Dispositif pour refouler à l'intérieur du tube d'un canon une munition prélevée dans un magasin et pour retirer dudit tube une munition pour la replacer dans le magasin

La présente invention concerne un dispositif pour refouler à l'intérieur du tube d'un canon une munition prélevée dans un magasin de chargement du tube, et pour retirer du tube une munition pour la replacer dans le magasin.

On connaît, d'après le brevet FR-A-2 726 637 un dispositif de ce type comportant un organe d'entraînement adapté à se déplacer sensiblement dans la direction de l'axe du tube alternativement entre une position arrière, dans laquelle l'organe d'entraînement est situé à l'opposé du tube par rapport au magasin, et une position avant dans laquelle l'organe d'entraînement est situé à proximité du tube, au moins deux griffes étant montées de manière pivotante sur ledit organe d'entraînement, le dispositif comportant également un second organe mobile en direction axiale par rapport à l'organe d'entraînement et comprenant des moyens pour écarter radialement les griffes vers l'extérieur lorsqu'il se déplace en direction axiale d'un mouvement relatif par rapport à l'organe d'entraînement au voisinage de la position avant de celui-ci pour permettre aux griffes de venir en prise avec des moyens complémentaires d'une munition en vue de retirer la munition du tube et de ramener cette dernière dans ledit magasin lorsque l'organe d'entraînement revient de sa position avant jusqu'à sa position arrière.

Dans ce document, l'organe d'entraînement étant actionné par des moyens adaptés à lui communiquer une décélération brutale à proximité de la position avant de l'organe d'entraînement, le second organe mobile est une masselotte lestée qui se trouve projetée vers l'avant par son inertie lors de cette décélération brutale du mouvement de l'organe d'entraînement.

Cette masselotte porte des bras articulés qui écartent les griffes pour permettre à celles-ci de venir en prise avec une collerette du culot de la munition. Pour une opération normale de refoulement d'une munition, la masselotte est verrouillée sur l'organe d'entraînement, et les pinces, en position fermée, viennent en contact avec le culot de la munition pour refouler cette dernière.

Ce dispositif est capable de remplir les deux fonctions pour lesquelles il a été prévu, mais ne répond pas à tous les critères de précision et de fiabilité exigés.

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients des dispositifs connus et de proposer un dispositif du type précité qui soit simple, précis, économique, et extrêmement fiable.

L'invention a donc pour objet un dispositif pour refouler à l'intérieur du tube d'un canon une munition prélevée dans un magasin de chargement du tube, et pour retirer du tube une munition pour la replacer dans le magasin, ce dispositif comportant un organe d'entraînement adapté à se déplacer sensiblement dans la direction de l'axe du tube alternativement entre une position arrière, dans laquelle l'organe d'entraînement est situé à l'opposé du tube par rapport au magasin, et une position avant dans laquelle l'organe d'entraînement est situé à proximité du tube, au moins une griffe étant montée de manière pivotante sur ledit organe d'entraînement, caractérisé en ce qu'il comporte :

• un second organe mobile en direction axiale par rapport à l'organe d'entraînement et comprenant des moyens pour écarter radialement les griffes vers l'extérieur lorsqu'il se déplace en direction axiale d'un mouvement relatif par rapport à l'organe d'entraînement au voisinage de la position avant de celui-ci pour permettre aux griffes de venir en prise avec des moyens complémentaires d'une munition en vue de la retirer du tube et de ramener cette dernière dans le magasin lorsque l'organe d'entraînement revient de sa position avant jusqu'à sa position arrière,
• des moyens de rappel élastique agencés entre l'organe d'entraînement et le second organe mobile pour rappeler en permanence ce second organe mobile vers l'avant vers une position avancée déterminée dans laquelle le second organe mobile fait saillie axialement vers l'avant par rapport à l'organe d'entraînement,
• des moyens reliés à l'organe d'entraînement constitués par au moins un élément formant verrou et adaptés à coopérer avec des moyens complémentaires fixes placés au voisinage de la position arrière dudit organe d'entraînement, pour verrouiller le second organe mobile par rapport à l'organe d'entraînement au début d'une manoeuvre de refoulement, et pour déverrouiller ledit second organe mobile lorsque l'organe d'entraînement revient dans sa position arrière à la fin d'une manoeuvre de refoulement.

