PROCÉDÉ DE CARACTÉRISATION D'UN SYSTÈME ÉLECTRIQUE PAR SPECTROSCOPIE D'IMPÉDANCE

申请号 EP10704376.2 申请日 2010-02-22 公开(公告)号 EP2401623A1 公开(公告)日 2012-01-04
申请人 Helion; Institut National Polytechnique De Toulouse (INPT); Centre National de la Recherche Scientifique; Phlippoteau, Vincent; 发明人 TURPIN, Christophe; RAKOTONDRAINIBE, André;
摘要 The invention relates to a method of more precisely characterizing an electrical system by impedance spectroscopy. Said method consists in: applying an input signal comprising a sequence of sinusoidal perturbations to said electrical system, so as to scan a main series (A) of frequencies; measuring an output signal of said electrical system in response to said input signal for each of said applied perturbations; and estimating a characteristic quantity of the impedance of said electrical system for each of said applied perturbations, characterized in that the perturbations of said sequence are applied so as to scan in turn a plurality of subseries (A
1 ,..., A
n ) of frequencies obtained from said main series (A), each subseries of said plurality being interlaced with at least one other subseries of the same plurality.
权利要求
REVENDICATIONS
1. Procédé de caractérisation d'un système électrique comportant des étapes consistant à : - appliquer audit système électrique un signal d'entrée comportant une séquence de perturbations sinusoïdales de courant ou de tension, autour d'un point de polarisation dudit système électrique, chaque perturbation ayant une fréquence différente appartenant à une suite principale (A) de fréquences, mesurer un signal de sortie dudit système électrique en réponse audit signal d'entrée pour chacune desdites perturbations appliquées, estimer une grandeur caractéristique de l'impédance dudit système électrique pour chacune desdites perturbations appliquées, l'ensemble desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance caractérisant ledit système électrique, caractérisé en ce que les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer tour à tour une pluralité de sous-suites (A 1 ,...^ 11 ) de fréquences issues de ladite suite principale (A) , chaque sous-suite de ladite pluralité étant entrelacée avec au moins une autre sous-suite de la même pluralité.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins une fréquence d'une première sous-suite est située entre deux fréquences consécutives d'une deuxième sous-suite avec laquelle la première sous- suite est entrelacée.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque sous-suite de ladite pluralité est entrelacée avec toutes les autres sous- suites de la même pluralité.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer de manière monotone les fréquences de chaque sous-suite (A 1 ) .
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer de manière aléatoire les fréquences de chaque sous-suite (A 1 ) .
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les sous- suites sont classées suivant un ordre déterminé, les perturbations de ladite séquence étant appliquées de manière à balayer de manière monotone lesdites sous- suites (A 1 ,...^ 11 ) de ladite pluralité.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les sous- suites sont classées suivant un ordre déterminé, les perturbations de ladite séquence étant appliquées de manière à balayer de manière aléatoire lesdites sous- suites (A 1 ,...^ 11 ) de ladite pluralité.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes ultérieures consistant à : - calculer un écart entre l'estimation de ladite grandeur caractéristique de l'impédance pour une première fréquence d'une première sous-suite de ladite pluralité de sous-suites d'une part, et une valeur obtenue par interpolation, pour la même première fréquence, des estimations de ladite grandeur caractéristique pour deux fréquences consécutives d'une seconde sous-suite de la même pluralité d'autre part, entre lesquelles ladite première fréquence est située ;
- détecter une instabilité du système électrique lorsque ledit écart calculé dépasse un écart seuil prédéterminé .
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit système électrique est une pile à combustible.
10. Procédé de commande d'un système électrique, caractérisé en ce qu' il comporte :
- la mise en œuvre du procédé de caractérisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, pour caractériser ledit système électrique par l'ensemble desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance ; puis la mesure d'un écart entre au moins l'une desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance dudit système électrique et au moins une valeur de référence de ladite grandeur ; puis l'application d'une commande audit système électrique lorsque ledit écart mesuré dépasse un écart seuil prédéterminé.
说明书全文

PROCEDE DE CARACTERISATION D'UN SYSTEME ELECTRIQUE PAR SPECTROSCOPIE D'IMPÉDANCE

DESCRIPTION

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention se rapporte au domaine général des systèmes électriques, et concerne plus spécialement un procédé de caractérisation dudit système électrique par spectroscopie d'impédance. Le système électrique peut être un dispositif électrochimique, tel qu'une pile à combustible, un électrolyseur, une batterie primaire ou rechargeable, voire tout autre type de système électrique.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE

La spectroscopie d' impédance est une technique de caractérisation utilisée dans de nombreux domaines techniques .

