EQUIPEMENT POUR TESTER UNE ARME DE PETIT CALIBRE SUR UN BANC DE TEST

« Equipement pour tester une arme de petit calibre sur un banc de test » Domaine de l'invention

La présente invention concerne un équipement pour installer une arme de petit calibre sur un banc de test comportant des étriers en forme de U munis de vis de pression pour s'appuyer contre l'arme et la bloquer dans les étriers.

Il existe un banc de test selon le document FR 92 05 643 dans lequel on fixe des armes à tester telles que des fusils, dans deux étriers à section en U, recevant l'arme. Ces deux étriers sont réglés en éloignement et en hauteur en fonction de l'arme à tester et la fixation de l'arme se fait à l'aide de vis de pression portées par les parois des étriers en forme de U. Ces vis de pression sont terminées par un patin destiné à épouser la forme de l'arme aux points de contact avec la vis de pression. Objet de l'invention La présente invention a pour but de développer un équipement pour un banc de test du type de celui défini ci-dessus, de manière à accélérer et à simplifier la mise en place de l'arme pour augmenter le rendement et la reproductibilité des tests effectués sur une même arme ou des armes de même type. A cet effet, l'invention concerne un équipement du type défini ci-dessus caractérisé en ce qu'il comprend :

- un ensemble de cavités à fond sphérique réalisées dans l'arme aux points d'appui des vis de pression, et

- des vis de pression à tête sphérique portées par les étriers et venant se loger dans les cavités à fond sphériques de l'arme à tester.

L'arme ainsi préparée peut être positionnée de manière précise dans les étriers et ainsi par rapport au banc de test.

La liaison par la forme entre chaque cavité à fond sphérique et la tête sphérique de la vis de pression coopérant avec cette cavité per- met de bloquer et de tenir parfaitement l'arme pendant les tirs de test. Les cavités à fond sphérique de faible profondeur ne constituent pas des parties en relief gênant la préhension de l'arme.

L'installation d'une arme dans le banc de test est extrêmement rapide s'il s'agit d'arme de série pour laquelle le réglage préalable du banc d'essai, c'est-à-dire l'écartement et le positionnement des étriers en U est identique, l'emplacement des cavités à fond sphérique réalisé dans les armes d'une même série étant, par principe identique. Cette mise en place de l'arme dans le banc de test évite toute autre fixation (bridage) de l'arme, par exemple par un module de fixation haut qui devrait s'appliquer sur le dessus de l'arme.

Les cavités à fond sphérique et les vis de pression, ou du moins les têtes sphériques coopérant avec les cavités sphériques, sont réalisées en acier traité ou en titane, de manière à ne pas présenter d'usure même après un nombre relativement important de tirs d'essai car il ne doit y avoir ni érosion ni déformation par mattage.

Suivant une caractéristique avantageuse, la cavité à fond sphérique est formée dans un insert intégré à l'arme. Cet insert est avan- tageusement constitué par deux manchons cylindriques associés formant deux cavités à fond sphérique, opposées de préférence symétriques par rapport au plan de symétrie longitudinal de l'arme et ces deux manchons sont assemblés dans un perçage traversant l'arme. Ce perçage est réalisé dans une partie de l'arme susceptible d'être percée, comme la crosse ou le repose-main.

Les deux manchons peuvent être munis de filetages complémentaires, l'un constituant une pièce filetée mâle, l'autre une pièce filetée femelle, pour être assemblés par vissage, bloqué éventuellement par collage. A cet effet, il est intéressant que le bord extérieur de chaque manchon comporte une fente permettant de placer un outil de vissage.

Suivant une autre réalisation, les deux manchons sont munis, l'un d'un logement cylindrique et l'autre, d'une broche cylindrique destinée à s'engager dans le logement cylindrique lorsque les deux man- chons sont assemblés dans un orifice réalisé dans l'arme, ces deux manchons étant assemblés par collage.

Selon l'invention, les deux manchons cylindriques sont à diamètre étage de façon à former un épaulement de chaque côté de l'ensemble formé par les deux manchons pour permettre de serrer l'arme et éviter que les deux manchons ne puissent se dégager du perçage. Le perçage est évidemment également de forme étagée avec deux lamages de chaque côté pour recevoir la partie de grand diamètre.