Ainsi, lorsque l'organe d'entraînement se déplace vers l'avant, c'est-à-dire vers le tube, le second organe mobile reste dans sa position avancée jusqu'à ce qu'il vienne en contact avec la face arrière du culot d'une munition.

Lors d'une manoeuvre de refoulement d'une munition stockée dans le magasin, ce contact intervient dès le début de cette manoeuvre : le second organe mobile est immobilisé par la munition tandis que l'organe d'entraînement continue son mouvement vers l'avant jusqu'au verrouillage du second organe mobile. La manoeuvre de refoulement continue alors d'une manière classique, le déverrouillage du second organe intervenant à la fin de cette manoeuvre. Au contraire, lorsqu'il s'agit de retirer une munition présente dans le tube pour la replacer dans le magasin, le contact du second organe mobile avec la munition n'intervient que dans la position avant dudit organe d'entraînement alors que le second organe mobile n'est pas verrouillé par rapport à l'organe d'entraînement, ce qui permet l'ouverture des griffes qui viennent en prise avec la munition pour retirer et ramener celle-ci dans le magasin.

Selon une version avantageuse de l'invention les les moyens de rappel élastique comprennent au moins un ressort s'étendant en direction axiale dont une extrémité est fixée à l'organe d'entraînement et dont l'autre extrémité est fixée au second organe mobile.

Selon une version avantageuse de l'invention, chaque ressort est un ressort de traction qui a son extrémité arrière fixée au second organe mobile et son extrémité avant fixée à une goupille elle-même fixée à l'organe d'entraînement et qui pénètre dans un évidement, s'étendant en direction axiale, du second organe mobile, l'extrémité arrière dudit évidement définissant la position avancée prédéterminée dudit second organe mobile.

Selon encore une version avantageuse de l'invention, l'organe d'entraînement comporte au moins un élément formant verrou mobile dans une direction sensiblement perpendiculaire à la direction de l'axe du tube, et le second organe mobile comporte une ouverture dans laquelle peut pénétrer l'élément formant verrou, et cette ouverture est située vers l'avant par rapport à l'élément formant verrou lorsque le second organe mobile est dans sa position avancée prédéterminée par rapport à l'organe d'entraînement.

Selon une version préférée de l'invention, le dispositif comprend des moyens pour solliciter l'élément formant verrou dans le sens selon lequel ce dernier peut pénétrer dans l'ouverture au début d'une manoeuvre de refoulement, et des moyens formant came adaptés à coopérer avec des moyens complémentaires de l'élément formant verrou pour ramener ce dernier dans sa position déverrouillée lorsque l'organe d'entraînement revient dans sa position arrière.

Selon encore une version préférée de l'invention, les moyens complémentaires sont constitués d'au moins un levier basculant sollicité par un ressort et s'étendant sensiblement en direction axiale sur une longueur prédéterminée suffisante pour permettre à l'élément formant verrou de pénétrer dans l'ouverture au début d'une manoeuvre de refoulement.

Selon encore une version préférée de l'invention, le second organe mobile comporte, pour chaque griffe, un tronçon de came adapté à coopérer avec un élément complémentaire formant galet de came de ladite griffe pour écarter ladite griffe radialement vers l'extérieur, contre l'action d'un ressort antagoniste, lorsque le second organe mobile se déplace d'un mouvement relatif par rapport à l'organe d'entraînement alors que l'élément formant verrou est dans sa position déverrouillée.

Selon encore une version préférée de l'invention, le dispositif comporte des moyens fixes adaptés à coopérer avec chaque corps de griffe et agencés de façon à écarter chaque griffe radialement vers l'extérieur lorsque l'organe d'entraînement revient dans sa position arrière.