A titre illustratif, la spectroscopie d' impédance est utilisée dans les domaines de la corrosion, par exemple pour estimer le taux de corrosion d'une pièce métallique, de l' électrodéposition, ou encore de la détermination d'un état de santé d'un dispositif électrochimique comme une pile à combustible. Dans ce dernier cas, la technique de la spectroscopie d' impédance peut être utilisée pour détecter l'engorgement et l'assèchement d'une pile à combustible, ainsi que le décrit l'article de Fouquet et al. intitulé « Model based PEM fuel cell state-of- health monitoring via ac impédance measurements » et publié en 2006 dans Journal of Power Sources, 159, 905- 913.

Comme représenté sur la figure 1, un courant ie est appliqué à la pile 1, qui présente une séquence de perturbations sinusoïdales autour d'un point de polarisation (figure 2) . Le courant ie est appliqué par une charge active 2 délivrant un courant continu auquel sont superposées lesdites perturbations. La fréquence de celles-ci est commandée par un dispositif d'analyse d'impédance 3. Les perturbations présentent une faible amplitude et balayent une large gamme de fréquences.

La tension en réponse à ces perturbations est mesurée aux bornes de la pile. L'analyseur d'impédance 3 donne l'évolution dans le plan de Nyquist de la partie imaginaire de l'impédance en fonction de sa partie réelle.

Les perturbations sont classiquement appliquées de manière à balayer une large gamme de fréquences, en allant des hautes fréquences jusqu'aux basses fréquences, les fréquences étant espacées de façon logarithmique. La gamme de fréquences peut aller de quelques millihertz à quelques dizaines de kilohertz.

Ainsi, la partie des hautes fréquences est balayée très rapidement, alors que pour les basses fréquences, le temps de mesure devient non négligeable. Par exemple, une seconde suffit pour passer de 1OkHz à 500Hz avec environ cent points par décade, alors que plusieurs minutes sont nécessaires pour les mesures de fréquences inférieures à IHz. L'exploitation des données expérimentales nécessite que la pile reste stable le temps de l'application desdites perturbations, c'est-à-dire que la valeur moyenne du courant de polarisation et celle de la tension de réponse restent constantes dans le temps.

Or, cette hypothèse peut ne pas être vérifiée, notamment lors de dégradations ou défaillances momentanées du système électrique. A titre d'exemple, l'assèchement et l'engorgement d'une pile à combustible de type PEM rendent instable la pile, ce qui rend impossible l'exploitation de la mesure de l'impédance. La technique actuelle de spectroscopie d'impédance présente l'inconvénient de ne pas permettre d'identifier directement, pendant le balayage de la gamme de fréquences, un changement dans la condition de stabilité du système électrique.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

Le but principal de la présente invention est de proposer un procédé de caractérisation plus précise d'un système électrique par spectroscopie d'impédance. Un but subsidiaire de l'invention est de vérifier simplement et rapidement la stabilité dudit système, pendant le balayage de la gamme de fréquences.

Pour ce faire, l'invention a pour objet un procédé de caractérisation d'un système électrique comportant les étapes consistant à : appliquer audit système électrique un signal d'entrée comportant une séquence de perturbations sinusoïdales de courant ou de tension, autour d'un point de polarisation dudit système électrique, chaque perturbation ayant une fréquence différente appartenant à une suite principale de fréquences ; mesurer un signal de sortie dudit système électrique en réponse audit signal d'entrée pour chacune desdites perturbations appliquées ; estimer une grandeur caractéristique de l'impédance dudit système électrique pour chacune desdites perturbations appliquées, l'ensemble desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance caractérisant ledit système électrique.

