Dispositif de déploiement et escamotage en faux-plafond d'une literie ou similaire

La présente invention a trait à un dispositif de déploiement et escamotage dans une structure en faux-plafond d'une literie, d'un canapé ou similaire.

Plus précisément l'invention concerne un mécanisme de déploiement et escamotage destiné à s'intégrer dans un système de rangement suspendu du type décrit dans le document EP-A-0182 731.

Ce document se rapporte à un dispositif de rangement suspendu à caissons individuels basculants juxtaposés caractérisé en ce qu'il est constitué d'une pluralité de caissons de rangement disposés chacun sur la face supérieure d'un panneau plan rectangulaire ou carré, articulé autour d'un axe parallèle à l'un des côtés longitudinaux et au voisinage de ce dernier, sur deux pièces montées fixes aux deux extrémités latérales du panneau, des moyens étant prévus pour verrouiller les panneaux en position horizontale et limiter leur ouverture vers le bas sensiblement jusqu'à la verticale, les panneaux étant alignés côte à côte suivant une ou deux directions en étant parallèles les uns les autres et à très faible distance sans aucun élément structurel fixe interposé entre eux dans le sens d'alignement orthogonal aux axes de basculement.

Un tel dispositif constitue une structure de rangement multiple composable à volonté car susceptible de s'étendre dans deux directions orthogonales pour former, grâce à la seule face inférieure des panneaux juxtaposés en damier, une surface pratiquement continue, en position relevée des caissons de rangement, sans saillie ni décrochement, constituant en elle-même un faux-plafond à la fois esthétique et fonctionnel.

Le but de l'invention est d'intégrer dans une telle structure un mécanisme de déploiement d'une literie ou similaire permettant l'escamotage intégral de cette dernière à l'intérieur dudit faux-plafond.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de déploiement et escamotage en faux-plafond d'une literie ou similaire, destiné à s'intégrer dans un système de rangement suspendu comprenant des panneaux notamment rectangulaires, plans, juxtaposés, formant faux-plafond et montés basculants entre deux positions stables, l'une, horizontale, de fermeture, délimitant ledit faux-plafond et, l'autre, verticale, d'ouverture, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un châssis fixe monté sur la face interne d'au moins un desdits panneaux, et d'un châssis mobile monté coulissant sur ledit châssis fixe, parallèlement au panneau et à distance de ce dernier et d'un cadre support de literie ou similaire monté articulé autour d'un axe parallèle à l'axe d'articulation du panneau.

Un tel mécanisme permet un déploiement aisé de la literie ou analogue, par simple ouverture d'un panneau de la structure du faux-plafond, descente verticale de l'ensemble châssis mobile - cadre support de literie, puis pivotement de ce dernier cadre pour l'amener en position horizontale .

Avantageusement un système de compensation de poids réglable, tel que des vérins à gaz, est interposé entre les châssis fixe et mobile pour faciliter les manoeuvres de monte et baisse de l'ensemble châssis mobile cadre-support le long du châssis fixe.

Suivant une autre caractéristique ledit cadre support peut comporter des pieds, de préférence réglables en hauteur, montés articulés sur le cadre de manière à être repliables.

Suivant une autre caractéristique, afin de réduire l'encombrement de l'ensemble, le cadre-support présente une longueur réduite, le sommier ou analogue étant constitué de plusieurs parties articulées repliables.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre d'un mode de réalisation du dispositif selon l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement et en regard des dessins annexés sur lesquels :

• - Fig 1 est une vue en élévation latérale d'un dispositif conforme à l'invention en position déployée ;
• - Fig 2 est une vue agrandie en coupe verticale, d'une partie du dispositif de la fig 1 ;
• - Fig 3 est une vue agrandie d'une autre partie du dispositif de la fig 1 ;
• - Fig 4 est une vue en coupe suivant la ligne IV-IV du dispositif de la fig 2, et
• - Fig 5 est une vue de gauche du dispositif de la fig 1, l'ensemble châssis mobile - cadre support étant replié et remonté en position haute vis à vis du châssis fixe.