Selon une réalisation préférée de l'invention, l'organe d'entraînement est un fourreau de forme sensiblement cylindrique portant trois pinces articulées, et en ce que le second organe mobile est un coulisseau cylindrique coaxial avec le fourreau et se déplaçant à l'intérieur de ce dernier.

D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description détaillée ci-après.

Aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs :

• la figure 1 est vue schématique en perspective illustrant un magasin à munitions situé à l'arrière du tube d'un canon, ce magasin étant adapté à coopérer avec un dispositif selon la présente invention ;
• la figure 2 est une vue en coupe axiale d'un mode de réalisation du dispositif selon l'invention ;
• la figure 3 est une demi-vue gauche en coupe suivant III-III à la figure 2 ;
• la figure 4 est une demi-vue droite en coupe selon IV-IV à la figure 2 ;
• la figure 5 est une vue avec arrachements, selon V-V à la figure 2 ;
• la figure 6 est une vue en élévation d'un mode de réalisation de l'élément formant verrou du dispositif de la figure 2 ;
• la figure 7 est vue en coupe suivant VII-VII à la figure 6 ;
• la figure 8 est une vue de dessus avec arrachement, de l'élément formant verrou de la figure 6 en place dans l'organe d'entraînement de la figure 2 ;
• la figure 9 est une vue schématique partielle semblable à la figure 2 illustrant le contact avec l'arrière d'une munition ;
• les figures 10A à 10F sont des vues schématiques successives d'un détail de la figure 2 illustrant les différentes étapes du verrouillage et du déverrouillage du second organe mobile par rapport à l'organe d'entraînement de la figure 2 lors d'une manoeuvre de refoulement ;
• la figure 11 est une vue semblable à la figure 10C illustrant la manoeuvre sans verrouillage ;
• les figures 12A à 12F sont des vues schématiques successives d'un autre détail de la figure 2 illustrant les différentes étapes suivant lesquelles les griffes viennent en prise avec la collerette du culot d'une munition et relâchent cette collerette lorsque l'organe d'entraînement revient dans sa position arrière après avoir replacé ladite munition dans le magasin.

On a schématisé à la figure 1 le tube 1 d'un canon 2 derrière lequel est agencé un magasin de chargement 3. Dans l'exemple représenté, le magasin 3 comporte de manière connue des alvéoles 4 adaptées chacune à recevoir une munition 5, schématisée en tirets.

Le magasin 3 est muni de moyens pour placer sensiblement dans l'axe 6 du tube 1 une alvéole 4 contenant une munition 5 qu'il s'agit de refouler à l'intérieur du tube 1, ou une alvéole vide lorsqu'il s'agit de retirer une munition 5 du tube 1 pour la replacer dans ladite alvéole.

Le magasin 3 est adapté à coopérer avec un dispositif selon l'invention pour refouler, vers l'avant, à l'intérieur du tube 1 du canon 2 une munition 5 prélevée dans une alvéole 4 du magasin 3, et pour retirer du tube 1 une munition 5 pour la replacer,vers l'arrière, dans une alvéole 4 vide du magasin 3.

Le tube 1 et le magasin 3 sont représentés dans l'exemple de la figure 1 logés dans une tourelle 7 pivotante, dans cet exemple une tourelle du type équipant un char de combat (non représenté).

Dans le mode de réalisation représenté à la figure 2, le dispositif suivant l'invention comporte un organe d'entraînement 8, ou ensemble mobile, adapté à se déplacer sensiblement dans la direction de l'axe 6 du tube 1 à l'intérieur d'une alvéole, alternativement vers l'avant, c'est-à-dire vers le tube et vers la gauche à la figure 2, et vers l'arrière, c'est-à-dire du tube 1 vers le magasin 2, vers la droite à la figure 2, entre une position arrière, dans laquelle l'organe d'entraînement 8 est situé à l'opposé du tube 1 par rapport au magasin 3, et une position avant dans laquelle l'organe d'entraînement 8 est situé à proximité du tube 1. Dans cet exemple, l'organe d'entraînement 8 comprend un fourreau 8a de forme sensiblement cylindrique adapté à coulisser axialement à l'intérieur d'une alvéole 4 du magasin 3 et un second organe mobile 10.

