Meuble pliant

La présente invention concerne un meuble pliant, notamment à usage de chaise.

On connaît de multiples réalisations de chaises pliantes dont la structure articulée a pour but de permettre le repliage de la chaise en vue du rangement.

Bien souvent, la chaise prend une fois pliée une forme rectangulaire aplatie qui est censée occuper le volume le plus réduit possible en vue du rangement par exemple dans un placard ou local de rangement.

Pourtant, même ainsi pliée, la chaise n'est pas toujours facile à ranger. Dans les appartements où les espaces destinés au rangement sont mesurés, il est rare que l'on puisse réserver une grande partie d'un placard à l'entrepôt d'un jeu de chaises pliantes, D'autre part, la chaise ainsi pliée est particulièrement malcommode à manipuler, elle ne tient pas debout sans être appuyée contre un mur, et dans cette position, elle a souvent tendance à glisser puis à tomber. En outre, la forme des chaises pliantes connues, largement conditionnée par leur structure pliante, est généralement peu esthétique.

On connaît certes d'après le brevet GB-A-1 254 227 un meuble articulé pouvant prendre une position dans laquelle l'un des constituants du meuble est dirigé vers le haut et constitue le dossier d'un fauteuil, et une autre position dans laquelle le même constituant, dirige cette fois vers le bas et reposant sur le sol complète l'assise d'un pouf.

Bien entendu, le meuble n'a pas le même forme dans les deux positions, mais aucune d'elles ne conduit à un encombrement réduit ni à un maniement facilité par rapport à l'autre. En fait, il ne s'agit pas d'un meuble pliant mais d'un meuble transformable.

On connaît encore d'après le brevet français 1 166216 un siège pliant comportant un arceau en tube dont les bras coudés sont articulés à l'assise selon un axe situé à mi-chemin entre les pieds antérieurs et postérieurs. Dans une position, l'arceau fait office de dossier et le meuble constitue une chaise tandis que dans l'autre position, l'arceau est rabattu contre les pieds antérieurs, le meuble constituant alors un tabouret.

L'inconvénient de cette réalisation est que les bras de l'arceau situés le long des bords latéraux de l'assise sont gênants et inesthétiques.

Le but de l'invention est de remédier à cet inconvénient en proposant une chaise repliable en tabouret dans laquelle la commodité d'emploi et la liberté esthétique ne soient pas compromises par la liaison entre le dossier et son axe d'articulation.

Suivant l'invention, le meuble pliant comprenant un piètement, une assise et un dossier, de manière à constituer une chaise lorsqu'il est déplié, dans lequel le dossier est articulé par rapport au piètement, selon un axe sensiblement situé dans le plan de l'assise sensiblement à mi-distance entre les pieds antérieurs et postérieurs, entre la position dépliée dans laquelle le dossier s'étend en direction opposée au piètement et une position repliée dans laquelle le dossier est rabattu contre le piètement, le meuble constituant alors un tabouret, tandis qu'un élément de liaison fixé au dossier relie ce dernier à son axe d'articulation, est caractérisé en ce que l'élément de liaison est constitué par une partie au moins de l'assise.

Ainsi, la liaison entre le dossier et son axe d'articulation est constituée par toute ou partie de l'assise, et non par un élément surajouté n'ayant aucune utilité lorsqu'on ne désire par replier ou déplier le siège.

Il est à noter que l'invention procédé de l'idée surprenante consistant à doter une partie au moins de l'assise de deux faces d'assise opposées qui sont tour à tour en fonction selon que le meuble est en position chaise ou en position tabouret.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs:

• la figure 1 est une vue en perspective d'un meuble pliant conforme à l'invention, en position chaise;
• la figure 2 est une vue en élévation latérale du meuble de la figure 1;
• la figure 3 est une vue de face de meuble des figures 1 et 2;
• la figure 4 est une vue en élévation latérale du meuble des figures 1 à 3, en cours de transformation;
• la figure 5 est une vue en élévation latérale de meuble des figures 1 à 4 en position tabouret;
• la figure 6 est une vue de face du meuble de la figure 5;
• la figure 7 est une vue en coupe selon le plan VII-VII de la figure 2; .
• les figures 8 à 11, 13 et 14 sont des vues respectivement analogues aux figures 1 à 6, mais concernent un second mode de réalisation du meuble; et
• la figure 12 est une vue de face du meuble de la figure 11.

Dans l'exemple représenté aux figures 1 à 7, le meuble à usage de chaise ou de tabouret comprend un piètement 1 formé de quatre pieds 2 reliés rigidement entre eux, sensiblement à mi- hauteur, par un cadre 3 constitué de quatre barreaux 4.

