首页 / 专利分类库 / 测时学 / 电动机械钟或表 / 计时器内将摆动变换成转动的电或磁装置,即电或磁的擒纵机构 / MOUVEMENT HORLOGER COMPORTANT UN DISPOSITIF D'ÉGALISATION D'UN COUPLE MOTEUR

MOUVEMENT HORLOGER COMPORTANT UN DISPOSITIF D'ÉGALISATION D'UN COUPLE MOTEUR

申请号 EP16194627.2 申请日 2016-10-19 公开(公告)号 EP3312681B1 公开(公告)日 2020-01-29
申请人 Montres Breguet S.A.; 发明人 Légeret, Benoît; Sarchi, Davide;
摘要
权利要求 Mouvement horloger comprenant un mécanisme et un barillet (11; 111) agencé pour entraîner le mécanisme par l'intermédiaire d'une liaison cinématique qui est agencée pour exercer un couple d'entraînement sur ce mécanisme, le barillet comportant un tambour (131) et un ressort-moteur (133) agencé dans le tambour de manière à exercer sur le mécanisme un couple moteur qui est variable en fonction du degré d'armage du ressort-moteur, le mouvement horloger comprenant en outre un dispositif d'égalisation (3,7 ; 103,107 ; 203,207) relié cinématiquement au barillet de façon à pouvoir être entraîné par ce barillet et à pouvoir exercer un couple auxiliaire qui vient s'additionner audit couple moteur pour former ensemble ledit couple d'entraînement, le couple auxiliaire variant en fonction du degré d'armage du ressort-moteur de manière à s'opposer à la variation du couple moteur et ainsi à sensiblement égaliser ledit couple d'entraînement dans une plage utile du degré d'armage ; caractérisé en ce que le dispositif d'égalisation comporte un système magnétique formé par un premier élément magnétique (3 ; 103 ; 203) et un deuxième élément magnétique (7 ; 107 ; 207), ces premier et deuxième éléments magnétiques étant agencés de manière que, lorsque le dispositif d'égalisation est entraîné par le barillet, ils se déplacent l'un relativement à l'autre en exerçant l'un sur l'autre une force magnétique qui varie en fonction de la position relative occupée par le premier élément magnétique et le deuxième élément magnétique et qui produit ledit couple auxiliaire.Mouvement horloger conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que le couple auxiliaire exercé par le dispositif d'égalisation (103, 107) s'oppose au couple moteur.Mouvement horloger conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que le couple moteur et le couple auxiliaire exercé par le dispositif d'égalisation (203, 207) sont alliés.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier élément magnétique (3 ; 103 ; 203) est une came magnétique.Mouvement horloger conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que ladite came magnétique présente une forme en colimaçon.Mouvement horloger conforme à la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que ladite came magnétique est formée par un matériau ferromagnétique.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la came magnétique (3 ; 103) et le deuxième élément magnétique forme un système magnétique du type radial.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la came magnétique (203) et le deuxième élément magnétique forme un système magnétique du type axial.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le deuxième élément magnétique (7 ; 107 ; 207) est un aimant permanent bipolaire.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mécanisme entraîné par le barillet (11) comprend un échappement pour balancier-spiral.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le mécanisme entraîné par le barillet (111) est un mécanisme de sonnerie.Mouvement horloger conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif d'égalisation comprend un rouage démultiplicateur auxiliaire en liaison cinématique avec le barillet et dont une roue (19), portant le premier élément magnétique ou le deuxième élément magnétique, est agencée pour effectuer moins d'un tour lorsque le barillet effectue plusieurs tours entre son état complètement armé et son état complètement désarmé.Mouvement horloger conforme à la revendication 12, caractérisé en ce que le dispositif d'égalisation forme également au moins partiellement un dispositif d'indication de réserve de marche.
说明书全文

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne un mouvement horloger comprenant un mécanisme et un barillet prévu pour entraîner le mécanisme par l'intermédiaire d'une liaison cinématique agencée pour exercer un couple d'entraînement sur le mécanisme, le barillet comportant un tambour et un ressort-moteur agencé dans le tambour de manière à exercer sur le mécanisme un couple moteur qui varie en fonction du degré d'armage du ressort-moteur. Le mouvement horloger comprend en outre un dispositif d'égalisation relié cinématiquement au barillet de façon à pouvoir être entraîné par ce barillet et à pouvoir exercer un couple auxiliaire qui vient s'additionner audit couple moteur pour former ensemble ledit couple d'entraînement. Le couple auxiliaire est prévu pour varier en fonction du degré d'armage du ressort-moteur de manière à s'opposer aux variations du couple moteur, et ainsi à sensiblement égaliser le couple d'entraînement.

