PROCEDE DE MALAXAGE DE PATES A EMPREINTE A USAGE DENTAIRE, MALAXEUR ET BOL POUR MALAXEUR

PROCEDE DE MALAXAGE DE PÂTES A EMPREINTE A USAGE DENTAIRE, MALAXEUR ET BOL POUR MALAXEUR.

La présente invention concerne le domaine du malaxage des pâtes à empreinte à usage dentaire et notamment les silicones à usage dentaire.

Des procédés de malaxage pour la préparation de pâtes à empreinte utilisées dans le domaine dentaire sont bien connus. De tels procédés utilisent par exemple un malaxeur centrifuge planétaire destiné à recevoir au moins un godet contenant la pâte à empreinte.

On connaît dans l'état de la technique de tels malaxeurs, l'un étant décrit par exemple dans la demande de brevet français n° 90/12904 du demandeur.

Un tel malaxeur comporte principalement un double-bras mobile entraîné en rotation autour d'un axe principal, ledit axe comportant à l'extrémité de ses extrémités libres des moyens d'entraînement en rotation d'un porte-bol avec bol amovible.

Ce type de malaxeur a permis d'améliorer la qualité du malaxage par rapport aux dispositifs antérieurs. Toutefois, il est surtout adapté au malaxage des alginates. Un certain nombre de problèmes se posent dans le cas du malaxage des silicones comme les vinyl- polysiloxanes réticulant par réaction d'addition. De manière connue, l'obtention d'une pâte à empreinte à base de silicone est obtenue par le malaxage de deux masses pâteuses, l'une constituant la base et l'autre le catalyseur. Souvent, ce malaxage est effectué manuellement. Toutefois, il est bien entendu avantageux de pouvoir utiliser le malaxeur servant au malaxage des alginates pour malaxer automatiquement les silicones. Cependant, le malaxage provoque un échauffement plus ou moins important. Or, le durcissement et la prise des pâtes s'accélère avec l'élévation de la température. Soit l'homogénéisation de la composition est menée à son terme et le temps d'utilisation de la pâte avant durcissement est réduit, soit le malaxage est interrompu avant l'aboutissement de l'homogénéisation de la composition, pour préserver le temps d'utilisation de la composition avant durcissement. Il en résulte un arbitrage insatisfaisant entre la qualité de l'homogénéisation, et le temps d'utilisation de la composition.

En outre, le silicone a tendance à adhérer au bol pendant le malaxage. Une grande partie de l'énergie du dispositif sert à faire glisser la masse pâteuse au fond du bol. Elle est perdue pour le malaxage et transformée en chaleur.

En outre, le malaxage tel qu'il est pratiqué actuellement est particulièrement bruyant.

La présente invention a notamment pour but de résoudre les problèmes qui viennent d'être évoqués, notamment pour les silicones de type « putty ».

A cet effet, la présente invention propose un procédé de malaxage de pâtes à usage dentaire dans un malaxeur centrifuge planétaire comprenant au moins un bol de malaxage, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'introduction d'un certain volume de liquide non réactif dans le bol avant une étape de malaxage afin d'assurer un refroidissement de ladite pâte pendant le malaxage et d'empêcher que ladite pâte ne colle aux parois dudit bol.

Avantageusement, ledit liquide est de l'eau.

Les silicones, et surtout les silicones de type « putty », sont des produits hydrophobes et, par conséquent, il n'y a pas de risque de mélange avec l'eau. Au contraire, la pâte reste bien agglomérée. L'eau assure un bon refroidissement de la pâte en train d' être malaxée et assure en outre qu'elle ne colle pas aux parois du bol pendant le malaxage.

Selon un autre aspect de la présente invention, est proposé un malaxeur centrifuge planétaire pour la mise en œuvre du procédé qui vient d'être évoqué, du type destiné à recevoir au moins un bol amovible pour la préparation de mélanges utilisés dans le domaine dentaire, du type comportant un double-bras mobile entraîné en rotation autour d'un axe principal, les extrémités dudit double bras étant pourvues de porte-bols montés rotatifs autour d'axes secondaires inclinés l'un vers l'autre et formant avec l'axe principal un angle compris entre environ 40 et 60 degrés, caractérisé en ce qu' il comprend un arbre central coaxial audit arbre principal et terminé par un pignon central en prise avec deux pignons satellites, chacun desdits pignons satellites étant d'axe incliné parallèlement à l'axe du porte-bol correspondant et entraînant ce dernier au moyen d'une courroie .