Suivant une autre caractéristique, la cavité à fond sphérique est usinée dans l'arme dès sa fabrication ou après fabrication. Une telle cavité peut se réaliser dans toute partie en acier dur de l'arme à l'exception du canon.

De façon générale, l'équipement selon l'invention permet d'augmenter la cadence d'installation ou montage / démontage de l'arme sur le banc d'essai puisque celle-ci est très facile à brider. Il garantit la reproduction des coordonnées de bridage de l'arme et évite l'utilisation de pièces accessoires, notamment un butoir de plaque de couche.

Un autre avantage majeur des inserts en association avec le banc de test est que l'opérateur réalisant les tests n'a pas besoin de repointer le banc de test sur la cible après le changement d'une arme par une autre du même modèle puisque la position de référence dans l'espace de celle-ci est identique.

La présente invention permet d'augmenter la sécurité des opérateurs sur bancs de test balistique, car même si les vis de pression ne sont pas correctement serrées, l'arme est suffisamment prisonnière des étriers pour ne pas changer brutalement de direction et garantit ainsi le point de chute approximatif du projectile.

Le trou d'approche des inserts peut être légèrement coni- ques afin de permettre une préhension robotisée permettant une tolérance plus grande au niveau des coordonnées d'approche des axes de serrage notamment pneumatiques.

De façon générale, la forme extérieure d'un insert est plus ou moins libre du fait que les caractéristiques dimensionnelles et les con- figurations de forme des armes ne sont jamais les mêmes d'une marque à l'autre.

Seul le diamètre, la profondeur et la forme du fond du trou de l'insert doivent être compatibles avec les caractéristiques dimensionnelles et de forme des extrémités des vis de pression des bancs de test. Les ondes de choc et les vibrations résiduelles sont bien transmises par cet équipement vers le banc de test proprement dit. Enfin, il est très avantageux pour le blocage que les cavités à fond sphérique soient disposées de manière symétrique sur les surfaces latérales des armes à l'avant et à l'arrière. De façon générale, l'invention s'applique à toutes les armes longues ou armes de hanche autorisant l'intégration de cavités à fond sphérique soit réalisées directement dans la masse soit par l'intermédiaire d'inserts. Dessins La présente invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1A est une vue en coupe d'une crosse équipée d'un insert à deux cavités à fond sphérique selon l'invention, - la figure 1B est une vue de côté de la crosse équipée de l'insert,

- la figure 2A est une coupe d'un repose-main équipé d'un insert selon l'invention,

- la figure 2B est une vue de côté du repose-main de la figure 2A, - la figure 3A est une vue d'étrier montrant l'extrémité sphérique de deux vis de pression destiné à recevoir une arme munie de cavités sphériques symétriques,

- la figure 3B montre l'installation d'un insert entre les deux vis de pression symétriques, schématisant l'installation d'une arme dans l'étrier, - la figure 4 A est une vue en coupe axiale d'une partie femelle d'un in sert selon l'invention,

- la figure 4B est une vue de face de la partie d'insert de la figure 4A,

- la figure 5A est une vue en coupe partielle de la seconde partie ou partie mâle de l'insert selon l'invention, - la figure 5B est une vue de face de la partie de l'insert de la figure 5A,

- la figure 6 est une vue d'une vis de pression sans sa molette,

- la figure 7 est une vue d'une vis de pression avec une molette d'écrou et une molette contre-écrou de blocage.

Description de modes de réalisation de l'invention Selon les figures, l'invention concerne un équipement pour installer et tester une arme de petit calibre sur un banc de test. Ce banc de test n'est pas représenté. Il se compose d'une partie de base ou affût se fixant sur un support naturel tel qu'un tronc d'arbre, une colonne ou sur le fût d'une cabine de tir par des sangles ou autres moyens de fixation amovibles. Ce banc de test, de préférence transportable, comporte des moyens permettant de monter (brider) une arme pour faire des essais puis de la démonter. Ces moyens, destinés à une arme de petit calibre, longue ou arme de hanche, se composent de deux étriers en forme de U constituant en quelque sorte l'étau recevant l'arme sur l'affût. Ces étriers sont munis de vis de pression pour s'appuyer contre l'arme et la bloquer dans les étriers. Enfin, le banc d'essai comporte un amortisseur de chocs permettant d'absorber le recul de l'arme au moment du tir.