ART ANTERIEUR

On connait déjà des mouvements horlogers qui comportent un dispositif d'égalisation et qui correspondent à la définition ci-dessus, notamment des dispositifs avec des fusées servant à compenser la variation du couple fourni par un barillet. Un mouvement horloger particulier équipé d'un dispositif à fusée est divulgué dans le document EP 2 735 919 A1. Ce mouvement horloger est particulier par le fait que la fusée est ici sensiblement plane, cette fusée étant réalisée par une rainure en spirale gravée dans un disque. Un fil est tendu entre le barillet et la fusée, un guide fixe muni d'un galet enrouleur servant à faire pénétrer le fil dans la rainure en partant depuis l'extérieur du disque en direction de son centre.

On connaît aussi le 'stackfreed', en particulier un dispositif d'égalisation qui a été utilisé en Allemagne au XVIe et au XVIIe siècle, pour compenser les variations d'armage du ressort d'un mouvement horloger. Il s'agit en fait d'un dispositif de freinage qui se compose d'un ressort-lame portant à son extrémité un galet. Ce dernier appuie sur le flanc d'une came plate en spirale, nommé aussi par la suite en colimaçon, qui est reliée cinématiquement au barillet. Lorsque le ressort-moteur est complètement armé, le ressort-lame presse fortement le galet contre la partie la plus saillante du colimaçon, et lorsque le ressort-moteur est moins armé, le ressort-lame presse plus faiblement le galet contre la partie la moins saillante. Comme la force de frottement est approximativement proportionnelle à la pression exercée, sa variation s'oppose aux variations du couple moteur. En ajustant correctement le profil de la came, il est en principe possible de rendre la force motrice à peu près constante. Un gros inconvénient du 'stackfreed' est que l'énorme frottement engendré absorbe une fraction considérable de la force motrice. Un autre inconvénient est que les ressorts-lames, comme la plupart des autres moyens de rappel connus, sont sujets au vieillissement et perdent progressivement en élasticité. D'autre part, les frottements intenses entraînent une usure accélérée des composants. Finalement, on sait bien que les composants horlogers ont généralement de très petites dimensions. Dans ces conditions, le fait que les ressorts sont en général assez sensibles aux tolérances constitue un problème supplémentaire.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients susmentionnés de l'art antérieur. L'invention atteint ce but en fournissant un mouvement horloger conforme à la revendication 1 annexée.

La formulation selon laquelle la variation du couple auxiliaire s'oppose à la variation du couple moteur, dans une plage utile du degré d'armage du ressort-moteur, revient à dire que la dérivée du couple auxiliaire par rapport au degré d'armage est de signe opposé à la dérivée du couple moteur par rapport au degré d'armage. Il en découle en outre que la dérivée du couple auxiliaire par rapport au temps est de signe opposé à la dérivée du couple moteur par rapport au temps.

Le dispositif d'égalisation selon l'invention comprend un premier élément magnétique et un deuxième élément magnétique qui sont agencés de manière à exercer l'un sur l'autre une force magnétique variable en fonction de leur position relative, respectivement du degré d'armage du ressort-moteur. Le couple auxiliaire produit par le dispositif d'égalisation est engendré par cette force magnétique variable. Dans un mode de réalisation principal, au moins l'un desdits premier et deuxième éléments magnétiques comprend un aimant permanent. Dans une variante avantageuse, ces deux éléments magnétiques sont formés respectivement par un aimant permanent bipolaire et une came en matériau à haute perméabilité magnétique. De manière générale, par came magnétique, on comprend un élément magnétique dont au moins un paramètre physique (radial / latéral ou axial selon le cas), actif dans l'interaction magnétique considérée entre la came et un autre élément magnétique auquel il est associé, varie de manière à engendrer avec cet autre élément magnétique une force magnétique entre eux, selon la direction d'un déplacement relatif entre la came et l'autre élément magnétique, dont l'intensité varie en fonction de ce déplacement relatif. On remarquera que le paramètre physique en question peut être un paramètre propre à la came, par exemple l'intensité d'un flux magnétique fourni par une matière aimantée formant la came, ou relatif à l'autre élément magnétique, en particulier la distance entre eux.