Dans l'exemple représenté, trois griffes 9 sont montées de manière pivotante sur le fourreau 8a d'une manière qui sera détaillée plus loin. Ces griffes sont indépendantes les unes des autres, ce qui évite un alignement précis avec la munition.

Le second organe 10 est mobile en direction axiale par rapport au fourreau 8a, et qui est, dans l'exemple représenté, un coulisseau 10a de forme cylindrique coaxial avec le fourreau 8a et se déplaçant à l'intérieur de ce dernier.

Le coulisseau 10a comporte des moyens qui seront décrits plus loin pour écarter radialement les griffes 9 vers l'extérieur lorsqu'il se déplace en direction axiale d'un mouvement relatif par rapport au fourreau 8a au voisinage de la position avant de celui-ci pour permettre aux griffes 9 de venir en prise avec une collerette 11 en saillie radialement vers l'extérieur par rapport au culot 12 d'une munition 5 au niveau de la face arrière 13 de cette dernière.

Ceci permet au dispositif suivant l'invention de retirer la munition 5 du tube 1 du canon 2 et de ramener cette munition 5 dans une alvéole 4 vide du magasin 3 lorsque le fourreau 8a revient de sa position avant jusqu'à sa position arrière.

Le fourreau d'entraînement 8a est entraîné lui-même par des moyens connus quelconques, par exemple, comme schématisé à la figure 1, par un chariot 14 guidé par des rails 15 fixés à une paroi supérieure de la tourelle ou de la carcasse du magasin.

Suivant l'invention, le dispositif comporte des moyens 16 de rappel élastique agencés entre le fourreau 8a et le coulisseau 10a pour rappeler en permanence le coulisseau 10a vers l'avant vers une position avancée déterminée, représentée à la figure 2, dans laquelle le coulisseau 10a fait saillie axialement vers l'avant par rapport au fourreau 8a. En outre, le fourreau 8a comporte des moyens qui seront décrits plus loin adaptés à coopérer avec des moyens complémentaires fixes placés au voisinage de la position arrière du fourreau, pour verrouiller le coulisseau 10a par rapport au fourreau 8a au début d'une manoeuvre de refoulement, et pour déverrouiller le coulisseau 10a lorsque le fourreau 8a revient dans sa position arrière à la fin d'une manoeuvre de refoulement.

Comme représenté aux figures 2, 4 et 5, les moyens de rappel élastique 16 comprennent deux ressorts 16 s'étendant en direction axiale et disposés à l'intérieur du coulisseau 10a à l'opposé l'un de l'autre par rapport à l'axe 6.

Chaque ressort 16 est un ressort de traction qui a son extrémité arrière 17 fixée à un montant 18 s'étendant radialement à l'intérieur du coulisseau 10a, et qui a son extrémité avant 19 fixée à une goupille 20 qui est elle-même fixée au fourreau 8a et fait saillie radialement vers l'intérieur du fourreau 8a et du coulisseau 10a et pénètre dans un évidement 21, une gorge dans l'exemple représenté, s'étendant en direction axiale, du coulisseau 10a. L'extrémité arrière 22 de la gorge 21 définit la position avancée prédéterminée du coulisseau 10a par rapport au fourreau 8a.

Le fourreau 8a comporte au moins un élément formant verrou 23 mobile dans une direction sensiblement perpendiculaire à la direction de l'axe 6 du tube 1, et le coulisseau 10a comporte une ouverture 24 dans laquelle peut pénétrer l'élément formant verrou 23. Comme représenté en détail aux figures 2 et 11, l'ouverture 24 est située vers l'avant par rapport à l'élément formant verrou 23 lorsque le coulisseau 10a est dans sa position avancée prédéterminée par rapport au fourreau 8a.

