Siège tel que tabouret pliable

L'invention concerne un siège, tel qu'un tabouret pliable.

Les sièges, tels que les chaises et tabourets pliables sont bien connus dans l'état de la technique. Par exemple, le brevet américain US 2002/0043866 propose un dispositif constitué d'une feuille plate sur laquelle sont disposées une pluralité de lignes de pliage. Ces lignes de pliage définissent le contour d'une surface d'assise, d'une pluralité de parties de pied et d'une pluralité de parties de voile toutes contiguës les unes aux autres. La feuille peut être pliée selon les lignes de pliage pour former un tabouret que l'on peut placer sur une surface de support, la surface d'assise étant à distance de la surface de support, les pieds s'étendant de la surface d'assise à la surface de support, et les parties de voile adjacentes étant fixées les unes aux autres. La feuille est réalisée en un matériau flexible fin mais solide tel que du carton.

Ce dispositif est léger et, dans son état déplié, présente un très faible encombrement, ce qui le rend facile à stocker et à transporter. Mais ce siège pliable présente cependant un inconvénient, en ce que, pour pouvoir former le tabouret, il faut fixer les parties de voiles les unes aux autres au moyen d'un écrou et d'un boulon, de fermoirs à pression etc..., ce qui rend l'opération de montage malaisée. En effet, l'utilisateur devra tout d'abord plier la feuille selon les lignes de pliage, puis mettre en oeuvre les moyens de fixation ce qui est relativement difficile et résulte en une perte de temps, qui peut être préjudiciable, particulièrement lorsque l'on doit monter un grand nombre de tabourets comme par exemple lors d'une manifestation ponctuelle. De plus, dans sa forme dépliée, ce dispositif ne présente aucune application.

Le but de la présente invention est donc de remédier à ces inconvénients en proposant un siège, tel qu'un tabouret, pliable, léger, pratique et facile d'utilisation, qui, dans son état déplié présente aussi une fonction, notamment en faisant office de tapis, et se plie en un tabouret par une opération unique ne nécessitant aucune manipulation complexe du tabouret par l'utilisateur. De plus, du fait de la simplicité de sa mise en oeuvre, ce siège est économiquement avantageux.

A cet effet, l'invention a pour objet un siège, tel qu'un tabouret, pliable constitué d'une feuille de matériau plane présentant une pluralité de lignes de pliage définissant les contours d'une surface d'assise centrale, de pieds et de parties en ailettes entre les pieds, caractérisé en ce que ladite feuille est constituée d'un matériau souple et flexible et comporte en outre au niveau de la zone correspondant aux dits pieds et à ladite surface d'assise au moins une couche de matériau rigide, la feuille plane étant pourvue de moyens de commande du pliage de la feuille, de sorte que, lorsqu'on actionne lesdits moyens de commande du pliage, la feuille se plie selon lesdites lignes de pliage pour former la surface d'assise et les pieds d'un siège, les moyens de commande de pliage étant agencés pour replier les zones correspondant aux pieds de manière sensiblement perpendiculaire à la surface d'assisse, et lorsque les moyens de commande cessent leur effet, le siège se redéploie en feuille.

Ainsi, de manière très avantageuse, dans son état déplié, le siège pliable selon l'invention se présente sous la forme d'une feuille de matériau plan, assimilable à un tapis, sur lequel l'utilisateur peut s'étendre ou s'asseoir, lui évitant d'avoir à être en contact avec le sol. L'utilisateur peut à tout moment convertir le tapis en un tabouret par une opération très simple consistant à actionner les moyens de commande qui entraîne le pliage permettant de réaliser le siège pliable selon l'invention.

Ainsi, le siège selon l'invention est constitué d'une feuille plane munie d'une pluralité de lignes de pliages formées sur ladite feuille. Les lignes de pliage définissent les contours d'une surface d'assise centrale, d'une pluralité de pieds et de parties souples en ailettes ménagées entre les pieds. Ces lignes de pliage sont les lignes de pliages principales qui peuvent être formées, par exemple par nervurage, par couture ou tout autre procédé approprié.

