Dispositif pour la protection d'une lunette de visée

La présente invention a trait à un dispositif pour la protection d'une lunette de visée équipant un fusil, notamment de chasse.

Cette invention concerne le domaine de la fabrication d'accessoires destinés à équiper une arme, plus particulièrement un système de visée que comporte une telle arme.

L'on connaît, d'ores et déjà, des dispositifs conçus aptes à assurer la protection d'une lunette de visée à l'encontre des rayures, de la poussière et des éclaboussures. Un tel dispositif est agencé pour être associé à chacune des extrémités d'une telle lunette et se présente sous la forme d'un embout tubulaire engagé par dessus une telle extrémité et sur lequel est monté articulé un couvercle. Ce dernier est complété par un ressort de rappel en position d'ouverture de ce couvercle ainsi que par un mécanisme conçu apte à commander le basculement de ce couvercle en position d'ouverture, ceci sous l'impulsion dudit ressort de rappel et après un actionnement manuel d'un organe de commande.

A ce propos, on observera qu'un tel dispositif peut être implanté du côté de la lunette destiné à venir se positionner à proximité de l'oeil du porteur de l'arme ce qui, en raison de la présence dudit organe de commande et dudit couvercle, est susceptible d'occasionner des lésions à cet oeil, notamment en cas de recul de cette arme.

De plus, un tel dispositif est destiné à assurer une protection de la lunette de sorte que, lors du transport de l'arme, son couvercle est, usuellement, refermé. Aussi, en cas détection d'une cible, notamment du gibier, il convient, tout d'abord, d'ouvrir le couvercle de chacun des dispositifs de protection équipant la lunette avant de pouvoir épauler le fusil et de faire feu. Cette ouverture retarde, de manière substantielle, le tir de sorte que la cible peut être touchée de manière inappropriée (balle mal logée), voire encore manquée. Il se peut, encore, que le porteur de l'arme se rende compte de la fermeture d'un tel couvercle après avoir épaulé son arme et tente, toutefois, d'ouvrir ce couvercle ce qui, lorsque ce dernier est disposé à proximité de son oeil, est susceptible de le blesser.

Encore un autre inconvénient consiste en ce que le dispositif est engagé de manière étanche sur la lunette et que le couvercle referme ce dispositif de manière sensiblement étanche. Il en résulte, d'une part, qu'à l'ouverture de ce couvercle et du fait des différences de températures, l'optique de la lunette a tendance à se couvrir de buée et, d'autre part, que si de l'eau vient à pénétrer dans le dispositif, celle-ci stagne sans possibilité d'être évacuée et risque de souiller l'optique.

La présente invention se veut à même de remédier à ces inconvénients au travers d'un dispositif de protection particulièrement astucieux et efficace.

A cet effet, l'invention concerne un dispositif pour la protection d'une lunette de visée équipant un fusil, notamment de chasse, ce dispositif comportant un embout tubulaire s'étendant selon un axe et sur lequel est monté un couvercle par l'intermédiaire de moyens d'articulation, ledit embout étant destiné à être engagé par dessus l'extrémité de ladite lunette orientée en direction du débouché du canon du fusil, caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens agencés pour provoquer, de manière automatique et par gravité, un basculement dudit couvercle par rapport audit embout lorsque l'axe de ce dernier vient à former un angle déterminé par rapport à la verticale, ceci lors d'une manoeuvre de basculement dudit dispositif.

Les avantages de la présente invention consistent en ce que le dispositif de protection est conçu en sorte que son couvercle, d'une part, s'ouvre de manière automatique et sans aucune intervention du porteur de l'arme dès lors que celui-ci épaule cette arme et, d'autre part, se referme automatiquement et, là encore, sans aucune intervention, lorsque ce porteur remet son arme en bandoulière.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ce dispositif comporte des moyens agencés pour autoriser une circulation de fluide au travers de ce dispositif. De telles caractéristiques autorisent, d'une part, une circulation d'air ce qui permet d'éviter que l'optique de la lunette se couvre de buée suite à l'ouverture du couvercle et, d'autre part, une évacuation, hors du dispositif, d'un résidu d'eau ayant pu pénétrer dans le dispositif suite à l'ouverture du couvercle.

L'invention est exposée plus en détail dans la description qui va suivre se rapportant à un mode de réalisation donné à titre d'exemple et illustré dans les figures du dessin ci-joint.

• la figure 1 est une vue schématisée et en perspective du dispositif selon l'invention, ceci dans une position d'ouverture partielle du couvercle ;
• la figure 2 est une vue schématisée et en coupe partielle du dispositif selon l'invention, implanté au niveau de l'extrémité d'une lunette, ceci en position de fermeture dudit dispositif ;
• la figure 3 est une vue similaire à la précédente, ceci en position d'ouverture dudit dispositif.

La présente invention concerne le domaine de la fabrication d'accessoires destinés à équiper une arme, plus particulièrement un système de visée que comporte un fusil. Cette invention trouvera une application particulièrement indiquée lorsqu'il s'agit de pratiquer la chasse, notamment dans des conditions météorologiques défavorables comme par temps de pluie.