Dans l'exemple représenté en détail aux figures 6 à 8, le verrou 23 se présente sous la forme d'une plaque s'étendant perpendiculairement à l'axe 6 et mobile à l'intérieur d'un logement correspondant 25 du fourreau 8a. Le plan de symétrie 26 du verrou 23 passe par l'axe 6, de façon que les efforts transmis par ce verrou 23 au coulisseau 10a et au fourreau 8a soient parfaitement équilibrés par rapport à cet axe.

La plaque de verrou 23 est maintenue dans la position qu'elle occupe à tout moment par rapport au fourreau 8a par un ou plusieurs éléments presseurs 27, deux à la figure 8, poussés chacun par un ressort 28 s'étendant sensiblement en direction axiale. Ces éléments presseurs 27 pressent la plaque de verrou contre la paroi opposée du logement 25, et la plaque de verrou 23 reste dans la position qu'elle occupe tant qu'elle n'est pas soumise à une force dirigée radialement dans un sens ou dans l'autre et destinée à la déplacer radialement.

La plaque 23 comporte une fenêtre 29 dont on verra plus loin la fonction. Le bord inférieur 30 de la fenêtre 29 comporte, du côté de la face arrière 31 de la plaque 23, un chanfrein 32 s'étendant vers le bas et vers l'arrière dont on verra plus loin la fonction (voir figure 7).

Le dispositif comprend des moyens complémentaires fixes pour solliciter le verrou 23 dans le sens selon lequel ce dernier peut pénétrer dans l'ouverture 24 au début d'une manoeuvre de refoulement, c'est-à-dire vers le haut aux figures. Dans l'exemple représenté, ces moyens complémentaires comprennent au moins un levier basculant 33 sollicité par un ressort 34 et s'étendant sensiblement en direction axiale sur une longueur prédéterminée suffisante pour permettre au verrou 23 de pénétrer dans l'ouverture 24 au début d'une manoeuvre de refoulement. Le verrou 23 étant constitué par une plaque ayant une certaine largeur, le dispositif comporte soit un seul levier 33 situé dans le plan de symétrie 26 de sa plaque, soit deux leviers 33 symétriques l'un de l'autre par rapport à ce plan 26 (voir figure 6). Chaque levier 33 est articulé à son extrémité arrière 35 autour d'un axe fixe 36, et comporte à son extrémité avant un chanfrein 37 incliné vers l'avant et vers bas, dont on verra plus loin la fonction (voir figure 2).

Comme représenté en détail aux figures 2 et 10A à 10F, le dispositif comporte en outre un moyen formant came 38 adapté à coopérer avec la fenêtre 29 du verrou 23 et le chanfrein 32 de cette fenêtre pour ramener le verrou 23 dans sa position déverrouillée de la figure 2 lorsque le fourreau 8a revient dans sa position arrière (voir plus loin).

Ce moyen à came est constitué, dans l'exemple représenté aux figures 2 et 10A à 10F, par un doigt 38 monté en porte à faux vers l'avant sur un socle 39. Le doigt 38 a une section transversale adaptée à pénétrer dans la fenêtre 29 du verrou 23. Le doigt 38 comporte à la partie inférieure de son extrémité avant 40 un chanfrein 41 s'étendant vers le haut et vers l'arrière. Le chanfrein 41 est ainsi adapté à coopérer avec le chanfrein 32 de la fenêtre 29, comme on le verra ci-après.