De préférence, la feuille plane est réalisée en un matériau souple et flexible tel qu'une mousse à haute résilience, pouvant notamment être enfermée dans une enveloppe de tissu souple. Les zones correspondant aux pieds et à la surface d'assise comportent, en outre, un matériau rigide tel que du contre-plaqué, du carton plat ou tout autre matériau approprié conférant la rigidité voulue. On peut prévoir de fixer, par exemple par collage, ce matériau rigide sur la face de dessous de la feuille, ou bien encore de l'insérer entre deux couches de matériau flexible constituant la feuille, ou encore de le mettre en place dans l'enveloppe souple renfermant une couche de mousse.

Enfin, il est également possible de personnaliser l'invention en fixant sur la feuille plane un revêtement adapté constitué d'un matériau également flexible.

Dans un mode de réalisation préféré, la zone correspondant à la surface d'assise et aux pieds forme une croix constituée sensiblement de deux rectangles dont l'intersection forme la partie centrale définissant la surface d'assise du siège plié, et dont les branches définissent les zones formant pied. Les surfaces libres ou parties en ailette situées entre les branches de la croix sont au nombre de quatre et ont de préférence leur bord libre sensiblement circulaire.

Selon ce mode de réalisation préféré de l'invention, les lignes de pliages principales sont définies le long des rectangles qui constituent la croix comportant le matériau rigide et sont matérialisées par une couture.

De préférence, les moyens de commande du pliage sont constitués d'une pluralité d'organes de commande flexibles tels que cordes, filins ou similaires, fixés, à une extrémité, sur la face du dessous de la feuille, aux zones formant pieds et, à l'extrémité opposée, à un organe de préhension tel qu'une poignée, situé sur la face du dessus de la feuille plane, au travers d'un orifice central de la feuille.

Ainsi, lorsque l'on tire sur la poignée, on tire sur les organes de commande, qui, fixés aux zones formant pieds, amènent ces dernières à se plier selon les lignes de pliage situées le long des contours de la surface d'assise pour replier lesdits pieds perpendiculairement à la surface d'assise, chaque partie en ailette faisant saillie librement vers l'extérieur entre deux pieds adjacents, pour former un siège. Les points où ces organes de commande sont reliés aux zones formant pieds sont situés, sensiblement aux 2/3 de la hauteur du pied, de façon à assurer la plus grande stabilité au tabouret.

Selon un mode de réalisation préféré, la surface d'assise est parallélépipédique, de préférence carrée, et les organes de commande flexibles sont au nombre de quatre, et fixés chacun à une de leurs extrémités à un sommet d'un carré de pliage ayant le même centre que la surface d'assise et dont les milieux des côtés sont les sommets de la surface d'assise. Les organes de commande sont en outre reliés à la poignée au travers d'un orifice ménagé au centre de la surface d'assise. De ce fait, les organes flexibles sont tous de la même longueur. Toutefois, lorsque la surface d'assise est de section rectangulaire par exemple, la longueur des organes flexibles est déterminée pour permettre le pliage correspondant.

Les moyens de commande du pliage comportent en outre un moyen de verrouillage, permettant de verrouiller les organes de commande en position pliée du siège. Ainsi, le moyen de verrouillage est constitué d'une encoche ménagée à la périphérie de la surface d'assises et dans laquelle les organes de commande flexibles sont engageables de sorte que la poignée vienne en butée contre l'encoche. Ainsi, on bloque les moyens de commande en position repliée du siège. Ce tabouret est alors rigide et stable de sorte qu'un adulte pourra s'asseoir. Il suffira à l'utilisateur de libérer les organes de commande et la poignée hors du moyen de verrouillage pour que le tabouret se redéploie en un tapis.

On peut également envisager de prévoir des moyens de commande de pliage comprenant des tiges rigides articulées fixées sur la face du dessous de la feuille, en particulier le long des lignes de pliages principales, des organes de commande flexibles étant fixés auxdites tiges pour provoquer leur pliage et leur dépliage.

Les lignes de pliage principales de la feuille plane situées le long des contours de la surface d'assise centrale, des pieds et des parties en ailettes permettront le pliage du siège. Néanmoins, on peut prévoir des lignes de pliage supplémentaires, destinées à renforcer la stabilité du siège une fois monté, par exemple en prévoyant des lignes de pliage de renfort passant par le point de fixation entre l'organe de commande et le pied correspondant. Ainsi, dans un mode de réalisation préféré de l'invention, des lignes de pliage supplémentaires sont prévues le long des côtés du carré de pliage, ainsi que le long de quatre segments parallèles aux membres de la croix centrale et s'étendant entre les sommets du carré de pliage et les extrémités des membres de ladite croix.