Avantageusement, ledit malaxeur centrifuge comporte un dispositif de distribution de liquide adapté à distribuer ledit volume de liquide non réactif.

Selon un autre aspect de la présente invention est proposé un bol amovible pour malaxeur centrifuge planétaire pour la mise en œuvre du procédé qui vient d'être évoqué, ledit malaxeur centrifuge planétaire comprenant un double-bras mobile dont les extrémités sont pourvues de porte-bols rotatifs, chacun desdits porte-bols comprend une paroi cylindrique de section circulaire, caractérisé en ce que ledit bol est un réceptacle de forme cylindrique à section ovale ou elliptique et la surface intérieure dudit porte-bol est pourvue d'un certain nombre de nervures dont les extrémités s'étendent suivant une surface cylindrique de section ovale ou elliptique correspondant à la forme dudit bol.

Avantageusement, ledit bol est pourvu sur sa surface extérieure d' éléments en saillie définissant entre eux des rainures, chacune desdites rainures étant adaptée à recevoir une desdites nervures du porte-bol.

Selon un autre aspect de la présente invention, ledit porte-bol comprenant une tige centrale de section circulaire s' étendant suivant son axe de rotation et ledit bol présentant une colonne centrale s' étendant axialement creuse et ouverte vers le bas de manière à former un moyeu adapté à recevoir ladite tige, ladite colonne est de forme allongée suivant la grande dimension du bol.

Avantageusement, ladite colonne centrale est, dans une partie inférieure, de section extérieure rectangulaire à extrémités arrondies, ovale ou ellipsoïdale puis, dans une partie supérieure, se rétrécit jusqu'à une extrémité cylindrique de diamètre correspondant à une ouverture circulaire de couvercle, puis conique.

Avantageusement, ladite colonne centrale se termine par une partie cylindrique coiffée d'une extrémité conique adaptée à traverser un orifice central ménagé au centre d' un couvercle amovible adapté à venir fermer ledit bol, ladite partie cylindrique étant de diamètre égal à celui de l'orifice.

Avantageusement, ledit bol comporte au niveau de sa partie supérieure un rebord annulaire adapté à venir s'emmancher dans le rebord cylindrique de section circulaire d'un couvercle amovible adapté à venir fermer ledit bol.

Selon un autre aspect de la présente invention, est proposé un bol amovible pour malaxeur centrifuge planétaire, caractérisé en ce que ledit bol est réalisé en alliage métallique de faible densité tel que l'aluminium ou le titane et présente un moyeu central à section circulaire. Avantageusement, les parois internes présentent un revêtement non adhésif comme du PTFE (Téfï'on) .

La présente invention s'applique notamment avantageusement aux silicones les moins fluides, comme le silicone lourd ou " Putty ". Elle peut s'appliquer, plus généralement, à tous les matériaux d'empreintes dentaires se présentant dès l'origine sous forme de pâtes hydrophόbes .

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, faisant référence aux dessins annexés où : la figure 1 représente une vue schématique en coupe de la partie mobile d'un malaxeur sans les bols selon l'invention ; la figure 2 représente une vue en coupe transversale d'un porte-bol du malaxeur de la figure 1 ; la figure 3 représente une vue en perspective à une plus petite échelle d'un bol amovible pour le malaxeur de la figure 1 ; la figure 4 représente une vue en coupe longitudinale du bol de la figure 3 selon une petite direction du bol ; la figure 5 représente une vue en coupe longitudinale du bol de la figure 3 selon une grande direction du bol ; et la figure 6 représente un couvercle pour le bol des figures 3 à 5.

La figure 1 représente une vue en coupe des parties mobiles du malaxeur selon l'invention.