Le dispositif d'égalisation selon l'invention présente plusieurs avantages. En particulier, il forme un système sans contact de sorte que le couple auxiliaire variable qu'il fournit est engendré sans frottement. De plus, on sait que les forces magnétiques qui sont causées par des aimants permanents sont des forces conservatives qui dérivent d'un potentiel magnétique. Ainsi, le couple auxiliaire fourni par le dispositif d'égalisation dérive également d'un potentiel magnétique, de sorte que l'énergie dissipée par le dispositif d'égalisation de l'invention durant un cycle complet d'armage - désarmage du ressort-moteur peut théoriquement être nulle. On appréciera ainsi sans peine l'avantage conféré par un tel dispositif d'égalisation si on garde à l'esprit que, notamment dans un dispositif du type 'stackfreed', l'énergie fournie pour le couple auxiliaire est intégralement dissipée.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

  • les figures 1A et 1B sont deux schémas de principes illustrant respectivement deux configurations alternatives de la même came magnétique utilisable dans le dispositif d'égalisation d'un mouvement horloger conforme à l'invention ;
  • la figure 2 est une vue partielle en plan d'un mouvement horloger conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention ; la vue partielle montrant le barillet et le dispositif d'égalisation ;
  • la figure 3 est une vue partielle en perspective de côté d'un mouvement horloger conforme à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention ; la vue partielle montrant le barillet et une partie du dispositif d'égalisation ;
  • la figure 4 est une vue partielle en perspective depuis dessous du mouvement horloger de la figure 3; la vue partielle montrant le barillet et une partie du dispositif d'égalisation ;
  • la figure 5 est une vue partielle en perspective depuis dessous du barillet et du dispositif d'égalisation des figures 3 et 4; certaines pièces ayant été omises de manière à permettre de montrer la came magnétique et l'aimant.

DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION

Les figures 1A et 1B illustrent respectivement deux agencements alternatifs du système magnétique, formé de premier et deuxième éléments magnétiques, d'un dispositif d'égalisation conforme à l'invention. Dans les deux agencements illustrés, les premier et deuxième éléments magnétiques sont respectivement une came magnétique et un aimant bipolaire. La came est plane et elle est réalisée en un matériau magnétique (par exemple NdFeB, SmCo ou PtCo pour former un deuxième aimant permanent ou par un matériau ferromagnétique). La came 3A, respectivement 3B est agencée pour tourner autour d'un axe 5 qui est perpendiculaire au plan général de la came. L'aimant bipolaire est monté ici fixe en regard de la came, avec son axe Nord-Sud orienté sensiblement en direction de l'axe de rotation 5.

Dans les exemples des figures 1A et 1B, l'aimant bipolaire 7 est agencé dans le même plan que la came 3A, respectivement 3B. On parle ici d'un système magnétique du type radial pour l'ensemble came - aimant. Dans ces exemples, la came est formée soit par un aimant avec une aimantation sensiblement radiale, de même sens que celle de l'aimant bipolaire de sorte que l'interaction magnétique est en attraction, soit par un matériau à haute perméabilité magnétique qui engendre également une interaction magnétique en attraction avec l'aimant bipolaire. Dans les variantes représentées, la forme de la came 3A, respectivement 3B est en colimaçon, le contour en regard de l'aimant bipolaire fixe (contour externe nommé aussi 'bord' par la suite) de cette came étant en spirale (c'est-à-dire formant une spire d'une spirale géométrique), de sorte que la distance entre l'aimant fixe et la came varie lorsque cette dernière tourne autour de l'axe 5. En raison de la forme en colimaçon, le bord de la came n'est pas tout-à-fait perpendiculaire à son rayon. Il en résulte que la force d'attraction magnétique (symbolisée par la flèche référencée Fm) exercée par l'aimant sur la came n'est pas orientée purement radialement, cette force Fm possédant ainsi une composante tangentielle (symbolisée par la flèche référencée Ft).

