MOUVEMENT D'HORLOGERIE

La présente invention se rapporte à un mouvement d'horlogerie comprenant un bâti portant un barillet contenant un ressort moteur, un rouage de finissage, un mécanisme d'échappement et un balancier-spiral.

Un mouvement d'horlogerie est susceptible de recevoir diverses « complications », nom donné par les horlogers à tous les mécanismes additionnels destinés à indiquer des intervalles de temps autres que les heures les minutes et les secondes. Ces mécanismes sont souvent constitués par des modules additionnels qui sont rapportés sur le mouvement d'horlogerie et sont reliés à lui par l'un de ses mobiles, du rouage de finissage ou de celui de minuterie.

Le document CH376061 divulgue un mouvement permettant de placer au choix la roue de seconde au centre ou excentrée. Dans certains cas, la présence d'une aiguille des secondes et donc d'une roue des secondes au centre peut constituer une entrave au mécanisme additionnel dont on désire munir le mouvement d'horlogerie. Dans d'autres cas, la roue des secondes au centre du mouvement d'horlogerie n'est pas gênante et est souhaitée. L'inconvénient vient du fait qu'il est nécessaire d'avoir deux mouvements d'horlogerie différents pour répondre à ces exigences. Deux mouvements d'horlogerie différents impliquent deux lignes de fabrication distinctes.

Le but de la présente invention est de permettre, à partir d'un même mouvement d'horlogerie, d'avoir une roue des secondes au centre ou une roue des secondes décentrée.

A cet effet, la présente invention a pour objet un mouvement d'horlogerie selon la revendication 1.

L'avantage d'un tel mouvement est de permettre une rationalisation plus poussée de la fabrication à partir d'un seul et même mouvement, alors qu'aujourd'hui, il est nécessaire de changer de mouvement suivant le type de complication dont on désire équiper la pièce d'horlogerie. Il est évident que le fait de permettre d'équiper un même mouvement du plus grand nombre possible de complications simplifie sensiblement la planification de la fabrication.

Les dessins annexés illustrent, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution du mouvement d'horlogerie objet de la présente invention.

• La figure 1 est une vue en plan du mouvement d'horlogerie dans sa version aiguille des secondes au centre;
• la figure 2 est une vue en plan de ce même mouvement d'horlogerie dans sa version aiguille des secondes décentrée;
• la figure 3 est une vue en plan partielle du mouvement d'horlogerie selon la figure 1 et représentant l'ensemble de l'échappement et du système réglant.

La figure 1 illustre un mouvement d'horlogerie de montre comprenant essentiellement un ressort moteur logé dans un barillet 1 dont la denture engrène avec le pignon de la roue des minutes 2 qui ne se situe pas au centre du mouvement. Cette roue des minutes engrène avec le pignon de la roue de moyenne 3 qui engrène avec le pignon de la roue des secondes 4 dont l'axe coïncide avec l'axe central du mouvement d'horlogerie. Cette roue des secondes engrène avec le pignon de la roue d'échappement 5.

Etant donné que la roue des minutes 2 ne se situe pas au centre du mouvement d'horlogerie, la roue de moyenne 3 porte un second pignon (non représenté) du côté du mouvement tourné vers le cadran et engrène avec une roue des minutes située au centre du mouvement et qui porte la chaussée (non représentée). Ces éléments sont connus de l'homme de l'art et ne sont pas nécessaires à la compréhension de la présente invention.

Le rouage de finissage qui vient d'être décrit est porté, comme habituellement entre des paliers solidaires d'une platine 6 et des paliers solidaires de ponts fixés sur la platine 6. Ces ponts ont été enlevés pour permettre de voir le rouage de finissage.