Un malaxeur comprend un bras double 1 mobile en rotation autour d'un axe principal 7. Un moteur 2 entraine le bras double 1 au moyen d'une courroie en prise avec la surface extérieure d'un cylindre coaxial à l'axe principal et solidaire du bras double 1. Ce cylindre est traversé par un arbre terminé par un pignon central 4 en prise avec deux pignons satellites 5 montés sur l'un et l'autre bras du bras double 1. Les pignons satellites 5 sont d'axes inclinés l'un vers l'autre d'un même angle, avantageusement compris entre 40 et 60 degrés. L'arbre portant le pignon central restant fixe, la rotation du double-bras entraine en rotation les pignons satellites 5.

Les extrémités du double bras sont pourvues de porte-bols 6 montés rotatifs autour d'axes secondaires 8 inclinés l'un vers l'autre et parallèles aux axes des pignons satellites 5 correspondants.

Le bras double 1 se différencie du dispositif décrit dans le brevet français 90/12904 du demandeur notamment en ce qu'un grand nombre de transmissions par pignons sont remplacées par des transmissions par courroies. Il a été déjà décrit l'entraînement du bras par le moteur 2 au moyen d'une courroie. En outre, chacun des pignons latéraux entraîne le porte-bol au moyen d'une courroie 9 en prise d'une part avec une partie cylindrique prolongeant le pignon vers le bas et d'autre part avec la surface extérieure d'une paroi cylindrique 11 de section circulaire du porte-bol. Les surfaces des parties cylindriques recevant la courroie 8 sont pourvues de stries radiales permettant d'assurer la bonne adhérence de la courroie auxdites parties cylindriques. Les courroies seront de préférence des courroies « PoIy V ».

La mise en œuvre de courroies à la place de transmission engrenages permet un malaxage plus rapide et moins bruyant. Par ailleurs, cette solution présente également l'avantage d'un freinage plus rapide lorsque le moteur s'arrête ce qui permet d'obtenir un temps de malaxage plus court.

La vitesse de rotation du dispositif peut aller jusqu'à 2750 tours/minutes, ce qui permet un bon malaxage du silicone.

Chacun des porte-bols 6 comprend un fond 10 dont la périphérie est prolongée vers le haut par une paroi cylindrique de section circulaire 11 et du centre s'étend vers le haut une tige 12 de section circulaire et se terminant par une extrémité conique 13.

La figure 2 représente une vue en coupe transversale du porte-bol 6. Sur la surface intérieure de la paroi cylindrique 11 de ce porte bol sont ménagées des nervures 14 s' étendant parallèlement à l'axe 8 sur une même hauteur, partant du fond du porte-bol. Dans l'exemple représenté, ces nervures sont au nombre de 14 disposées symétriquement. Chacune de ces nervures s'étend radialement sur une longueur donnée, les longueurs de chaque nervure étant différentes de manière à ce que les extrémités de ces nervures s'étendent suivant une surface cylindrique de section ovale ou elliptique correspondant à la forme d'un bol amovible destiné à être installé dans le porte bol 6. Dans l'exemple représenté, il y a deux nervures de plus grande taille diamétralement opposées, trois nervures de tailles décroissantes étant disposées de part et d' autre de chacune de ces nervures de plus grande taille.

Avantageusement, les portes-bol sont obtenus par moulage d'une matière plastique, par exemple du polyacétal .

Les figures 3 à 5 représentent à une plus petite échelle le bol 15 destiné à être placé dans le porte-bol 6.

Le bol 15 est constitué par un réceptacle de forme cylindrique à section ovale ou elliptique du fond duquel s'élève une colonne centrale 16 formant un moyeu adapté à recevoir la tige 12 du porte-bol 6. Cette colonne 16, s' étendant axialement, est donc creuse et ouverte vers le bas de manière à définir un logement intérieur de diamètre intérieur cylindrique propre à recevoir la tige 12. La colonne 16 est de forme allongée suivant la grande dimension du bol. Autrement dit, elle est de dimension beaucoup plus importante que celle de la tige 12 dans la direction dans laquelle le bol est allongé. Plus précisément, dans le mode de réalisation représenté, la colonne 16 est constituée d'une partie inférieure 18 de section extérieure rectangulaire à extrémités arrondies, ovale ou ellipsoïdale d'une partie intermédiaire 19 se rétrécissant dans le plan du grand axe du bol, et d'une partie supérieure constituée d'une partie cylindrique 20 puis d'une partie conique 21. La partie cylindrique 20 est de section circulaire de diamètre correspondant à une ouverture circulaire 31 d'un couvercle 30 amovible adapté à venir fermer le bol 15.