De manière connue en soi, un tel fusil comporte un canon présentant deux extrémités dont l'une est orientée en direction de la crosse tandis que l'autre présente un débouché au niveau duquel la balle est éjectée hors de ce fusil. Ce dernier peut être équipé d'un système de visée constitué par une lunette de visée, usuellement montée par dessus ledit canon, et présentant deux extrémités dont l'une est destinée à être orientée en direction de l'oeil du porteur de l'arme tandis que l'autre est orientée en direction du débouché du canon.

La présente invention concerne, alors, un dispositif 1 pour la protection d'une telle lunette de visée 2.

Tel que visible sur les figures du dessin en annexe, ce dispositif 1 comporte un embout tubulaire 3 s'étendant selon un axe 4 et sur lequel est monté un couvercle 5 par l'intermédiaire de moyens d'articulation 6 autorisant un basculement dudit couvercle 5 par rapport audit embout 3, ceci autour d'un axe de basculement 7. Cet embout tubulaire 3 est destiné à être engagé par dessus l'extrémité 8 de ladite lunette 2 orientée en direction du débouché du canon C du fusil. Au travers d'un tel engagement, l'axe 4 dudit embout tubulaire 3 est au moins parallèle voire confondu avec l'axe optique 9 de ladite lunette de visée 2.

Selon l'invention, ledit dispositif 1 comporte des moyens agencés pour provoquer, de manière automatique et par gravité, un basculement dudit couvercle 5 par rapport audit embout 3 lorsque l'axe 4 de ce dernier 3 vient à former un angle déterminé par rapport à la verticale V, ceci lors d'une manoeuvre de basculement dudit dispositif 1.

En ce qui concerne les moyens agencés pour provoquer un tel basculement, ceux-ci sont constitués par un calibrage du centre de gravité du couvercle 5 par rapport à l'axe 7 de ses moyens d'articulation 6.

Plus particulièrement, un tel calibrage consiste à réaliser ledit couvercle 5 en sorte que son centre de gravité soit situé sur un axe qui, d'une part, coupe, notamment perpendiculairement, l'axe 7 des moyens d'articulation 6 du couvercle 5 et, d'autre part, forme un angle α avec l'axe 4 dudit embout tubulaire 3.

Tel qu'il ressort des figures du dessin en annexe, ledit dispositif 1 de protection comporte un embout tubulaire 3 qui, selon un mode de réalisation préféré, est réalisé en un matériau synthétique, plus particulièrement du PVC, notamment un PVC dur.

Cet embout tubulaire 3 reçoit lesdits moyens d'articulation 6 qui comportent une embase 10, d'une part, rapportée sur cet embout 3 de préférence par vissage ou par rivetage et, d'autre part, sur laquelle 10 est articulé ledit couvercle 5 autour de son axe de basculement 7 et, d'autre part encore, complétée par des moyens d'amortissement 11 contre lesquels vient en butée ledit couvercle 5 en fin de course d'ouverture. De tels moyens d'amortissement 11 sont, de préférence, constitués par un élément (notamment une plaque ou analogue) rapporté (notamment par vissage ou rivetage) sur ladite embase 10 et réalisé en un matériau dur, plus particulièrement un caoutchouc dur.

En ce qui concerne ledit couvercle 5, celui-ci est, au moins en partie, réalisé en un matériau métallique, plus particulièrement du laiton.

Ce couvercle 5 comporte un élément 12 de fermeture, conçu apte à venir se rabattre sur ledit embout 3, ainsi qu'un élément 13 conçu apte à réaliser le raccordement de cet élément de fermeture 12 à ladite embase 10, ceci de manière articulée.

A ce propos, on observera que ledit élément de raccordement 13 est réalisé en un matériau métallique (notamment du type susmentionné) et est rendu solidaire (plus particulièrement par soudure, notamment à l'étain) d'une portion dudit élément de fermeture 12 également réalisé, au moins en partie, en un matériau métallique (notamment du type susmentionné). Un mode de réalisation préféré de l'invention consiste en ce que ledit élément de raccordement 13 et ledit élément de fermeture 12 sont réalisés en un même matériau métallique, notamment du laiton.

Selon une autre caractéristique de ce couvercle 5, celui-ci comporte une partie 14 au moins translucide, voire et de préférence transparente. A ce propos et tel que visible sur les figures, l'élément de fermeture 12 de ce couvercle 5 comporte un élément annulaire 15 réalisé dans un matériau métallique tel que susmentionné et pourvu de moyens définissant un châssis pour la réception d'un élément vitré 16 définissant ladite partie 14 au moins translucide.

En fait, cet élément vitré 16 peut être constitué par un verre dont l'épaisseur est, de préférence, de l'ordre de 3mm, notamment traité anti-rayure et rendu solidaire de l'élément annulaire 15 par collage.

