Bague et son procédé de fabrication

La présente invention concerne une bague comportant, d'une part, une zone annulaire destinée à être placée autour d'un doigt et, d'autre part, au moins une pierre ainsi qu'un procédé de fabrication de ladite bague.

La bague selon l'invention est caractérisée par le fait que, de la zone annulaire, partent deux ailes divergentes inclinées vers l'extérieur, symétriques par rapport au plan médian de la zone annulaire perpendiculaire à l'axe de ladite zone annulaire, chacune des ailes comportant au moins un moyen de fixation disposé sur celle de ses faces qui est en vis-à-vis de l'autre aile et la (ou les) pierre(s) étant maintenue(s) entre les deux ailes par lesdits moyens de fixation.

Pour la suite de la présente description et pour les revendications, la face des ailes qui porte le(s) moyen(s) de fixation sera dite face interne et la zone délimitée entre les deux ailes sera appelée l'intérieur de la bague. Le plan par rapport auquel l'une des ailes est symétrique de l'autre sera de'nommé plan transversal de symétrie ; généralement la bague comporte aussi un plan de symétrie passant par l'axe de la zone annulaire, ce deuxième plan de symétrie étant ci-après dénommé plan axial de symétrie.

La bague a donc, en vue latérale, dans son ensemble, la forme d'un Y, la pierre étant maintenue entre les branches de l'Y. Vue de dessus, c'est-à-dire du côté des bords des ailes opposés à la zone annulaire, la pierre n'apparaît pas comme sertie sur toute sa périphérie, mais uniquement sur deux zones portées par les ailes. Cette disposition donne une bague ayant un aspect allégé et permet de mieux mettre en valeur la pierre.

Selon un premier mode de réalisation, chaque aile porte un moyen de fixation constitué par un ensemble bourrelet-encoche, ces ensembles étant ménagés symétriquement par rapport au plan transversal de symétrie de la bague, la (ou les) pierre(s) est (sont) directement maintenue(s) par lesdits ensembles. Dans chaque ensemble, le bourrelet qui fait saillie vers l'intérieur de la bague et qui est disposé au voisinage du bord des ailes, a pour fonction de retenir la pierre et de l'empêcher de se dessertir ; l'encoche est un logement créé dans chaque aile au dessous du bourrelet : la pierre peut s'appuyer sur la paroi de l'encoche. La partie supérieure des ailes opposée à la zone annulaire peut être repoussée à chaud pour former, sur la face interne des ailes, un bourrelet au moment du montage de la pierre ou avant celui-ci.

Selon un second mode de réalisation, la (les) pierre(s) est (sont) enserrée(s) dans un cerclage et chaque aile porte un moyen de fixation constitué par une rainure ménagée sur la face interne de l'aile, rainure où s'insère ledit cerclage.

La bague peut combiner les deux modes de réalisation ci-dessus définis : dans ce cas, la rainure, dans laquelle le cerclage est fixé par emboîtage et serrage mécanique, est avantageusement ménagée dans l'encoche, au-dessous du bourrelet.

Lorsque la (ou les) pierre(s) est (sont) cerclée(s), on peut aussi prévoir que la (les) pierre(s) soi(en)t fixée(s) par soudure du cerclage dans les rainures de la face interne des ailes.

Quel que soit le mode de réalisation, la bague peut comporter un berceau disposé entre la zone annulaire de la bague et le(s) moyen(s) de fixation de la (ou des) pierre(s). Ce berceau peut être fixé dans des gorges d'emboîtage ménagées dans les ailes, par exemple par soudure. Ce berceau sert d'appui supplémentaire à la (ou aux) pierre(s) ; il est généralement annulaire, mais peut avoir des formes différentes en fonction du nombre de pierres utilisées ou de la forme de la (ou des) pierre(s).

La section des ailes dans le plan axial de symétrie de la bague peut être linéaire ou en forme d'arc de cercle ou d'ellipse, dont la concavité est tournée vers l'extérieur. Les ailes peuvent avoir pour surface moyenne une surface cylindrique, dont les génératrices sont perpendiculaires à l'axe de la zone annulaire de la bague.