Le bol 15 comporte, au niveau de son extrémité supérieure un rebord annulaire 22 adapté à venir s'emmancher dans un rebord cylindrique de section circulaire 32 du couvercle 30. Ainsi qu'il vient d'être mentionné, le couvercle 30 est pourvu en son centre d'un orifice 31 dans lequel la partie supérieure de la colonne 16 est adaptée à être emmanchée. Ce double emmanchement permet d'assurer une bonne tenue du bol lors du malaxage.

Le bol 15 est pourvu sur sa surface extérieure d'éléments en saillie 23 s' étendant parallèlement à l'axe du bol depuis le bas du rebord annulaire 22 sur une longueur correspondant à la hauteur des nervures 14. Ces éléments en saillie sont regroupés deux par deux de manière à définir entre eux des rainures, chacune de ces rainures étant adaptée à recevoir une nervure du porte-bol lorsque le bol est installé dans le porte bol. Chacun des éléments en saillie comprend donc un côté droit formant paroi de la rainure et un côté incurvé formant rampe permettant le guidage de la rainure dans l'alignement de la saillie correspondante lors de l'insertion du bol dans le porte-bol.

Dans l'exemple représenté, quatre rainures sont ainsi disposées autour du bol 15. Ces rainures sont destinées à coopérer avec quatre nervures du porte-bol. La forme elliptique ou ovale du bol ainsi que les rampes ménagées sur les éléments en saillie coopèrent pour assurer l'alignement automatique des rainures et des nervures correspondantes lors de l'installation du bol.

Cette solution assure un calage parfait et rapide du bol dans le porte-bol, et évite une déformation du porte-bol lorsqu'il est soumis à une contrainte importante .

Préalablement à l'opération de malaxage, un certain volume d' eau est versé dans le bol dans lequel le malaxage va être effectué avant l'introduction des masses pâteuses constituant la base et le catalyseur. Par exemple, pour les doses de pâtes habituellement utilisées, le volume d'eau est approximativement de 15 ml. Toutefois, ce volume peut varier selon les besoins de refroidissement .

Lors du malaxage, l'eau ne participe pas à la réaction mais, d'une part, assure le refroidissement de la pâte et, d'autre part, empêche que la pâte ne colle aux parois du bol.

Ce procédé est rendu possible par le fait qu'il n'y a aucun risque de mélange avec l'eau compte tenu du fait que les silicones sont des produits hydrophobes, et notamment les silicones « putty ».

Ce procédé de malaxage permet d' une part de résoudre le problème de l'arbitrage insatisfaisant entre la qualité de l'homogénéisation, et le temps d'utilisation de la composition et, d'autre part, permet de diminuer considérablement le temps de malaxage. A la fin de l'opération, l'eau est jetée et le silicone facilement extrait du bol avec une spatule, car il ne colle pratiquement pas aux parois. L'eau peut être introduite dans le bol au moyen d'un dispositif à jets habituellement utilisé dans le domaine dentaire pour mouiller la poudre dans le cas des alginates. Les jets proviennent d'un ensemble de buses solidaires du bâti du malaxeur qui comporte par ailleurs un logement pour le positionnement du bol lors de l'introduction de l'eau. L'alimentation des buses s'effectue par tout moyen permettant de doser la quantité de liquide introduit dans le bol.

Avantageusement, les bols décrits sont obtenus par moulage d'une matière plastique.

Selon une variante non représentée de la présente invention, est proposé un bol amovible réalisé en alliage métallique de faible densité tel que l'aluminium ou le titane et dont les parois internes sont recouvertes d'un revêtement non adhésif comme du PTFE (Téflon) .

L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemples non limitatifs.