Selon l'invention, les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer tour à tour une pluralité de sous-suites de fréquences issues de ladite suite principale, chaque sous-suite de ladite pluralité étant entrelacée avec au moins une autre sous-suite de la même pluralité. Ainsi, le fait que les sous-suites de fréquences soient entrelacées revient à former une zone de recouvrement entre deux sous-suites considérées, voisines ou non l'une de l'autre.

L'entrelacement des sous-suites revient à effectuer des allers-retours dans le balayage des fréquences. Aussi, au cours du balayage des fréquences de la suite principale, le fait de solliciter à nouveau les hautes fréquences permet de détecter des phénomènes physiques rapides. De la même manière, le fait de solliciter à nouveau les basses fréquences permet de détecter des phénomènes physiques repérables aux temps longs. Ainsi, tout au long de la mesure, il est possible de repérer des phénomènes physiques lents ou rapides, ce qui rend la caractérisation du système électrique plus précise. II est à noter qu'une telle précision n'est pas obtenue lorsque l'on balaye de manière monotone les fréquences de la suite principale, comme dans la solution de l'art antérieur décrite précédemment. En effet, une fois que les hautes fréquences ont été balayées, on sollicite les moyennes et basses fréquences, ce qui ne permet plus de détecter des phénomènes physiques rapides. Inversement, lors de la sollicitation des hautes fréquences et après avoir balayer les basses fréquences, il n'est plus possible de repérer des phénomènes physiques lents.

De préférence, au moins une fréquence d'une première sous-suite est située entre deux fréquences consécutives d'une deuxième sous-suite avec laquelle la première sous-suite est entrelacée. De préférence, chaque sous-suite de ladite pluralité est entrelacée avec toutes les autres sous- suites de la même pluralité.

Les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer de manière monotone ou aléatoire les fréquences de chaque sous-suite.

Les perturbations de ladite séquence sont appliquées de manière à balayer de manière monotone, ou aléatoire, lesdites sous-suites de fréquences de ladite pluralité, les sous-suites étant classées suivant un ordre déterminé.

Les sous-suites peuvent être ordonnées suivant un classement croissant ou décroissant de la fréquence maximale de chaque sous-suite. Alternativement, l'ordre des sous-suites peut dépendre de la fréquence minimale de chaque sous-suite. De préférence, le procédé selon l'invention comporte les étapes ultérieures consistant à :

- calculer un écart entre l'estimation de ladite grandeur caractéristique de l'impédance pour une première fréquence d'une première sous-suite de ladite pluralité de sous-suites d'une part, et une valeur obtenue par interpolation, pour la même première fréquence, des estimations de ladite grandeur caractéristique pour deux fréquences consécutives d'une seconde sous-suite de la même pluralité d'autre part, entre lesquelles ladite première fréquence est située ;

- détecter une instabilité du système électrique lorsque ledit écart calculé dépasse un écart seuil prédéterminé . Ainsi, le procédé selon l'invention permet de vérifier simplement et rapidement la stabilité du système électrique, pendant le balayage de la gamme de fréquences de la suite principale.

Une discontinuité dans les valeurs de l'impédance située dans cette zone de recouvrement, détectée lorsque ledit écart calculé dépasse un écart seuil, met directement en évidence l'instabilité du système électrique étudié. La stabilité du système électrique peut donc être vérifiée simplement et rapidement. Ledit système électrique peut être tout dispositif électrochimique, comme, par exemple, un électrolyseur ou une pile à combustible.

L' invention porte également sur un procédé de commande d'un système électrique, comportant : - la mise en œuvre du procédé de caractérisation selon l'une quelconque des caractéristiques précédentes, pour caractériser ledit système électrique par l'ensemble desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance ; puis la mesure d'un écart entre au moins l'une desdites estimations de la grandeur caractéristique de l'impédance dudit système électrique et au moins une valeur de référence de ladite grandeur ; puis l'application d'une commande audit système électrique lorsque ledit écart mesuré dépasse un écart seuil prédéterminé.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous.

BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS

On décrira à présent, à titre d'exemples non limitatifs, des modes de réalisation de l'invention, en se référant aux dessins annexés, parmi lesquels : La figure 1, déjà décrite, est une représentation schématique d'une pile à combustible connectée à une source de courant et à un analyseur d' impédance ;

La figure 2, déjà décrite, est un graphe représentant l'application d'une perturbation en courant à la pile à combustible de la figure 1, autour d'un point de polarisation ;

Les figures 3A et 3B sont des graphes représentant l'évolution de l'impédance en fonction des perturbations appliquées, en cas de stabilité (figure 3A) et d'instabilité (figure 3B) du système électrique ; La figure 4 est un exemple d'entrelacement des fréquences balayées par une séquence de perturbations.

EXPOSE DETAILLE D'UN MODE DE REALISATION PREFERE Le système électrique est, dans la suite de la description, une pile à combustible du type à membrane échangeuse de protons .

Le système électrique n'est cependant pas limité à une pile à combustible, mais peut être un électrolyseur, une batterie primaire ou rechargeable, tout autre type de dispositif électrochimique, ainsi que tout système électrique qui peut recevoir ou débiter de l'énergie électrique.

La pile à combustible est connectée à un dispositif de puissance permettant d'imposer un courant électrique, tel qu'une charge active ou un convertisseur statique d' interface avec une application. La charge active présente une bande passante couvrant au moins la suite de fréquences à étudier.

La pile est connectée à un dispositif d'analyse d'impédance. Celui-ci peut être un analyseur d'impédance commercial, un ordinateur comportant des cartes synchrones de génération et d'acquisition de courant et/ou de tension embarquable ou non.

Une séquence de perturbations sinusoïdales de courant est appliquée à la pile à combustible, autour d'un point de polarisation. Le point de polarisation reste, de préférence, constant tout le long de l'application de la séquence de perturbations.

Chaque perturbation comprend, de préférence, quelques périodes pour que s'amortisse un éventuel régime transitoire, puis quelques périodes pour le calcul de l'impédance.

Chaque perturbation a une fréquence différente, de sorte que la séquence de perturbation balaye une suite principale A de fréquences A = { f lr f 2 , ..., fwl • Plus précisément, la séquence de perturbations comporte au moins une perturbation pour chaque fréquence de la suite A.

La gamme de la suite principale A de fréquences peut aller de quelques millihertz à quelques dizaines de kilohertz, et comprend N fréquences à balayer, par exemple, une centaine de fréquences.

L'amplitude des perturbations est suffisamment faible pour que la réponse de la pile reste linéaire. Pour cela, l'amplitude est sensiblement inférieure à 10% de la valeur du courant au point de fonctionnement considéré, et est préférentiellement de l'ordre du pourcent de cette valeur.

Un dispositif d'analyse d'impédance donne l'impédance complexe de la pile pour chacune des fréquences de la suite principale A. Il est alors possible de tracer l'évolution de la partie imaginaire de l'impédance en fonction de la partie réelle dans un plan de Nyquist. II est à noter que, dans le cas où le signal d'entrée est la tension aux bornes de la pile, le dispositif d'analyse d'impédance déduit l'admittance complexe de la pile, et non plus l'impédance complexe. L' impédance peut néanmoins être aisément déduite de 1' admittance .

Selon l'invention, les fréquences de ladite suite principale A sont distribuées de manière à former une pluralité de sous-suites A 1 ,...^ 11 de fréquences.

Par sous-suite

n de fréquences, on entend un ensemble de fréquences extraites, ou issues, de la suite principale A :

La réunion des sous-suites

n correspond à la suite principale A de fréquences :

A =\J A '

De préférence, chaque sous-suite ne contient pas de fréquences en commun avec une autre sous-suite :

De préférence, chaque sous-suite

n de fréquences comporte N

1 fréquences, de sorte que la somme des N

1 fréquences égale le nombre N de fréquences de la suite principale A :

Chaque sous-suite A 1 présente une gamme de fréquences. Par gamme G 1 de la sous-suite A 1 , on entend l'ensemble des fréquences de la sous-suite considérée comprises entre la plus haute fréquence et la plus basse fréquence de ladite sous-suite. Ainsi :

avec

/(mm) = min ( 4 ) / (ma χ) = maX ( 4 )

Chaque sous-suite A 1 de ladite pluralité de sous- suites est entrelacée avec au moins une autre sous- suite A 1' de la même pluralité.