La (les) pierre(s) est (sont) avantageusement disposée(s) entre les ailes de façon à ne pas dépasser de celles-ci.

La bague est, de préférence, constituée de deux éléments assemblés, sensiblement symétriquement par rapport au plan d'assemblage, chaque élément comportant, d'une part, une zone annulaire ayant la moitié de l'épaisseur de la zone annulaire de la bague assemblée et, d'autre part, une aile, le plan d'assemblage constituant le plan transversal de symétrie de la bague. Les deux éléments sont, par exemple, soudés ou vissés entre eux. Lorsque l'assemblage se fait par vissage, on utilise de préférence deux vis symétriques par rapport au plan de symétrie axial de la bague.

L'invention permet d'enchâsser toutes les pierres, telles que les diamants, émeraudes, saphirs, rubis ou autres. Ces pierres peuvent avoir une forme quelconque. En particulier, il n'est pas nécessaire de les tailler dans une forme déterminée. Elles peuvent être taillées en brillant, en navette, en princesse, en poire, en taille émeraude, en cabochon ou dans n'importe quelle autre taille fantaisie.

Le choix du mode de fabrication de la bague est fonction du type de pierre à enchâsser. On ne peut pas utiliser le même procédé selon que les pierres peuvent être chauffées à haute température, sans risque d'éclater, comme dans le cas des diamants, des rubis ou des saphirs par exemple, ou que les pierres risquent d'éclater à température élevée, comme dans le cas des émeraudes par exemple.

Dans le premier cas, il est possible de préparer deux éléments symétriques comportant chacun une zone annulaire et une aile ayant une encoche, puis d'assembler ces deux éléments par vissage ou soudure en disposant la (ou les) pierre(s) entre les encoches des deux ailes, et enfin de repousser à chaud le métal sur la face interne des ailes, de façon à former un bourrelet qui sertit la (les) pierre(s). Avant formation du bourrelet, la (les) pierre(s) est (sont), si on le désire, mise(s) en appui sur un berceau, qui a été soudé ou fixé par serrage et emboîtage dans des gorges ménagées sur les faces internes des ailes.

Dans le second cas, on prépare deux éléments comportant, chacun sur la face interne de son aile une rainure, on enserre la pierre à l'aide d'un jonc ayant une température de fusion suffisamment faible pour constituer un cerclage sans abîmer la pierre, on place la pierre cerclée de façon que le cerclage s'emboîte dans les rainures des deux ailes et on assemble les deux éléments l'un avec l'autre par vissage. La pierre est alors essentiellement maintenue à l'aide du cerclage serré et emboîté dans les rainures ; selon une variante, on cercle la pierre comme ci-dessus indiqué, on soude le cerclage entre les ailes des deux éléments, puis on assemble les deux éléments l'un avec l'autre.

Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va décrire ci-après, à titre purement illustratif et non limitatif, deux modes de réalisation représentés sur le dessin annexé.

Sur ce dessin :

• la figure 1 représente une bague selon l'invention, vue de face ;
• la figure 2 représente la bague de la figure 1, vue de côté selon II-II de la figure 1, les ailes étant en coupe par le plan axial de symétrie de la bague ;
• la figure 3 représente la bague de la figure 2, vue de dessus selon III-III de la figure 2 ;
• la figure 4 représente une bague selon un autre mode de réalisation, vue de face ;
• la figure 5 représente la bague de la figure 4, vue de côté selon V-V de la figure 4, les ailes étant en coupe par le plan axial de symétrie de la bague ;
• la figure 6 représente la bague de la figure 5, vue de dessus selon VI-VI de la figure 5.

