extérieur au volume 50, puisque l'utilisateur continue à exercer par son autre pied 63 une force qui garde les mâchoires serrées. L'utilisateur peut ainsi exécuter la coupe de la bûche 60 en tenant l'appareil de coupe à deux mains, alors que, l'utilisation d'un chevalet selon l'art antérieur l'obligeait à maintenir la bûche d'une main et à manipuler l'appareil de coupe avec l'autre.

Bien entendu, lorsque l'utilisateur a effectué une coupe, s'il est nécessaire d'en effectuer au moins une autre sur la même bûche, il relâche l'effort 64 qu'il exerce avec son pied 63, ce qui éloigne les deux mâchoires et libère la bûche 60. Il peut alors la déplacer aisément car elle demeure guidée dans le réceptacle réalisé par les deux mâchoires. Les explications données ci-avant pour l'utilisation du chevalet l'ont été en prenant une bûche comme exemple de corps à couper. Cependant, un tel chevalet peut aussi être utilisé pour la réalisation de fagots. Dans ce cas, le levier est d'abord placé dans la position "haute" 40' permettant d'éloigner le plus possible les deux mâchoires. Les branchages sont alors accumulés et entassés dans le réceptacle largement ouvert. Le levier est alors abaissé par l'action de la force 64, comme décrit précédemment. Les branchages sont donc tassés et l'on peut avantageusement procéder à leur liage en différents endroits de leur longueur. L'utilisateur, maintenant toujours l'embase par son pied 62 et la masse des branchages par l'intermédiaire du levier 40 transmettant à la mâchoire 20 l'effort 64 exercé par son autre pied 63, a toute facilité d'exécuter, toujours à deux mains, la coupe des fagots qui sont ainsi formés d'une masse de branchages dense et homogène, et déjà tout liés. La description de l'utilisation d'un tel chevalet fait bien ressortir ses avantages. Il présente une excellente stabilité. Les deux mains de l'utilisateur sont libérées pour exécuter la coupe, ce qui limite sérieusement les risques d'accidents toujours graves dans ce type de manipulation. Il permet de découper avec la même facilité et la même sécurité des bûches de toutes tailles et de toutes formes, et de réaliser des fagots les plus denses possible.

L'exemple de réalisation du chevalet décrit ci-dessus et illustré en regard des Figures 1 et 2 présente incontestablement des avantages. Cependant, pour son utilisation, il est préférable de maintenir constamment le pied 63 sur la barre transversale 42, afin d'exercer constamment une force 64 permettant de bien enserrer les différents matériaux entre les deux mâchoires 10 et 20. Or, il peut être utile d'être plus libre, afin d'effectuer toutes les opérations nécessaires pour la découpe des bûches et la réalisation des fagots, ne serait-ce que pour lier les branchages. Le mode de réalisation illustré sur la Figure 3 permet d'éviter de maintenir le pied 63 sur la partie basse du levier 40. Pour cela, le chevalet comporte en outre des moyens blocables-déblocables 70 pouvant coopérer entre le levier 40 et le montant 7.

Dans un mode de réalisation avantageux, ces moyens blocables- deblocables sont constitués par une crémaillère 71 montée entre le levier 40 et au moins une partie solidaire du montant 7, c'est-à-dire des barres 8, 9 constituant ce montant 7. Dans l'exemple illustré sur la Figure 3, la crémaillère comprend une portion de couronne 72 comportant des encoches de butée 73 sur au moins un de ses cδtés 74, ces encoches présentant sensiblement la forme d'une denture délimitée par deux flancs, l'un raide 75 et l'autre de faible pente 76.

Cette portion de couronne 72 est montée pivotante autour d'un axe 77 solidaire du levier 40 de façon à pouvoir subir une certaine rotation telle que celle illustrée par la flèche 78. De plus, entre une extrémité 79 de cette portion de couronne et le levier 40, sont montés des moyens 80 comme un ressort permettant d'appliquer une force élastique qui, dans l'exemple illustré, est une force qui exerce une traction sur l'extrémité 79 de cette couronne pour tendre à la faire pivoter dans .un sens senestrorsum 81. En coopération avec le montant 7 est situé un ergot de butée 82 positionné fixement par rapport à ce montant et d'une forme complémentaire à celle d'une encoche 73 délimitée entre deux dents, c'est-à-dire entre le flanc à pente relativement douce d'une dent et le flanc raide de la dent suivante. Le ressort 80 agit sur la portion de couronne de façon à ce que les flancs 75, 76 des dents viennent buter contre cet ergot, et ainsi empêcher que la couronne puisse subir un déplacement permettant au levier 40 de pivoter dans le sens dextrorsum.

Ainsi, en exerçant une force sur le levier 40 pour le faire pivoter dans le sens senestrorsum, les dents de la couronne peuvent glisser contre l'ergot 82, du fait de la faible pente des flancs 76 de chaque dent, et l'ergot vient se positionner derrière la dent suivante contre le flanc à pente raide. Par contre, si on exerce sur le levier une force qui tend à le faire tourner dans le sens dextrorsum, le flanc raide d'une dent vient buter contre l'ergot et empêche ainsi la rotation de la couronne. De plus, avantageusement, l'extrémité 79 de cette portion de couronne située à proximité du levier 40 comporte des moyens de manipulation, par exemple une poignée 83, afin de pouvoir, quand cela est nécessaire, faire subir à cette couronne une rotation dextrorsum, notamment pour la libérer de l'ergot de butée 82. Le chevalet réalisé selon la Figure 3 s'utilise de la façon suivante. Les deux mâchoires 10 et 20 étant complètement ouvertes forment un réceptacle dans lequel sont placés, par exemple comme Illustré, des branchages 90, afin d'en faire des fagots. Quand le réceptacle est suffisamment rempli, on agit sur le levier 40 pour lui faire subir une rotation senestrorsum, afin de rapprocher les deux mâchoires 10 et 20. Dans ce mouvement, la portion de couronne 72 glisse sur l'ergot 82 qui saute, dans un mouvement relatif, les dents les unes après les autres. Quand les branchages sont suffisamment tassés pour former un fagot compact, la position de l'ergot sur la couronne dentée permet de maintenir les deux mâchoires 10 et 20 serrées, sans que l'utilisateur ait besoin de garder son pied sur le levier 40. Les branchages peuvent alors être liés en passant des liens entre les dents des mâchoires, puis découpés si nécessaire.

Pour les dégager des mâchoires, on agit alors sur la poignée 83 pour faire subir à la portion de couronne une légère rotation dans le sens dextrosum 84 à l'encontre de la force exercée par le ressort, afin de dégager la dent de l ^r ergot 82 qui la bloquait. Les deux mâchoires 10 et 20 peuvent alors être écartées l'une de l'autre en exerçant sur le levier 40 une rotation dextrorsum ouvrant complètement le réceptacle. Le ou les fagots peuvent alors être enlevés. Avec une réalisation selon la Figure 3 du chevalet selon l'Invention, il n'est donc pas nécessaire d'exercer continuellement une pression sur l'embout 42 du levier 40, étant donné que celui-ci est maintenu en position par la crémaillère.

Les dimensions de l'embase 2 peuvent être, bien sûr, légèrement agrandies par rapport à celles correspondant à la réalisation illustrée sur les Figures 1 et 2. La stabilité du dispositif n'en sera que meilleure.