Ces différentes parties du banc de test connues ne sont pas représentées, seul l'est un étrier, sachant que les deux étriers sont, en principe, de même structure et symétriques.

L'invention concerne un équipement pour un tel banc de test. Cet équipement se compose d'un ensemble de cavités à fond sphérique équipant l'arme à tester et un ensemble de vis de pression à tête sphérique portées par les étriers et venant se loger dans les cavités à fond sphérique réalisées dans ou sur l'arme à tester.

La figure 1A montre, à titre d'exemple, une crosse 1 d'un fusil, équipée d'un insert 2. Cet insert est logé dans un perçage 3, étage réalisé dans la crosse 1 , et dirigé perpendiculairement au plan de symétrie au plan médian MM (figure 1A). Dans cet exemple, l'insert est double et comporte deux cavités 21-1, 22- 1 à fond sphérique dans lesquelles viendront se loger les têtes sphériques de deux vis de pression VP figurées ici par des flèches dirigées dans l'axe XX de l'insert. Selon d'autres exemples, l'insert est une pièce simple munie d'une seule cavité sphérique. Cet insert peut également être remplacé par une cavité de forme correspondante usinée dans une partie métallique de l'arme et autorisant un tel usinage. Enfin, la disposition des cavités sphériques par rapport au plan médian MM est intéressante mais non strictement indispensable. Le perçage étage 3 se compose d'une partie centrale 31 de petit diamètre bordée, de chaque côté, d'une partie 32, 33 de diamètre agrandi, en forme de lamage, débouchant dans les faces 11, 12 de la crosse 1. L'insert 2 est lui-même formé de deux parties 21, 22 , l'une femelle, l'autre mâle. La partie femelle est représentée aux figures 4A, 4B ; la partie mâle, aux figures 5 A, 5B.

Selon l'exemple des figures 4A-5B, la première partie 21 de l'insert 2 est une pièce globalement cylindrique, formée d'un corps 21-2 de diamètre correspondant à celui du petit diamètre 31 et d'une tête 21-3 de diamètre agrandi formant un épaulement 21-4 avec le corps 21-2. La tête 21-3 a un diamètre correspondant à celui du perçage 32 et la hauteur de la tête 21-3 correspond à la profondeur du perçage 32.

Cette partie 21 de l'insert se place dans le perçage 3 comme le montre la figure 1A de façon que la face extérieure 21-5 de la partie 21 ne dépasse pas de la surface 12 de la crosse. La tête 21-3 comporte un logement sphérique 21-1, ou plus exactement, un logement hémisphérique, enfoncé dans la tête 21-3 au- delà du plan diamétral de cette forme hémisphérique et se prolongeant vers l'avant par une partie cylindrique circulaire. Enfin, à l'avant, la tête est munie d'une double fente 21-6 pour recevoir un outil de vissage. Le corps 21-1 de la partie 21 est muni d'un taraudage 21-7 pour être assemblé à la partie filetée de la seconde pièce 22.

Cette seconde pièce 22 (figures 5A-5B) se compose d'un corps cylindrique 22-2 de diamètre égal à celui du perçage 31 se prolon- géant vers l'avant par une partie filetée 22-7 de diamètre et de filetage correspondants au taraudage du logement 21-7 de la première pièce 21.

De l'autre côté, le corps 22-2 se prolonge par une tête 22-3 de diamètre agrandi formant, comme pour la partie 21, un épaule- ment 22-4. La tête 22-3 a un diamètre correspondant à celui du perçage 33 égal à celui du perçage 32.

La hauteur de la tête 22-3 est sensiblement égale à la profondeur du perçage 33 pour que sa face avant 22-5 ne dépasse pas de la face latérale 1 1 de la crosse 1. Au niveau de la face avant, la collerette subsistant de la tête

22-3 et entourant un logement sphérique 22- 1 est munie d'une double encoche diamétrale 22-6, permettant le vissage de la partie 22 avec la partie 21.