Par entrelacement de deux sous-suites A 1 et A 1' , on entend la présence d'au moins une fréquence d'une première sous-suite entre deux fréquences consécutives de la deuxième sous-suite.

Plus précisément, il y a entrelacement entre les sous-suites A 1 et A 1' telles que

si : Bj

0 /fi

' < f

J '

a ≤ fL ou si : av/; ≤ /;

' ≤ /;

+1

Dans le premier mode de réalisation de l'invention, chaque sous-suite est entrelacée avec toutes les autres sous-suites de ladite pluralité.

Chaque sous-suite est parcourue par la séquence de perturbations de manière monotone, dans la même direction, de préférence des hautes fréquences vers les basses fréquences. De plus, ladite pluralité de sous-suites de fréquences est parcourue de manière monotone. Par ordre monotone, on entend que la pluralité de sous-suites de fréquences est parcourue de sous-suite en sous-suite voisine, suivant un classement ordonné des sous-suites. De préférence, lesdites sous-suites sont classées suivant l'ordre décroissant de la fréquence maximale de chaque sous-suite.

A titre d'exemple, et comme l'illustrent les figures 3A et 3B, la suite principale A de fréquences à balayer est de 2Hz à 1OkHz, et comporte 12 fréquences.

Aussi, la suite A est : A = (1OkHz, 5kHz, 2kHz, IkHz,

500Hz, 200Hz, 100Hz, 50Hz, 20Hz, 10Hz, 5Hz, 2Hz}.

Trois sous-suites A 1 , A 2 , A 3 sont formées à partir de la suite principale A par décimation d'une fréquence sur trois :

A 1 = (1OkHz, IkHz, 100Hz, 10Hz}

A 2 = {5kHz, 500Hz, 50Hz, 5Hz}

A 3 = {2kHz, 200Hz, 20Hz, 2Hz} Selon ce mode de réalisation, chaque sous-suite de fréquences présente au moins une fréquence comprise entre deux fréquences consécutives d'une autre sous- suite. Il y a donc entrelacement entre chacune des trois sous-suites, et non pas seulement entre deux sous-suites voisines.

Ainsi, au lieu d'appliquer la séquence de perturbations de manière à balayer continûment les N fréquences de la suite principale A, comme dans la solution classique de l'art antérieur décrite précédemment, la séquence de perturbations parcourt tour à tour les trois sous-suites de fréquences.

La séquence de perturbations parcourt successivement, de préférence, les fréquences de la sous-suite A 1 puis celles de la sous-suite A 2 etc. Ainsi, en entrelaçant lesdites sous-suites, le procédé permet de savoir rapidement si le système est resté stable pendant la durée des mesures.

En effet, en cas d'instabilité de la pile à combustible, dès l'application de la sous-suite A 1 , les points expérimentaux de l'impédance pour les fréquences de cette sous-suite ne se situent pas dans la continuité des points correspondant à l'impédance mesurée pour la sous-suite précédente A 1"1 . Par exemple, comme l'illustrent les figures 3A et 3B, l'application des perturbations balayant la sous- suite A 1 permet d'obtenir les valeurs de l'impédance Z(A 1 ) pour les fréquences considérées : Z(IOkHz), Z(IkHz), Z(IOOHz)... Les valeurs de l'impédance Z(A 2 ) pour les fréquences de la sous-suite A 2 devraient, si la pile était restée stable le temps de la mesure, se placer en continuité avec celles de Z (A 1 ) . Comme le montre la figure 3A (pile stable), les valeurs de l'impédance pour chaque sous-suite de fréquences se placent continûment le long d'une courbe donnée (trait continu) .