Comme représenté aux figures 2 et 12A à 12F, chaque griffe 9 est ménagée à l'extrémité avant d'un corps de griffe 90, et le coulisseau 10a comporte, pour chaque griffe 9, un tronçon de came 42 s'étendant vers l'avant et vers l'extérieur, adapté à coopérer avec un élément complémentaire 43, formant galet de came du corps 90, de la griffe 9, pour écarter ladite griffe 9 radialement vers l'extérieur, contre l'action d'un ressort antagoniste 44, lorsque le coulisseau 10a se déplace d'un mouvement relatif par rapport au fourreau 8a alors que le verrou 23 est dans sa position déverrouillée. Le galet de came 43 est sensiblement parallèle au tronçon de came 42 du coulisseau 10. Chaque ressort 44 s'étend sensiblement radialement, comme schématisé aux figures 3, 4 et 5 entre un axe 45 porté par le corps de griffe 90 et un anneau 46 retenu par les ressorts 44 au centre du coulisseau 10a, chaque ressort 44 traversant la paroi du coulisseau 10a par une gorge 47 correspondante qui s'étend axialement sur une longueur au moins égale à la longueur axiale de la gorge 21 dans laquelle se déplace la goupille 20 de chaque ressort axial 16.

Chaque corps de griffe 90 s'étend axialement vers l'arrière par rapport à l'axe 48 d'articulation dudit corps de griffe sur le fourreau 8a par une extrémité arrière 49 comportant, sur son bord radialement extérieur, de l'arrière vers l'avant, un premier chanfrein 50 s'étendant vers l'avant et vers l'extérieur, puis une partie 51 dirigée sensiblement axialement, et enfin un second chanfrein 52 s'étendant vers l'avant et vers l'intérieur du fourreau 8a, adaptés à coopérer avec un doigt fixe 53, d'une manière qui sera décrite plus loin, de façon à écarter chaque griffe 9 radialement vers l'extérieur lorsque le fourreau 8a revient dans sa position arrière.

On va maintenant expliquer, à l'aide des figures 9, 10A à 10F, 11 et 12A à 12F, le fonctionnement du dispositif que l'on vient de décrire, successivement lors d'une manoeuvre normale de refoulement à l'intérieur du tube 1 d'une munition prélevée dans une alvéole 4 du magasin 3, et dans la manoeuvre inverse consistant à retirer du tube 1 une munition pour la replacer dans une alvéole 4 vide du magasin 3.

Comme schématisé à la figure 9 on comprendra que les ressorts 16 maintiennent le coulisseau 10a dans sa position avancée représentée à la figure 2, par rapport au fourreau 8a, lorsque ledit fourreau 8a se déplace vers l'avant, tant que le coulisseau 10a ne rencontre aucun obstacle, c'est-à-dire tant que le coulisseau 10a ne vient pas en contact avec la face arrière 13 d'une munition 5, que cette munition soit située dans le magasin 3 ou dans le tube 1 du canon 2.

On comprendra de ce qui précède que, comme schématisé à la figure 9, lorsque le coulisseau 10a arrive en contact avec la face arrière 13 d'une munition 5, et la force des ressorts 16 étant par construction inférieure à la résistance opposée par la munition 5 au coulisseau 10, le coulisseau 10a se trouve immobilisé par la munition, tandis que le fourreau 8a continue son mouvement vers l'avant schématisé par la flèche 54, ce qui correspond à un mouvement relatif vers l'arrière du coulisseau 10a par rapport au fourreau 8a. Dans le cas d'une manoeuvre classique de refoulement, la munition 5 est située dans une alvéole 4 du magasin 3 à faible distance du coulisseau 10a comme représenté à la figure 2. De façon plus précise, la distance d séparant le coulisseau 10a de la face arrière 13, qui correspond aux jeux nécessaires pour le bon fonctionnement du magasin 3, doit être suffisante pour permettre au verrou 23 de se dégager du doigt 38 tout en restant soumis à l'effet des leviers basculants 33 pour pénétrer dans l'ouverture 24 du coulisseau 10a comme on le verra ci-dessous.

Dans la position de départ de toute manoeuvre, qui est la position arrière représentée à la figure 2, le doigt 38 est introduit dans la fenêtre 29 du verrou 23 et retient ce dernier en position non verrouillée, la position basse à la figure. Le levier basculant 33 sollicite le verrou 23 vers le haut mais ne peut agir du fait de la présence du doigt 38. Le doigt 53 de commande de chaque griffe 9 est situé en avant de la partie arrière 49 du corps 90 de ladite griffe. Le coulisseau 10a, sollicité par les ressorts 16, est dans sa position avancée par rapport au fourreau 8a, position avancée qui est définie par l'extrémité arrière 22 de chaque gorge 21 qui retient la goupille 20 correspondante.