Le logement sphérique 22- 1 est, en fait, un logement hémi- sphérique dont le plan diamétral est en retrait par rapport à la face avant 22-5 et se prolonge jusqu'à cette face par une partie cylindrique de section circulaire.

L'assemblage des deux parties 21, 22 se fait par vissage comme cela apparaît à la figure 1A. Mais il est également possible de réaliser, dans la pièce 21, non pas un taraudage 21-7 mais un simple perçage non fileté et de prolonger la partie 22 d'une tige 22-7 non filetée de diamètre correspondant à celui du perçage 21-7.

Dans le cas de cette réalisation, l'assemblage des deux par- ties 21, 22 dans le perçage de la crosse 1 se fait par collage des deux pièces l'une à l'autre.

La figure 6 montre la forme d'une vis de pression 4 destinée à serrer une arme au niveau des parties 21, 22 de l'insert 2. Cette vis 4 se compose d'une tige filetée 41 se terminant, à l'avant, par une surface de transition de forme conique 42 munie d'une tête sphérique 43 avec une collerette 44. De l'autre côté, la vis 41 est munie d'un taraudage 45 pour recevoir l'extrémité filetée d'une molette. La partie filetée 41 peut également recevoir un contre-écrou fermé par une molette à créneaux.

De telles vis de pression 4 sont logées dans l'étrier 6 comme le montre la figure 3A et viennent en saillie du côté intérieur de celui-ci pour venir s'accrocher dans la cavité sphérique d'un insert, comme l'insert

2 représenté à la figure 3B. En fait, cet insert 2 est intégré dans une partie de l'arme comme, par exemple, la crosse 1 des figures 1A ou 1B. Mais pour faciliter la compréhension, l'arme n'est pas représentée.

Le serrage se fait en agissant sur les vis de pression 4. Le serrage transversal de l'arme se fait dans chaque étrier à l'aide des vis à tête sphérique 4 serrées dans les logements sphériques de l'arme.

Le serrage est complété par une vis 4A de même type mais dont la tête sphérique reçoit un patin articulé sur la tête et venant s'appuyer contre le dessous de l'arme. Le patin n'est pas représenté aux figures 3A, 3B. Il est également possible de prévoir à l'endroit de l'appui de cette vis 4 A, un logement à cavité sphérique et dans ce cas la vis ne comportera pas de patin d'appui.

Le dispositif de blocage permet un excellent bridage avec seulement trois vis car lorsque la vis de pression inférieure de l'étrier « U » est en pression, elle compense les jeux résiduels sur les deux vis de pres- sion supérieures.

Une vis de pression 4 est représentée à titre d'exemple à la figure 7. Elle montre les différentes parties déjà décrites à l'aide de la figure 6 avec en plus la molette 46 et le contre-écrou à créneaux 47.

Les figures 2A, 2B montrent l'intégration d'un insert 2 dans un repose-main 5 d'un fusil. Ce repose-main, non détaillé, est muni d'un perçage étage comme celui réalisé dans la crosse 1 pour recevoir l'insert soit vissé comme le montre la figure 2A soit simplement emmanché et collé.

Il convient également de remarquer que l'insert vissé est, de préférence, également collé par une colle de type frein filet permettant un montage non définitif pour éviter que les chocs et les vibrations ne dévissent les deux parties 21, 22 l'une par rapport à l'autre l'insert peut est soudé ou serti.

L'insert peut également être une forme usinée dans une partie métallique de l'arme à l'exception du canon.

Les inserts ou les cavités sphériques réalisées directement dans la masse sont prévues de préférence en deux endroits de l'arme, à l'avant et à l'arrière.

Dans le cas d'une partie d'arme en tôle, la cavité sphérique est réalisée par emboutissage.

A titre d'exemple, l'orifice de l'insert correspond à un trou de diamètre de 8 millimètres et un profondeur de 7 millimètres. Ces cavités peuvent, comme indiqué, soit être usinées directement dans l'arme soit être constituées par un insert 2. Dans le cas de l'insert, celui-ci est réalisé en acier de haute résistance ou en titane. Par un traitement de surface, on réalise le brunissage ou la phosphoration de cette pièce. Les vis de pression sont également réalisées en acier. Celles-ci sont également traitées en surface par brunissage ou par phosphoration.