Comme illustré en particulier par la figure 3, l'ensemble de l'échappement et du système réglant comprenant la roue d'échappement 5, une ancre 7 et un balancier spiral 8 est disposé sur un bâti auxiliaire 9. Un pont d'échappement 10 fixé au bâti auxiliaire 9 par deux vis 11 comporte un premier palier 12 pour le pivotement de l'extrémité supérieure de l'arbre de la roue d'échappement 5. Un pont d'ancre 13 est fixé par deux vis 14, dont seule l'une est visible sur la figure 1, tandis que l'autre est visible sur la figure 2. Ce pont d'ancre comporte un palier 15 pour le pivotement de l'extrémité supérieure de l'arbre de l'ancre 7. Enfin un pont de balancier 16 est fixé par deux vis 17 au bâti auxiliaire 9. Ce pont de balancier 16 comporte un palier 18 pour le pivotement de l'extrémité supérieure de l'arbre du balancier-spiral 8. Le bâti auxiliaire 9 est fixé à la platine 6 par deux vis 19 et est positionné par des pieds (non représentés) à l'instar des ponts.

Comme on peut le constater sur la figure 3, le pont d'échappement 10 comporte un second palier 20 symétrique au premier palier 12 par rapport à un axe de symétrie reliant les axes du balancier-spiral 8 à celui de la roue de moyenne 3. Sur les figures 1 et 3, ce second palier 20 est inutilisé. La platine auxiliaire 9 comporte une ouverture 25 constituant le siège du premier palier 12 pour l'arbre de la roue d'échappement 5.

Si l'on se réfère maintenant à la figure 2, on constate que la roue d'échappement 5 est maintenant pivotée dans le second palier 20 du pont d'échappement 10. Le pignon de la roue d'échappement 5 engrène avec la roue des secondes 4 qui est alors décentrée par rapport au centre du mouvement d'horlogerie. Son pignon engrène avec la roue de moyenne 3 qui reste à la même place que dans la figure 1.

On voit sur la figure 1 des ouvertures 26 et 23 ménagées respectivement dans le bâti auxiliaire 9 et dans la platine 6, constituant les sièges pour recevoir les paliers inférieur des arbres de pivotement respectifs de l'ancre d'échappement 7 et de la roue des secondes 4, dans la version à roue des secondes décentrée illustrée par la figure 2.

On voit par ailleurs sur la figure 2 des ouvertures 24 et 25 ménagées dans le bâti auxiliaire 9, constituant respectivement les sièges pour recevoir les paliers inférieurs des arbres de pivotement respectifs de l'ancre 7 et de la roue d'échappement 5, dans la version à roue des secondes centrée illustrée par la figure 1.

Le pont d'ancre 13 est déplacé angulairement autour de l'axe de pivotement du balancier-spiral 8 et le bâti auxiliaire 9 comporte des moyens pour le positionnement et la fixation du pont d'ancre 13 par les vis 14 dans les deux positions, celle de la figure 1 comme celle de la figure 2.

Comme on peut le constater, les figures 1 et 2 correspondent respectivement aux versions du mouvement d'horlogerie à roue des secondes au centre, donc à aiguille des secondes au centre et à aiguille des secondes décentrée, à partir d'un mouvement d'horlogerie comportant les mêmes composants. En effet, il n'existe aucune pièce différente ni aucune pièce en plus ou en moins entre les deux versions de ce mouvement, y compris en ce qui concerne le bâti auxiliaire 9, seule la place de l'ancre 7, de la roue d'échappement 5 et de la roue des secondes 4 change. Par contre ni la structure, ni le nombre des pièces ne change.

En outre, le bâti auxiliaire 9 permet d'effectuer le montage sur ce bâti auxiliaire 9 selon la version pour roue des secondes au centre, ou selon la version pour roue des secondes décentrées. Il suffit alors de monter la version de ce module pré-assemblé avec la roue d'échappement 5 pivotée dans les paliers ou sièges de paliers 12, 25 et l'ancre 7 dans les paliers ou sièges de paliers 15, 24 sur une platine 6 avec roue des secondes au centre ou de monter la version de ce module pré-assemblé avec la roue d'échappement 5 pivotée dans les paliers ou sièges de paliers 20, 22 et l'ancre 7 dans les paliers ou sièges de paliers 15, 26 sur une platine 6 avec roue des secondes 4 décentrées.

L'identité totale de tous les composants des deux versions du mouvement d'horlogerie constitue également un avantage pour le service après-vente, du fait que toutes les pièces sont utilisables indifféremment dans les deux versions, ce qui simplifie leur remplacement en supprimant les risques d'erreurs.