En ce qui concerne ledit embout tubulaire 3, celui présente, au niveau de son extrémité destinée à être orientée en direction du débouché du canon et recevant le couvercle 5, un épaulement circulaire 17 par dessus lequel vient se positionner ledit élément de fermeture 12 qui, à cet effet, présente des moyens complémentaires, notamment constitués par un rebord annulaire défini au niveau de l'élément annulaire 15 et venant en appui contre ledit épaulement 17.

Un tel mode de réalisation permet, notamment, à l'eau de pluie tombant sur ledit dispositif 1 refermé de ruisseler par dessus celui-ci 1 en évitant tout pénétration de cette eau à l'intérieur de ce dispositif 1.

Une autre caractéristique consiste en ce que ledit embout 3 comporte un prolongement 18 s'étendant de manière substantielle à l'avant de ladite lunette 2. Un tel prolongement 18 permet, avantageusement, de protéger l'optique de la lunette 2 à l'encontre de l'eau, notamment d'éclaboussures.

Une autre caractéristique consiste en ce que ledit dispositif 1 comporte des moyens 19 agencés pour assurer son maintien sur ladite lunette 2.

Selon un premier mode de réalisation, de tels moyens 19 sont constitués par des moyens conçus aptes assurer un engagement serré, notamment de manière progressive, dudit embout tubulaire 3 sur ladite lunette 2.

Cependant et selon un mode de réalisation préféré de l'invention, de tels moyens 19 sont constitués par au moins une sangle 20, de préférence de type élastique, rendue solidaire dudit embout 3 et destinée à être tendue par dessus l'extrémité, opposée à l'extrémité recevant ledit embout 3, de ladite lunette 2 (figure 3). Une telle sangle 20 peut comporter des moyens agencés pour permettre un réglage de sa longueur en vue d'une adaptation dudit dispositif 1 à une autre lunette 2.

Une autre caractéristique consiste en ce que ledit embout 3 présente, au niveau de sa surface interne, au moins une butée d'arrêt 21 (plus particulièrement définie par un plot, par un épaulement annulaire ou analogue) contre laquelle ou lesquelles est destinée à venir en appui l'extrémité de ladite lunette de visée 2, ceci lorsque ledit dispositif 1 est monté sur cette lunette 2.

Une caractéristique additionnelle de ce dispositif 1 consiste en ce qu'il comporte des moyens agencés pour autoriser une circulation de fluide au travers de ce dispositif 1.

A ce propos, on observera que de tels moyens consistent en ce qu'il est prévu un espacement entre l'épaulement circulaire 17 dudit embout tubulaire 3 et le rebord annulaire dudit élément de fermeture 12. Un tel espacement autorise, avantageusement, une entrée d'air dans ledit dispositif 1 voire une circulation d'air au travers de celui-ci, ce qui permet notamment d'éviter la formation de buée sur l'optique.

De tels moyens peuvent, encore, être constitués par un montage avec un certain jeu dudit embout tubulaire 3 sur ladite lunette 2, ceci plus particulièrement dans le cas d'un dispositif 1 complété par au moins une sangle de maintien 20.

Cependant et dans le cas d'un montage serré d'un tel embout 3 sur ladite lunette 2, de tels moyens peuvent être constitués par au moins un canal longitudinal (notamment réalisé par rainurage ou analogue) défini au niveau de la surface interne dudit embout 3 destinée à coopérer avec ladite lunette 2.

Tel qu'évoqué ci-dessus, ledit embout 3 peut comporter, intérieurement, un épaulement 21 contre lequel vient en appui ladite lunette 2. Un tel appui est, de préférence, réalisé de manière non étanche de manière à autoriser une circulation de fluide.

La présence de ces moyens autorisant une circulation de fluide au travers de ce dispositif 1 permet une circulation d'air au travers de ce dispositif 1 ainsi qu'une évacuation de l'eau qui aurait pu pénétrer dans ledit dispositif 1 après une ouverture momentanée du couvercle 5, notamment après un épaulement du fusil.

Tel que visible sur la figure 3, ledit dispositif 1 de protection est implanté sur ladite lunette 2 en sorte que les moyens d'articulation 6 soient orientés en direction du canon C du fusil.

Un tel dispositif 1, après avoir été disposé sur ladite lunette 2, est conçu apte à rester en position refermée lorsque le fusil est transporté, notamment en bandoulière, canon C pointé vers le ciel (figure 2). Lorsque le fusil est épaulé, il subit un basculement par rapport à la verticale V au cours duquel le canon C s'abaisse. Au cours de ce mouvement, le dispositif 1 bascule également et, lorsque l'axe 4 de ce dispositif 1 atteint et dépasse un angle par rapport à la verticale V, ledit couvercle 5 bascule par rapport à l'embout 3 et le dispositif 1 s'ouvre (figure 3). Lorsque le fusil est remis en bandoulière, il subit un basculement dans un sens opposé au cours duquel l'axe 4 du dispositif 1 bascule vers une position verticale. Au cours de ce basculement, le couvercle 5 bascule par rapport à l'embout 3, ceci pour un angle α et dans la position de fermeture du dispositif 1.