Les deux configurations illustrées schématiquement dans les figures 1A et 1B se distinguent par le sens d'inclinaison du bord de la came, en d'autres termes par le sens de la spirale définie par ce bord. En effet, on peut voir que, dans la figure 1A, la distance entre le bord de la came 3A et l'aimant 7 augmente progressivement lors de sa rotation dans le sens antihoraire, alors que dans la figure 1B, à l'inverse, la distance entre le bord de la came 3B et l'aimant 7 diminue progressivement lors de la rotation de la came dans le sens antihoraire également. Ensuite, la force d'attraction magnétique varie en intensité. En se référant tout d'abord à la figure 1A, on peut voir que la distance entre le bord de la came et l'aimant augmente progressivement lors de la rotation susmentionnée. L'augmentation de la distance s'accompagne par une diminution concomitante de l'intensité de la force magnétique tangentielle exercée sur la came 3A par l'aimant 7. On notera que, dans une variante où la came est formée par un matériau aimanté, en plus de la variation d'intensité de la force magnétique due à la variation de la distance entre cette came et l'aimant fixe, une variation d'intensité complémentaire peut être engendrée par une variation angulaire de l'intensité du flux magnétique généré par la came. Ceci permet d'augmenter la force magnétique tangentielle / angulaire qui engendre le couple auxiliaire du dispositif d'égalisation. En se référant maintenant à la figure 1B, à l'inverse de la figure 1A, la diminution de la distance entre l'aimant et la came s'accompagne d'une augmentation concomitante de l'intensité de la force magnétique. La figure 1A montre en outre que la composante tangentielle Ft de la force magnétique est opposée au sens de rotation de la came 3A. A l'inverse, dans la figure 1B, l'orientation de la composante tangentielle correspond au sens de la rotation de la came 3B. En résumé, la configuration de la figure 1A engendre une force qui s'oppose à la rotation de la came et dont l'intensité diminue avec la rotation, alors que la configuration de la figure 1B engendre une force qui est alliée à la rotation de la came et dont l'intensité augmente avec la rotation. En d'autres termes, la configuration de la figure 1A engendre un couple de sens contraire à celui de la rotation de la came, alors que la configuration de la figure 1B engendre un couple de même sens que celui de la rotation de la came.

L'agencement du dispositif d'égalisation magnétique ne comprend pas nécessairement un système magnétique de type radial, comme illustré dans les figures 1A et 1B. En effet, comme on le verra plus en détail avec le deuxième mode de réalisation qui sera décrit plus loin en référence aux figures 3 à 5, l'agencement de l'ensemble came-aimant peut former un système magnétique de type axial. Dans ce cas, le deuxième élément magnétique (l'aimant bipolaire) n'est pas agencé dans le même plan que la came, mais en-dessus ou en-dessous de cette came, de sorte que l'interaction magnétique entre l'aimant et la came engendre une force dont la résultante a une composante principale qui est parallèle à l'axe de rotation de cette dernière. On remarquera qu'un agencement de type radial ou de type axial ne s'accompagne pas toujours d'une aimantation radiale, respectivement axiale des éléments de l'ensemble magnétique. En effet, en particulier dans un système magnétique du type radial, l'axe d'aimantation de la came, lorsque cette dernière est formée par un aimant, peut être axial. Il en va de même pour l'aimant associé à la came.

La figure 2 est une vue partielle en plan d'un mouvement horloger conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention. La vue partielle illustre uniquement les composants du mouvement qui sont indispensables à la compréhension de l'invention. Les autres composants, notamment le rouage de finissage et le mécanisme de remontage peuvent être conventionnels et ne sont pas illustrés.

Le mouvement illustré dans la figure 2 comprend un barillet 11 qui comporte un pignon 13 monté sur l'arbre du barillet. Le pignon 13 tourne dans le sens horaire lorsque le ressort de barillet (non représenté) se désarme en entraînant au moins un mécanisme du mouvement. Comme le montre cette figure, le pignon 13 entraîne un rouage démultiplicateur auxiliaire comprenant tout d'abord un premier mobile formé d'une roue 15 et d'un pignon 17. La roue 15 est agencée pour engrener avec le pignon 13 du barillet, et le pignon 17 est agencé pour engrener avec une roue 19. La roue 19 porte un aimant bipolaire 107 monté sur sa planche en position excentrée avec une orientation magnétique radiale. Une came magnétique 103 en colimaçon est agencée fixement en regard de la roue 19, concentriquement à cette dernière. Il est en outre prévu deux butés radiales 21 et 23 qui sont solidaires de la came magnétique 103. Les butées 21 et 23 sont de préférence réalisées en un matériau amagnétique et sont agencées de part et d'autre de la discontinuité 22 du bord de la came de manière que l'aimant 107 ne passe jamais en regard de cette discontinuité.