Si la pile devient instable entre les sous-suites A 1 et A 2 , une discontinuité apparaît entre Z (A 1 ) et Z (A 2 ) dans la zone de recouvrement entre les gammes de ces deux sous-suites. La figure 3B illustre cette discontinuité. Les valeurs de Z(A 2 ) se placent sur une courbe (trait en pointillé) différente de celle de Z (A 1 ) (trait continu) . La discontinuité apparaît dès la première valeur de Z (A 2 ) correspondant à la première fréquence appliquée de la sous-suite A 2 . On peut évaluer simplement la discontinuité dans la zone de recouvrement considérée. Ainsi, une première fréquence f 1 ! d'une première sous-suite A 1 est située entre deux fréquences consécutives f 2 D et f 2 D+ i d'une seconde sous-suite A 2 . Les première et seconde sous- suites A 1 et A 2 sont donc entrelacées.

On calcule une valeur de l'impédance pour la première fréquence Z int (f 1 i) à partir des impédances correspondant aux deux fréquences Z(f 2 D ) et Z (f 2 D+ i) de la seconde sous-suite. Ce calcul peut être réalisé, par exemple, par interpolation linéaire, cubique (par spline cubique) ou polynomiale.

On calcule ensuite un écart entre la valeur de l'impédance estimée pour une première fréquence Z(^ 1 ) et la valeur de l'impédance obtenue par interpolation

Zmt ( fi) •

On compare enfin l'écart calculé à un écart seuil prédéterminé. Lorsque cet écart dépasse l'écart seuil, on en déduit une instabilité de la pile à combustible. Ainsi, la séquence de perturbations permet de savoir rapidement si le système est resté stable pendant la durée des mesures.

De plus, le fait de solliciter à nouveau les hautes fréquences, ici en début de chaque sous-suite, permet de repérer d'éventuels phénomènes physiques rapides tout au long de la mesure.

Bien entendu, cet exemple n'est donné qu'à titre illustratif. Il est possible d'augmenter ou de diminuer le nombre de sous-suites, et donc de diminuer respectivement ou d'augmenter le nombre de fréquences dans chaque sous-suite. Par exemple, pour une suite principale A comportant 400 fréquences, la séquence de perturbations peut parcourir une vingtaine de sous-suites de fréquences comportant chacune une vingtaine de fréquences.

Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, chaque sous-suite A 1 de fréquences n'est entrelacée qu'avec la ou les sous-suite (s) voisine (s) A 1"1 et A 1+1 . A l'exception de cette différence, le deuxième mode de réalisation reste similaire au premier mode .

A titre d'exemple, pour la suite principale suivante A = (1OkHz, 5kHz, 2kHz, IkHz, 500Hz, 200Hz, 100Hz, 50Hz, 20Hz, 10Hz, 5Hz, 2Hz}, les sous-suites peuvent être :

A 1 = (1OkHz, 2kHz}

A 2 = {5kHz, 500Hz}

A 3 = (IkHz, 100Hz}

A 4 = {200Hz, 20Hz} A 5 = {50Hz, 5Hz}

A 6 = UOHz, 2Hz}

La séquence de perturbations balaie les sous-suites tour à tour, suivant l'ordre décroissant des fréquences maximales, comme sur la figure 4 qui illustre un exemple d'entrelacement des fréquences pour le deuxième mode de réalisation de l'invention.

Ainsi, la séquence des perturbations présente un mouvement présentant une succession d'allers-retours, tout en allant progressivement des hautes fréquences vers les basses fréquences. Comme décrit précédemment, en cas d'instabilité de la pile, une discontinuité dans les valeurs de l'impédance apparaît au niveau des zones de recouvrement entre sous-suites voisines. Cette discontinuité peut être exploitée pour diagnostiquer une défaillance naissante, comme par exemple un assèchement ou un engorgement d'une pile à combustible, et conduire à une rétroaction sur le contrôle-commande de la pile à combustible. Pour les différents modes de réalisation décrits précédemment, les fréquences de chaque sous-suite A 1 peuvent être balayées, non plus de manière monotone, mais aléatoire, par ladite séquence de perturbations.

De la même manière, ladite pluralité de sous-suites de fréquences A λ f ... f A n peut être parcourue de manière aléatoire par ladite séquence de perturbations.

Il est à noter qu'une spectroscopie entrelacée, quels que soient les modes de réalisation décrits précédemment, présente un résultat identique, lorsque la pile reste stable, à celui d'une spectroscopie classique .

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