La meuble comprend en outre une assise 6 montée au sommet du piètement 1, et un dossier 7 comprenant deux montants 8 reliés par une traverse de base 9, une traverse d'extrémité 11 et une traverse médiane 12.

Le meuble représenté est réalisé en bois, mais d'autres matériaux, matière plastique ou métal par exemple, sont également appropriés.

Conformément à l'invention, le dossier 7 est articulé par rapport au piètement 1 selon un axe XX sensiblement parallèle à l'assise 6. Dans l'exemple représenté, l'axe XX est dans le plan de l'assise 6.

Le dossier 7 est mobile autour de l'axe XX entre une position chaise -représentée aux figures 1 à 3, et une position tabouret-, représentée aux figures 5 et 6.

Dans sa position chaise, le dossier 7 s'étend en direction sensiblement opposée au piètement 1 à partir du sommet des pieds postérieurs 2.

Dans sa position tabouret, le dossier 7 est rabattu contre les pieds antérieurs 2 du piètement 1. Comme le montre la figure 6, le profil frontal du dossier 7 est semblable à celui du piètement 1 de sorte qu'en position tabouret, les montants 8 sont superposés aux pieds antérieurs 2, tandis que la traverse médiane 12 recouvre le barreau antérieur 4 du cadre 3. En outre les pieds antérieurs 2 et les montant 8 ont sensiblement la même longueur, de sorte que le bord libre du dossier 7, c'est-à-dire le bord longitudinal externe de la traverse 11 dans l'exemple représente, est alors très voisin du sol. Toutefois la traverse 11 ne touche pas le sol 15 si celui-ci est plan. On assure ainsi qu'au voisinage de sa position reliée, le dossier ne frotte par sur le sol, ce qui le détériorerait et l'empêcherait peut- être de se rabattre complètement contre le piètement 1 avec l'encombrement minimal.

Dans l'exemple représenté aux figures 1 à 6, l'assise 6, dont les bords latéraux sont rectilignes et parallèles, est fixée rigidement au dossier 7 et montée entre deux longerons 13 qui relient deux à deux les sommets des pieds 2 de chaque côté du meuble. Outre l'assise 6, l'axe XX traverse également les longerons 13, sensiblement au milieu de l'assise 6, à mi-distance entre les pieds 2 antérieurs et postérieurs. Ainsi, c'est le montage articulé de l'assise 6 entre les longerons 13 qui permet, par retournement de l'assise à 180°, le basculement du dossier 7 entre ses deux positions extrêmes, qui sont sensiblement symétriques par rapport à l'axe XX.

La base du dossier 7 est un peu plus large que l'assise 6, et, un position chaise, repose par ses deux extrémités sur deux épaulements 14 dirigés vers le haut, ménagés sur la face arrière des pieds postérieurs 2.

L'assise 6 est sensiblement parallèle au sol 15. Le siège étant déplié et vu de profil (figure 2), le plan du dossier 7 et celui des pieds antérieurs 2 sont parallèles entre eux et inclinés par rapport au sol 15 de façon à former un angle obtus A avec le sol 15 en avant du siège. Ainsi, le piètement 2 est évasé vers le bas au profit de la stabilité du meuble tandis que le dossier offre une inclinaison confortable en position dépliée tout en s'appliquant exactement contre le piètement 1 en position repliée du siège.

Comme le montre en détail la figure 7, deux broches de verrouillage 16, parallèles à l'axe XX, sont montées à coulisse dans des perçages traversant chacun l'un des longerons 13 à distance de l'axe XX, de préférence au droit des pieds postérieurs 2. Sur chacun de ses bords latéraux, l'assise 6 présente deux perçages 17 qui peuvent être occupés tour à tour par la broche 16, selon que le dossier 7 est en position chaise ou en position tabouret.

Le meuble pliant ainsi constitué est mis en oeuvre comme suit:

• En position chaise, le meuble est rigide grâce aux épaulements 14 et aux broches de verrouillage 16. Si on veut le soulever ou le déplacer en le saisissant par le dossier 7, il ne risque pas de se replier de façon imprévue, et éV.Í1!LdQDc_Jes risques de blessure.

Pour faire passer le meuble en position tabouret, il suffit de retirer les broches 16 hors des perçages 17 pour les amener dans la position représentée en trait mixte à la figure 7.

On fait basculer le dossier 7 et l'assise 6 autour de l'axe XX jusqu'à ce que le dossier 7 soit en appui contre les pieds antérieurs 2. Il suffit ensuite de presser sur les broches 16 qui pénètrent dans les deux perçages 17 situés à l'opposé du dossier 7.