La présente invention va maintenant être décrite plus en détails à l'aide des dessins annexés illustrant un mode de réalisation préféré dans lesquels:

• la figure 1 est une vue de dessous du siège pliable selon l'invention dans son état déplié (tapis) ; et
• la figure 2 est une vue en coupe du siège de la figure 1 en cours de pliage.

La figure 1 illustre le dispositif selon un mode de réalisation préféré de l'invention dans son état déplié, formant un tapis. Le siège se présente comme une feuille 1 plane comprenant au moins une couche de matériau flexible et souple 10 tel qu'une mousse à haute résilience. Cette mousse est ici enfermée dans une enveloppe 11, par exemple en tissu. Dans cette feuille 1, est définie une zone ayant la forme d'une croix à base de deux rectangles 2, 2' se croisant à angle droit, définissant la surface d'assise 3 en forme de carré C et quatre zones formant les pieds 4 du tabouret. Cette zone en forme de croix est définie par des couches 12 de contre-plaqué insérées dans l'enveloppe 11 sur la face du dessous de la couche 10 de mousse à haute résilience. Les parties en ailettes 5 définies entre les branches 4 de la croix ont leur bord libre sensiblement circulaire. Le tapis présente ici une forme sensiblement de carré aux angles arrondis.

La feuille 1 présente des lignes de pliage principales 6 matérialisées par des coutures le long des rectangles constituant la croix, c'est-à-dire sur les contours de la surface d'assise 3 et des branches 4 de la croix. Les moyens de commande du pliage sont constitués de quatre organes de commande flexibles 7 tels que des cordes dont une extrémité est fixée, sur une zone formant pied 4, sensiblement aux 2/3 de la hauteur du pied, au voisinage d'un sommet d'un carré de pliage C' ayant le même centre que la croix et dont les milieux des côtés sont les sommets du carré d'assise C. L'autre extrémité des organes de commande 7 est fixée à une poignée 9, les organes de commandes 7 passant au travers d'un orifice ménagé au centre de la surface d'assise 3.

La longueur de chaque organe flexible 7 est définie pour que chaque zone formant pied 4 soit repliée perpendiculairement à la surface d'assise 3 par une course unique de la poignée 9. De cette façon, la surface d'assise 3 peut être parallélépipédique à section carrée ou rectangulaire ou autre. De même on peut envisager également que la surface d'assise soit de section circulaire, les lignes de pliage étant définies en conséquence.

Enfin, des lignes de pliages supplémentaires de renfort 8 sont prévues le long des côtés du carré de pliage C', ainsi qu'entre les sommets du carré de pliage et les extrémités des branches 4 de la croix.

La figure 2 illustre le même dispositif en phase de pliage plié en un tabouret. Les pieds du tabouret sont en cours de pliage perpendiculairement à la surface d'assise 3, et les parties en ailettes 5 font saillie. En tirant sur la poignée 9, on a également entraîné les organes de commande 7, reliés à la poignée, vers l'extérieur, au travers de l'orifice prévu au centre de la surface d'assise 3. Les quatre organes de commande 7 sont ainsi en contact les uns avec les autres entre la poignée 9 et l'orifice central. Par contre, les organes de commande 7 ne sont plus en contact avec la feuille 1 qu'entre l'orifice central et les points de fixation avec les pieds du tabouret. Tendus chacun entre ces deux points, ces organes de commande 7 assurent le pliage du tabouret.

De manière à permettre le maintien en position pliée du siège selon l'invention, on prévoit un moyen de verrouillage de la position pliée du siège. Ce moyen de verrouillage est de préférence constitué d'une encoche ménagée à la périphérie de la surface d'assise 3 et dans laquelle on insère les organes de commande flexibles, la poignée 9 venant en butée à l'extérieur de l'encoche.

Tout autre moyen de verrouillage est également approprié.

Il va de soi que la forme de réalisation de l'invention qui a été décrite ci-dessus a été donnée à titre purement indicatif et nullement limitatif, et que de nombreuses modifications peuvent être facilement apportées par l'homme de l'art sans pour autant sortir du cadre de l'invention.