Le rapport d'engrenage du rouage démultiplicateur qui vient d'être décrit est fonction du nombre de tours qu'effectue le barillet entre son état complètement armé et son état complètement désarmé. En effet, ce rapport doit être supérieur au nombre de tours du barillet de manière à ce que l'angle de pivotement de l'aimant 107, qui est solidaire de la roue 19, soit toujours inférieur à 360°. En d'autres termes, il est prévu que la roue 19, portant le premier élément magnétique ou le deuxième élément magnétique, effectue moins d'un tour lorsque le barillet effectue plusieurs tours entre son état complètement armé et son état complètement désarmé. Dans l'exemple illustré, l'arbre de barillet effectue sept tours pour faire passer le ressort de barillet de l'état complètement armé à l'état complètement désarmé, ou inversement. D'autre part, le rapport de transmission du rouage démultiplicateur est de 8,4. Dans ces conditions, la roue 19 effectue un peu moins que 5/6 de tour dans le sens horaire durant la marche de la montre. Ce sont les deux butées 21 et 23 qui déterminent les deux positions angulaires extrêmes de la roue 19 en arrêtant l'aimant 107 lorsqu'il atteint l'une ou l'autre des extrémités de sa course.

Dans le rouage démultiplicateur auxiliaire qui vient d'être décrit, la roue 19 tourne dans le même sens que le pignon de barillet 13. Dans ces conditions, la roue 19 et l'aimant 107 tournent dans le sens horaire lorsque le ressort de barillet (non représenté) se désarme en entraînant le mouvement. Comme le rayon variable de la came 103 croît dans le sens antihoraire, Il y a une composante tangentielle Ft de la force d'attraction magnétique entre l'aimant 107 et la came 103, laquelle agit sur l'aimant mobile 107 dans le sens antihoraire. Ainsi, lorsque le ressort de barillet se décharge et que la roue 19 tourne donc dans le sens horaire, une force magnétique s'oppose à cette rotation. De plus, l'intensité de la force magnétique diminue à mesure que le ressort se désarme. On comprendra que le dispositif d'égalisation qui vient d'être décrit fournit un couple magnétique auxiliaire qui est opposé au couple moteur et dont la grandeur diminue parallèlement à la grandeur du couple moteur lorsque le ressort de barillet se désarme. Conformément à ce qui a été expliqué en relation avec les figures 1A et 1B, on comprendra en outre que, selon une variante alternative du premier mode de réalisation, le dispositif d'égalisation pourrait tout aussi bien fournir un couple magnétique auxiliaire qui renforce le couple moteur, et dont la grandeur augmente à mesure que celle du couple moteur diminue lorsque le ressort de barillet se désarme.

Conformément à l'invention, le barillet du mouvement horloger est agencé pour entraîner un mécanisme horloger par l'intermédiaire d'une liaison cinématique fournissant un couple moteur au mécanisme. Dans le cas d'un mouvement horloger, la liaison cinématique agencée pour entraîner le mécanisme horloger comporte généralement un rouage multiplicateur (à titre d'exemple, le mécanisme horloger entraîné est un échappement à ancre suisse et le rouage multiplicateur forme le rouage de finissage du mouvement horloger). Selon une première variante, le rouage de finissage (non représenté) est entraîné directement par le pignon de barillet 13. Dans ce cas, on dira que le rouage de finissage est agencé en parallèle avec le dispositif d'égalisation (comme avec un 'stackfreed' classique). Dans une autre variante, un mécanisme est entraîné par le barillet par l'intermédiaire du dispositif d'égalisation. Dans ce cas, au moins une partie du rouage auxiliaire du dispositif d'égalisation forme la liaison cinématique entre le barillet et le mécanisme.