On a représenté schématiquement sur la fig 1 le plafond, par exemple d'une pièce équipée d'une structure de rangement formant un faux-plafond 2 délimité par une face inférieure 3.

Le dispositif selon la présente invention comprend un châssis fixe 4 monté sur la face interne d'un élément plan désigné d'une manière générale par la référence 5 et constitué de trois panneaux rectangulaires 6 solidarisés entre eux de manière à former un panneau unique (5).

Ce panneau 5 est suspendu et articulé sur la structure du faux-plafond 2,3 conformément au dispositif décrit dans le document EP-A-0182 731.

En bref, le panneau 5 est articulé autour d'un axe horizontal fixe 7 et peut prendre deux positions stables, l'une, pour laquelle la face externe des panneaux 6 est horizontale et de niveau avec celle des autres panneaux 6 constituant le faux-plafond 2,3, l'autre, illustrée par la Fig 1, pour laquelle les panneaux 6 sont verticaux. Un système de compensation de poids réglable (non représenté) permet de passer entre les deux positions avec un effort raisonnable. Pour plus de détails relatifs à cette structure on pourra se reporter utilement au document cité plus haut.

Le châssis fixe 4 est constitué, dans le mode de réalisation représenté, par deux éléments en vis à vis en forme approximative d'échelle, disposés parallèlement près des bords longitudinaux (fig 5) du panneau 5. Ces éléments 4 définissent ainsi deux traverses ou montants 4a parallèles entre elles ainsi que vis à vis du panneau et à une distance de ce dernier, de l'ordre de quelques dizaines de centimètres par exemple, suffisante pour permettre le logement, en position repliée, de la literie, dans le volume délimité entre lesdites traverses 4a et le panneau 5.

Le long des traverses 4a, et plus précisément sur des patins de glissière 8 fixés en regard sur les faces internes des traverses 4a, peut coulisser parallèlement au panneau 5 un châssis mobile constitué, dans le mode de réalisation représenté, par deux cornières parallèles 9. Pour assurer le coulissement des cornières 9 sur les patins 8 et leur retenue (fig 4), les patins présentent sur leurs flancs des bossages 10 pénétrant dans des gorges complémentaires 11 ménagées sur les flancs internes en regard des cornières 9.

Les cornières 9 sont solidarisées entre elles à leur extrémité opposée à l'axe d'articulation 7 du panneau 5, par l'intermédiaire d'un cadre rectangulaire 12 articulé à l'une de ses extrémités autour d'un axe horizontal 13.

Les cornières 9 peuvent bien entendu être reliées entre elles à leur autre extrémité.

Le cadre 12 est constitué par exemple de cornières métalliques en L et reçoit un sommier symbolisé en 14 sur lequel repose un matelas 15.

Dans le mode de réalisation représenté le sommier et le matelas sont en plusieurs parties repliables.

Le sommier 14, par exemple un sommier à lattes, comporte un cadre 16 (fig 3) reçu dans le cadre 12 en y étant maintenu par tous moyens appropriés, prolongé par une première partie 17, articulée en 17a sur la partie 16, et par une seconde partie 18, articulée en 18a sur la partie 17. Les articulations à charnières entre lesdites parties 16, 17 et 18 permettent le repliage à angle droit comme indiqué en tiretés en 17′ et 18′ des parties 17 et 18, de manière à épouser le matelas lui-même constitué de deux parties articulées autour d'un axe 20 pour permettre le rabat (15′) l'une sur l'autre des deux parties lors du repliage de la structure de literie.

L'intérêt de cette structure est la réduction en position repliée de l'ensemble cadre 12 - literie et donc de la longueur des châssis 4 et 9 et de celle du panneau 5. Ceci diminue en conséquence le porte-à-faux de l'ensemble du système en position relevée (21, fig 1) d'escamotage dans le faux-plafond 2.