Le verrou 23, est par rapport au doigt 38 et au levier basculant 33, dans la position représentée à la figure 10A. Dans cette position, le bord supérieur concave 56 du verrou 23 est en appui sur la surface extérieure 57 du coulisseau 10a et ne peut donc pas pénétrer dans l'ouverture 24 du coulisseau.

Au début de toute manoeuvre, le fourreau 8a entraîne avec lui le coulisseau 10a qui reste dans sa position avancée. Le verrou 23, entraîné par le fourreau 8a, se déplace vers l'avant par rapport au doigt 38 et au levier basculant 33 (flèche 54).

On arrive ainsi à la situation représentée à la figure 10B, dans laquelle le verrou 23 a échappé au doigt 38, reste sollicité vers le haut par le levier basculant 33, mais reste bloqué dans sa position basse par la paroi extérieure 57 du coulisseau 10a.

Lorsqu'une munition est présente dans l'alvéole située en face du tube 1 du canon 2, la partie avant du coulisseau 10a, vient alors en contact avec la face arrière 13 de cette munition. Le coulisseau 10a est alors bloqué tandis que le fourreau continue son mouvement vers l'avant. Le verrou 23, entraîné par le fourreau 8a, se déplace également vers l'avant par rapport au coulisseau 10a et arrive au niveau de l'ouverture 24 dans laquelle il pénètre sous l'action du levier basculant 33, comme représenté à la figure 10C : le verrou 23 verrouille ainsi le coulisseau 10a par rapport au fourreau 8 (flèche 55).

Le fourreau 8a, poursuivant son déplacement vers l'avant (flèche 54), entraîne avec lui le coulisseau 10a et la munition 5. Ce mouvement se poursuit jusqu'à la position avant du fourreau 8a, dans laquelle la munition 5 est refoulée à l'intérieur du tube 1 du canon 2.

Le fourreau repart alors en sens inverse (flèche 60) vers sa position arrière de départ, entraînant toujours le coulisseau 8a verrouillé par le verrou 23. Lorsque le fourreau 8a arrive à proximité de sa position arrière, son bord inférieur 58 vient en contact avec le chanfrein 37 à l'extrémité avant du levier basculant 33. Celui-ci s'efface sous la poussée du verrou 23, comme schématisé par la flèche 59, contre l'action du ressort 34, (voir figure 10D).

Le fourreau 8a poursuivant son déplacement vers l'arrière, selon la flèche 60, le chanfrein 41 du doigt 38 arrive en contact avec le chanfrein 32 du bord inférieur 30 de la fenêtre 29 et oblige le verrou 23 à se déplacer à la fois vers l'extérieur, vers le bas sur la figure, et vers l'arrière, selon un mouvement composé schématisé par la flèche 61 : Le verrou 23 sort ainsi de l'ouverture 24 du coulisseau et déverrouille ainsi le coulisseau 10a par rapport au fourreau 8a. A la fin du mouvement vers l'arrière du fourreau 8a, on se retrouve, comme représenté à la figure 10F, dans la situation de départ représentée à la figure 10A.

Pour une manoeuvre de refoulement, c'est-à-dire pour ramener une munition du tube vers son alvéole comme il va être décrit en relation avec les fig 12, une alvéole vide est présente devant le tube 1 du canon 2, et donc devant le coulisseau 10a, le déplacement du fourreau 8a commence de la manière décrite ci-dessus, en passant par les étapes schématisées aux figures 10A et 10B.