En se référant encore à la figure 2, on peut voir que le tambour du barillet 11 ne comporte pas de denture extérieure. Il s'agit de ce qu'on appelle un barillet lisse. En effet, de façon semblable à ce qui est connu concernant les mouvements à fusée, la présente invention nécessite que le dispositif d'égalisation soit calé angulairement sur le barillet. Autrement dit, il faut que les deux angles limites, définis par les butées 21 et 23 pour la course angulaire de la roue 19, correspondent aux états respectivement « complètement armé » et « complètement désarmé » du ressort de barillet. Pour satisfaire à cette contrainte, dans une variante ou l'aimant bipolaire est fixe relativement au support du barillet (platine), il est prévu que le remontage et le désarmage du ressort de barillet agissent tous deux sur la même pièce mobile du barillet. Ainsi, conformément à l'exemple de la figure 2, l'entrainement du mécanisme et le remontage du barillet s'exercent tous les deux par l'intermédiaire du pignon de barillet 13, lequel est aussi couplé au dispositif d'égalisation. De manière connue en soi, le remontage peut être réalisé au moyen d'une couronne de remontage et/ou d'une masse oscillante. De plus, le mécanisme de remontage peut engrainer soit directement avec le pignon de barillet 13, soit avec un autre élément de rouage en aval du pignon de barillet. Cependant, on remarquera que, dans une autre variante ou l'aimant bipolaire est solidaire en rotation de l'arbre de barillet, le remontage et le désarmage du barillet peuvent être réalisés respectivement via l'arbre et le tambour du barillet, ou inversement.

On notera que le dispositif d'égalisation qui vient d'être décrit peut servir conjointement à un dispositif d'indication de la réserve de marche. A cet effet, dans une première variante, une aiguille est montée sur un axe de la roue 19. Dans une deuxième variante, de manière à diminuer le parcours angulaire de l'indicateur de réserve de marche ou à agencer notamment un indicateur ayant un mouvement linéaire, un levier est associé à la came 103. Ce levier définit un suiveur de came et est agencé en appui contre la surface latérale de la came 103. L'indicateur de réserve de marche peut être solidaire du levier ou être formé par un organe distinct actionné par ce levier.

Les vues partielles des figures 3 à 5 illustrent un deuxième mode de réalisation de l'invention correspondant à un mouvement de montre à répétition minute. La répétition minute est un mécanisme de sonnerie qui est entraîné par un barillet dédié. Le mécanisme de sonnerie fonctionne grâce à des marteaux qui, lorsqu'ils sont actionnés, viennent frapper à multiples reprises des ressorts timbres. Une particularité de ce genre de mécanisme est que la vitesse à laquelle s'exécute la sonnerie dépend de la grandeur du couple d'entraînement reçu du barillet.

En se référant tout d'abord aux figures 3 et 4, on peut voir un barillet (généralement référencé 111). Le barillet représenté est formé d'un tambour de barillet 131 qui sert de logement à un ressort 133, d'un couvercle de barillet 135 (montré dans la figure 5) qui ferme la boîte formée par le tambour, et d'un arbre de barillet 137 qui traverse le barillet et qui est pivoté par ses extrémités entre la platine et un pont (non représentés). On peut voir encore dans la figure 4 que l'arbre de barillet 137 est solidaire d'un mobile denté comprenant un pignon 113 et une roue 139.

Les figures 3 et 4 montrent encore un râteau de remontage 141 et un rouage à sens unique 143. Les rouages à sens unique sont des dispositifs connus en tant que tels. Dans le présent exemple, le rouage 143 comprend une roue d'entrée 145 qui engrène avec le râteau 141 et une roue de sortie 147 (visible dans la figure 3) qui engrène avec le pignon de barillet 113. Les roue dentées 145 et 147 sont coaxiales et peuvent pivoter l'une par rapport à l'autre. L'une de ces deux roues porte un rochet coaxial (non représenté) qui est pris en sandwich entre la roue d'entrée et la roue de sortie. Un cliquet (non représenté) est pivoté sur la planche de la roue qui fait face au rochet. Ce cliquet est rappelé contre le pourtour du rochet par un ressort (non représenté). Le cliquet est agencé pour coopérer avec une dent du rochet lorsque la roue d'entrée tourne dans le sens antihoraire et pour glisser contre le rochet lorsque la roue d'entrée tourne dans le sens horaire.