Le cadre 12 est également muni, à la tête de la literie (côté axe 13), de pieds escamotables 22 munis de vérins 23 de réglage en hauteur, rabattables contre la face inférieure du cadre 12 autour de charnières 24 et, à son autre extrémité, de pieds escamotables analogues 25. Des compas 26 sont avantageusement prévus pour maintenir les pieds en position déployée. Les pieds 22, 25 sont maintenus en position repliée par tous moyens appropriés, par exemple des aimants 27 fixés aux endroits désirés.

L'extrémité de la partie 18 du sommier est également munie de pieds 28 à vérins de réglage 23, articulés de manière à se rabattre contre le bord extrême du sommier, parallèlement à l'axe d'articulation 19.

Entre le châssis mobile 9 et le châssis fixe 4 est prévu un moyen de compensation de poids, réglable, tel que deux vérins à gaz 29 disposés parallèlement aux deux cornières 9 et ancrés, d'une part, sensiblement dans la partie centrale des montants 4a et, d'autre part, à la partie inférieure, en position déployée du dispositif, des cornières 9.

En position relevée à la verticale de l'ensemble 12,15 et remontée en position haute de l'ensemble 12, 15, 9, tel qu'illustré par la fig 5, ce dernier ensemble est maintenu par tous moyens appropriés de retenue évitant la retombée intempestive dudit ensemble par rotation autour de l'axe 13.

En position de descente maximale du châssis 9 le long du châssis fixe 4, on peut prévoir une butée, par exemple une saillie solidaire de l'extrémité supérieure (en position verticale du châssis ) des cornières 9, terminant sa course contre le patin de glissière 8 supérieur.

Les compas à gaz 29 sont réglés en fonction du poids de l'ensemble mobile de façon que cet ensemble (dans la position de la fig 5) se manoeuvre aisément sans grand effort, vers le haut (rétraction des compas 29) et vers le bas (extension des compas 29) et en demeurant dans la position dans laquelle on vient de l'amener.

Dans cette position de la fig 5, les pieds 22 et 25 étant repliés, le dispositif est prêt à être escamoté dans le faux-plafond 2 par relèvement du panneau 5 et pivotement autour de l'axe 7, l'effort à exercer étant très réduit grâce au système de compensation dont est muni le panneau 5 comme il a été dit plus haut.

La manoeuvre d'abaissement ou de remontée du panneau s'effectue en agrippant le bord extrême du panneau opposé à l'axe 7.

L'intérêt de la réalisation du panneau 5 par solidarisation de trois panneaux 6 consécutifs est d'ordre esthétique. On donne ainsi à la face visible 3 du faux-plafond une continuité, l'emplacement de la literie n'étant pas visible puisque les trois panneaux 6, une fois relevés, sont strictement identiques en dimensions et disposition, aux panneaux adjacents de la structure de faux-plafond, ces autres panneaux étant affectés à d'autres rangements dans l'espace 2 et ayant des dimensions nettement inférieures à celles nécessaires pour l'escamotage de la literie 12, 14, 15.

la structure 12, 14 peut éventuellement ne pas être munie de pieds repliables et reposer directement sur le sol.

Le dispositif de l'invention peut s'appliquer à des canapés (transformables ou non) ou des sièges, le cadre 12 supportant alors la partie siège ainsi que la partie dossier, éventuellement en association avec le châssis mobile 9.

On peut aussi aménager l'espace entre le panneau 5 et le châssis fixe 4 pour y incorporer un dispositif d'éclairage par exemple.

Enfin, l'invention n'est évidemment pas limitée au mode de réalisation représenté et décrit ci-dessus mais on couvre au contraire toutes les variantes notamment en ce qui concerne les formes, dimensions et agencement du châssis fixe 4, du châssis mobile 9 et du cadre 12 support de la literie ou similaire.