La bague représentée sur les figures 1 à 3 est désignée dans son ensemble par la référence 1. Cette bague 1 est constituée d'une zone annulaire 2 portant deux ailes divergentes 3a, 3b, inclinées vers l'extérieur. Ces ailes sont symétriques par rapport à un plan AA, perpendiculaire à l'axe BB de la zone annulaire 2 et passant par le plan médian de ladite zone annulaire, ledit plan AA étant pour la suite de la description appelé plan transversal de symétrie. La bague a également un plan axial de symétrie passant par l'axe BB et repéré sur la figure 3 selon CC. Lorsqu'on la regarde perpendiculairement au plan axial de symétrie CC, la bague a donc, la forme d'un Y, dont les branches correspondant aux ailes 3a, 3b ont une forme en arc d'ellipse ayant sa concavité tournée vers l'extérieur. Comme visible sur la figure 1, le bord de chaque aile 3a, 3b comporte une partie supérieure 4a, 4b sensiblement parallèle au plan AA et perpendiculaire à l'axe BB ; le bord de l'aile s'arrondit de part et d'autre de cette partie supérieure pour former les bords latéraux 5a, 5b qui vont rejoindre la zone annulaire 2.

Sur la face interne de chacune des ailes est disposé un ensemble 6a, 6b comportant un bourrelet 7a, 7b et une encoche 8a, 8b. Une pierre 9 est disposée entre les deux ailes 3a, 3b de façon qu'une de ses surfaces repose sur l'encoche 8a, 8b et que le bourrelet 7a, 7b la maintienne contre l'encoche en l'empêchant de se dessertir. La pierre 9 repose également à sa partie inférieure sur un berceau 10. L'ensemble bourrelet-encoche 6a, 6b est situé, selon le mode de réalisation représenté et dans la position représentée sur la figure 2, au-dessous de la partie supérieure 4a, 4b du bord des ailes et au-dessus du berceau 10. Selon le mode de réalisation représenté, le berceau est fixé par emboîtage dans deux rainures 11a, 11b ménagées dans les ailes 3a, 3b.

La bague 1 est fabriquée de la façon suivante. On prépare, par exemple par moulage, deux éléments comportant, d'une part, une zone annulaire 2a, 2b ayant une épaisseur moitié de celle prévue pour la bague assemblée et, d'autre part, une aile 3a, 3b, respectivement. On soude ensemble les deux zones annulaires 2a, 2b et on emboîte le berceau 10 dans les rainures 11a, 11b ménagées dans les ailes 3a et 3b. On pose la pierre 9 sur le berceau 10 et on forme par repoussage à chaud les bourrelets 7a et 7b servant pour le sertissage de la pierre 9.

La bague représentée sur les figures 4 à 6 est désignée dans son ensemble par la référence 101 : elle comprend une zone annulaire 102, d'où partent deux ailes 103a, 103b. La bague est constituée de deux éléments formés chacun d'une zone annulaire 102a, 102b et d'une aile 103a, 103b. Les deux éléments sont assemblés par des vis 114a, 114b pénétrant dans des alésages filetés se faisant vis-à-vis, ménagés dans la moitié inférieure des zones annulaires de chacun des deux éléments et disposés symétriquement par rapport au plan axial de symétrie CC de la bague.

La pierre 109, qui est une pierre ne supportant pas des températures élevées, par exemple une émeraude, est munie d'un cerclage 112 constituée d'un jonc, en or à 24 carats par exemple, qui fond à température suffisamment basse pour ne pas abîmer la pierre. La pierre 109 est montée entre les deux ailes 103a, 103b dans un ensemble 106a, 106b bourrelet-encoche, qui est constitué d'un bourrelet 107a, 107b et d'une encoche 106a, 106b, ladite encoche comportant, dans son fond, une rainure 113a, 113b apte à fixer par emboîtage le cerclage 112 de la pierre 109.

La bague 101 est fabriquée de la façon suivante. On prépare deux éléments identiques comportant chacun une zone annulaire 102a, 102b et une aile 103a, 103b sur la face interne de laquelle on a ménagé un bourrelet 107a, 107b au-dessus d'une encoche 108a, 108b munie, à fond d'encoche, d'une rainure 113a, 113b. La pierre 109 est emboîtée par son cerclage 112 dans une première rainure 113a par exemple et on visse les vis 114a, 114b de façon à assembler les deux éléments tout en emboîtant et serrant le cerclage dans les deux rainures 113a, 113b.