Le barillet 111 est agencé pour entraîner le rouage de sonnerie (non représenté) par l'intermédiaire de la denture de la roue 139. Comme déjà mentionné, la roue 139 est solidaire de l'arbre de barillet 137. On comprendra que lorsque le ressort de barillet se désarme progressivement, l'arbre de barillet entraîne la roue 139 dans le sens antihoraire en lui transmettant un couple moteur variable en fonction du degré d'armage du ressort de barillet. De plus, comme le couple qui entraîne le mécanisme de sonnerie est variable en fonction du degré d'armage du barillet, la vitesse à laquelle s'exécute la sonnerie dépend aussi du degré d'armage du ressort de barillet. On notera que la roue 139 effectue moins d'un tour entre son état complètement armé et son état complètement désarmé. L'aimant 207 est agencé sur la roue 139 de manière qu'il ne traverse pas la discontinuité du bord de la came lorsque le barillet se désarme entre les deux états extrêmes susmentionnés.

Le remontage du barillet s'effectue à l'aide du râteau 141. Le porteur de la montre peut actionner le râteau manuellement à l'aide d'un poussoir (non représenté) ou d'un verrou (non représenté) qui est situé sur la boîte de montre. Lorsque le porteur de la montre actionne le râteau, ce dernier pivote en entraînant la roue d'entrée 145 du rouage à sens unique 143 dans le sens antihoraire. La roue de sortie du rouage à sens unique est entraînée par la roue d'entrée et elle entraîne elle-même le pignon de barillet 113 qui effectue ainsi un peu moins d'un tour dans le sens horaire, provoquant l'armage du ressort de barillet 133. Ensuite, lorsque le porteur de la montre relâche le verrou ou le poussoir, un ressort (non représenté) rappelle le râteau dans le sens inverse de celui de la flèche de la figure 4. La course de retour du râteau a pour effet d'entraîner la roue d'entrée 145 du rouage à sens unique dans le sens horaire. Comme le rouage à sens unique ne transmet pas les rotations dans le sens horaire, l'arbre de barillet n'est pas entraîné en sens inverse.

La figure 5 est une vue partielle en perspective depuis dessous du deuxième mode de réalisation qui fait également l'objet des figures 3 et 4. Dans la figure 5, certaines pièces, dont le râteau et la roue 139, ont été omises de manière à laisser voir les deux éléments magnétiques du dispositif d'égalisation conforme à l'invention. Dans l'exemple illustré, ces deux éléments magnétiques sont respectivement une came magnétique 203 et un aimant cylindrique bipolaire 207. On peut voir que la came illustrée est très semblable aux cames magnétiques 3 et 103 décrites plus haut. La came 203 est agencée concentriquement à l'arbre de barillet et elle est fixée sur le couvercle de barillet 135. L'aimant bipolaire 207, quant à lui, est monté sur la planche de la roue 139 à distance de l'axe de rotation pour être agencé en regard de la came. Il n'est donc pas agencé dans le même plan que la came, comme c'était le cas pour le premier mode de réalisation, mais dans un plan parallèle de celui de la came, au-dessus de celle-ci. Dans ce cas, l'aimant présente de préférence une direction d'aimantation axiale (parallèle à l'axe de rotation du barillet). On comprendra que, dans ces conditions, l'interaction magnétique entre l'aimant et la came présente une direction principale qui est essentiellement axiale. On dira donc que l'agencement du dispositif d'égalisation est ici de type axial, lequel présente l'avantage d'être généralement plus compact qu'un dispositif de type radial.

Dans le mécanisme de sonnerie qui vient d'être décrit, l'aimant 207, qui est solidaire de la roue 139, tourne dans le même sens que l'arbre de barillet 137. Dans ces conditions, l'aimant 207 tourne dans le sens antihoraire relativement à la came lorsque le ressort de barillet 133 se désarme en entraînant la sonnerie. Comme le montre la figure 5, la largeur radiale de la came 203 augmente à mesure qu'on la parcourt dans le sens antihoraire. Dans ces conditions, l'intensité de l'interaction magnétique entre l'aimant et la came augmente avec le désarmage du ressort de barillet. Le potentiel magnétique qui en résulte engendre une force tangentielle sur l'aimant. Ainsi, le dispositif d'égalisation qui vient d'être décrit fournit un couple auxiliaire qui s'exerce sur l'arbre de barillet dans le même sens que le couple moteur et qui augmente à mesure que le couple moteur diminue.

On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation qui font l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées.

QQ群二维码
意见反馈