Puis le fourreau 8a continue son déplacement vers l'avant, le coulisseau, qui ne rencontre aucun obstacle puisqu'aucune munition n'est présente, reste dans sa position avancée, de sorte que le verrou 23 reste à distance de l'ouverture 24. Le verrou 23 échappe ainsi d'abord au doigt 38 (figure 10B), puis au levier basculant 33, comme représenté à la figure 11 sur laquelle les flèches 62 et 63 identiques, qui représentent respectivement les déplacements conjugués du fourreau 8a et du coulisseau 10a, montrent qu'il n'y a pas de déplacement relatif du coulisseau 10a par rapport au fourreau 8a. Le verrou 23 bloqué par la paroi extérieure 57 du coulisseau 10a, reste dans sa position basse, et le coulisseau n'est pas verrouillé par rapport au fourreau 8a.

Lorsque le coulisseau 10a, en position non verrouillée, arrive en contact avec la face arrière 13 d'une munition 5, engagée dans le tube 1, le coulisseau 10a est bloqué tandis que le fourreau 8a poursuit son déplacement vers l'avant jusqu'à sa position avant, comme schématisé par la flèche 64 à la figure 12A.

Dans ce mouvement du fourreau, le galet de came 43 de chaque corps de griffe 90 vient en contact avec le tronçon de came 42 correspondant porté par le coulisseau 10a immobilisé, ce qui provoque l'écartement de chaque griffe 9 vers l'extérieur pour permettre à cette griffe 9 de dépasser la collerette 11 de la munition, comme schématisé à la figure 12B (flèche 65).

A la fin du mouvement vers l'avant du fourreau 8a, schématisé à la figure 12C, le galet de came 43 échappe vers l'avant au tronçon de came 42 correspondant, la griffe 9 retombe et vient réellement en prise avec la collerette 11, comme schématisé par la flèche 66. Lorsque le fourreau revient vers l'arrière, les griffes 9 entraînent vers l'arrière la munition 5 jusque dans son alvéole et le coulisseau reste bloqué entre la face arrière 13 de la munition 5 et le fourreau 8a ou au niveau des cames, l'ensemble restant dans la position représentée à la figure 12C.

Lorsque le fourreau 8a arrive à proximité de sa position arrière initiale, le doigt 53 de déblocage de chaque griffe vient en contact avec le premier chanfrein 50 de l'extrémité arrière 49 du corps 90 de ladite griffe comme représenté à la figure 12D.

Lorsque le déplacement vers l'arrière du fourreau 8a se poursuit suivant la flèche 67, le doigt 53 parcourt le chanfrein 50, et force la griffe 9 à basculer dans le sens représenté par la flèche 68a, le sens horaire à la figure, pour obliger la griffe à libérer la collerette 11 de la munition 5 qui est alors ramenée totalement dans son alvéole. Le basculement maximum est obtenu lorsque le doigt 53 est en contact avec la partie 51, dirigée axialement, de la partie arrière 49. La munition, libérée par les griffes 9, reste immobile dans l'alvéole correspondante du magasin, le fourreau 8a poursuit son déplacement vers l'arrière, comme schématisé par la flèche 68, tandis que le coulisseau, libéré par le galet de came 43, repart vers l'avant suivant la flèche 69 sous l'action des ressorts 16 et reprend sa position avancée par rapport au fourreau 8a (Fig. 12E).

Comme schématisé à la figure 12F, le fourreau 8a poursuit son déplacement vers l'arrière jusqu'à sa position arrière (flèche 70), entraînant avec lui le coulisseau revenu dans sa position avancée, la munition 5 restant dans la position dans laquelle elle a été libérée par les griffes 9.

On a ainsi décrit un dispositif mécanique simple et extrêmement fiable, dans lequel c'est la munition 5 elle-même qui commande les étapes appropriées à chaque manoeuvre.

Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation que l'on vient de décrire, et on peut apporter à ces derniers de nombreux changements et modifications sans sortir du domaine de l'invention.

Le magasin 3, le fourreau 8a, le coulisseau 10a, le verrou 23, et tous les éléments auxiliaires décrits ci-dessus, peuvent ainsi être remplacés par des moyens équivalents.