En position tabouret, le meuble est facile à ranger, mais aussi à utiliser car le dossier 7, qui se superpose presque exactement au piètement 1, ne constitue pas une gêne sensible.

Pour revenir en position chaise, il suffit de faire la manoeuvre inverse de celle décrite précédemment, la course de l'ensemble mobile étant limitée par les épaulements 14.

Le mode de réalisation des figures 1 à 7 offre comme on l'a vu des avantages appréciables en ce qui concerne la commodité d'emploi et la facilité de rangement.

Cependant, si l'on désire que l'assise soit rembourrée, elle doit l'être sur ses deux faces, celles-ci occupant tour à tour la position supérieure selon la position du meuble.

Le mode de réalisation des figures 8 à 14 remédie à cet inconvénient. A ces figures, les éléments analogues à ceux des figures 1 à 7 sont affectés des mêmes références, et ne seront pas décrits à nouveau.

Dans ce mode de réalisation, l'assise 6a est fixée au piètement 1 tandis que les longerons 13 sont remplacés par des bras 13a fixés au dossier 7.

Au-dessus de la traverse 9, qui est directement reliée aux bras 13a, le dossier 7 est légèrement rétréci de façon que son profil frontal corresponde à celui du piètement 1 en position tabouret. En effet, à encombrement égal du meuble, le piètement 1 de la presente réalisation est plus étroit que celui de la précédente, puisqu'il est situé sous l'assise 6a, et non plus sous les bras 13a.

En position chaise, le dossier 7 repose sur les épaulements 14 des pieds 2 en deux points situés juste à la base des montants 7, et non plus aux extrémités de la traverse 9.

Les bras 13a pourraient avoir toute forme ou disposition jugée appropriée pour assurer l'articulation du dossier 7 autour de l'axe XX. Dans l'exemple représenté, chaque bras 13a est adjacent à l'un des bords latéraux de l'assise 6a, et est prolongé au-delà de l'axe XX de façon à atteindre le bord de l'assise 6a opposé au dossier 7, qu'il soit en position chaise ou tabouret. Ainsi, les bras 13a n'apportent aucune gêne à l'emploi, et au contraire complètent utilement l'assise 6a. Comme le montre la figure 11, la face supérieure de l'assise fixe 6a peut avantageusement être garnie d'un rembourrage 18 qui est aussi utile en position chaise qu'en position tabouret.

Par ailleurs, le fonctionnement et les avantages de ce mode de réalisation s'apparentent à ceux du précédent. Pour passer de la position chaise à la position tabouret, il suffit de faire basculer de 180° le dossier 7 et les bras 13a autour de l'axe XX, comme représenté en cours d'opération aux figures 8 (traits mixtes), 11 et 12. Ainsi, dans les deux positions du dossier 7, les bras 13a sont adjacents aux bords latéraux de l'assise 6a, et l'ensemble mobile peut être verrouillé grâce aux perçages 17 et aux broches 16, ces dernières étant montées chacune dans l'un des bras 13a à proximité du dossier 7.

La structure particulièrement simple conforme à l'invention offre des avantages remarquables. Bien qu'à première vue l'encombrement du meuble replié soit moins réduit que dans d'autres réalisations connues, son rangement se révèle en pratique souvent plus facile. Contrairement aux réalisations connues, le meuble est stable et rigide dans sa position repliée, peut être facilement saisi et transporté, et présente en outre une utilité en tant que tabouret.

Par ailleurs, le meuble conforme à l'invention permet une grande liberté esthétique.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits, et de nombreux aménagements ou perfectionnements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l'invention.

En particulier, le dossier pourrait être articulé directement par sa base au piètement, de manière à être mobile entre une position chaise dans laquelle il est verrouillé par des moyens appropriés, et une position tabouret dans laquelle il est rabattu contre les pieds postérieurs.

Par ailleurs, dans la réalisation représentée, les épaulements 14 peuvent être supprimés, la maintien du dossier en position chaise étant assuré par les broches 16.

Le verrouillage en position tabouret n'est pas strictement nécessaire, et les perçages 17 correspondants peuvent être supprimés si l'on désire simplifier la construction, ou encore remplacés par des billes éclipsables.

Dans les exemples représentés, l'assise 6 ou 6a est rectangulaire. Mais celle-ci peut avoir d'autres formes. Pourvu que chacun de ses bords latéraux présente une symétrie par rapport à l'axe XX, lesdits bords pourront, dans les deux positions du meuble, s'emboîter exactement entre des bras tels que 13a ou longerons tels que 13 présentant une découpe correspondante.