DISPOSITIF ÉLECTRIQUE DE STIMULATION DE PUITS

Dispositif électrique de stimulation de puits

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention appartient au domaine de la stimulation de puits.

Par « stimulation de puits », on entend générer une onde de choc dans un puits naturel ou de forage. Une stimulation de puits permet notamment d'améliorer la production d'un puits d'extraction de ressource souterraine (pétrole, gaz naturel, eau, etc.), d'effectuer une étude sismologique (par exemple en effectuant des mesures au moyen d'un capteur en surface), de réaliser une fracturation de roche souterraine, etc.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE II est connu dans le domaine de la stimulation de puits, d'utiliser un outil de forme allongée adaptée à être insérée dans un puits obtenu par forage.

Un tel outil comporte une première électrode et une seconde électrode, isolées électriquement l'une de l'autre, s'étendant sensiblement d'une extrémité à l'autre dudit outil. Lesdites première et seconde électrodes de l'outil forment au niveau d'une extrémité dudit outil une tête de stimulation. La tête de stimulation comporte généralement une chambre destinée à recevoir un fluide, dans laquelle débouchent lesdites première et seconde électrodes. Des exemples de réalisation d'un tel outil sont connus :

- du brevet US 4345650, qui décrit un outil mis en œuvre pour améliorer la production d'un puits d'extraction de ressource souterraine,

- de la demande internationale de brevet WO9013830, qui décrit un outil mis en œuvre pour effectuer une étude sismologique,

- du brevet US4479680, qui décrit un outil mis en œuvre pour réaliser une fracturation de roche souterraine.

Lors des opérations de stimulation d'un puits, l'outil est inséré dans ledit puits avec la tête de stimulation vers le bas, et est descendue jusqu'au point où la stimulation doit être effectuée. Une fois le point de stimulation atteint, des impulsions de courant électrique de forte intensité (pouvant dépasser la centaine de kilo-ampères) sont envoyées dans la première électrode. Un arc de courant se forme alors, dans la chambre de la tête de stimulation, entre la première électrode et la seconde électrode (généralement reliée à la masse électrique). Ledit arc de courant permet de former une onde de choc qui va stimuler le puits. Par exemple, une telle onde de choc peut permettre de déboucher un puits d'extraction.

Un tel outil présente une longueur généralement comprise entre trois et vingt mètres, et est en outre très lourd, de l'ordre de plusieurs centaines de kilogrammes.

Afin notamment d'en faciliter le transport et la manipulation, un tel outil se présente généralement sous la forme de plusieurs tronçons destinés à être assemblés bout à bout. Chaque tronçon comporte alors une première électrode et une seconde électrode isolées électriquement l'une de l'autre. La première électrode de l'outil est ainsi formée par la connexion des premières électrodes desdits tronçons, et la seconde électrode de l'outil est formée par la connexion des secondes électrodes desdits tronçons.

Les opérations d'assemblage desdits tronçons sont cependant très délicates, notamment du fait que chaque tronçon est très lourd.

EXPOSÉ DE L'INVENTION

La présente invention a pour principal objectif de proposer une solution qui permette un assemblage des tronçons d'un outil qui soit plus rapide et plus simple que les solutions de l'art antérieur.

En outre, la présente invention a également pour objectif de proposer une solution qui permette, dans certains modes de réalisation, un couplage mécanique entre les tronçons qui soit à la fois robuste (résistant à une charge de plusieurs centaines de kilogrammes) et étanche (résistant à une pression de l'ordre de plusieurs centaines de bars à une température supérieure à la centaine de degrés Celsius).

En outre, la présente invention a également pour objectif de proposer une solution qui permette, dans certains modes de réalisation, un couplage électrique qui soit à la fois robuste (résistant à de très hautes tensions - plusieurs dizaines de kilovolts - et de très forts courants - plusieurs dizaines de kilo-ampères) et efficace afin de limiter les pertes d'énergie électrique, la dégradation des contacts électriques et le rampage électrique par effet de peau. A cet effet, l'invention concerne un dispositif électrique de stimulation d'un puits, ledit dispositif comportant plusieurs tronçons, lesdits tronçons étant adaptés à être assemblés bout à bout de sorte à former un outil comportant une première électrode formée par des premières électrodes desdits tronçons et une seconde électrode formée par des secondes électrodes desdits tronçons, ladite seconde électrode étant une électrode périphérique isolée électriquement de ladite première électrode, et lesdites première électrode et seconde électrode de l'outil formant au niveau d'une des extrémités dudit outil une tête de stimulation.

En outre, une extrémité d'un corps d'un premier tronçon comporte une bague périphérique mobile en rotation par rapport audit corps dudit premier tronçon et immobile en translation par rapport audit corps dudit premier tronçon, ladite bague périphérique comportant un filetage adapté à coopérer avec un filetage de la seconde électrode d'une extrémité d'un second tronçon pour assembler ledit second tronçon sur ledit premier tronçon.

En outre, si le filetage de la bague périphérique est un filetage externe, alors la seconde électrode du premier tronçon comporte un prolongement entre la bague périphérique et une terminaison de l'extrémité dudit premier tronçon. Si c'est le filetage de la seconde électrode du second tronçon qui est un filetage externe, alors la seconde électrode du second tronçon comporte un prolongement entre le filetage et une terminaison de l'extrémité dudit second tronçon. Enfin, le premier tronçon et/ou le second tronçon comportent des moyens, dits « moyens de contact électrique », adaptés à établir un contact électrique entre les secondes électrodes du premier tronçon et du second tronçon au niveau d'une zone de contact du prolongement, lorsque le second tronçon est assemblé sur le premier tronçon.

Du fait de la bague périphérique, on comprend qu'il est possible d'assembler directement le second tronçon sur le premier tronçon, sans nécessiter de pièce intermédiaire entre lesdits premier et second tronçons.

L'assemblage du second tronçon sur le premier tronçon sera en outre plus aisé. En effet, une fois le filetage du second tronçon engagé avec le filetage de la bague périphérique, il suffira pour réaliser l'assemblage de faire tourner ladite bague périphérique en maintenant un corps du second tronçon immobile en rotation par rapport au corps du premier tronçon.

En outre, les moyens de contact électrique, ainsi agencés sur le premier tronçon et/ou le second tronçon, permettent de protéger les portées, les joints ainsi que les filetages de la bague périphérique et du second tronçon. En effet, du fait des niveaux de courant électrique considérés, la circulation du courant électrique par les filetages pourrait entraîner un grippage voire une soudure desdits filetages entre eux. On note que l'extrémité du tronçon qui porte le filetage externe doit nécessairement être engagée dans l'extrémité de l'autre tronçon, qui se présente alors sous la forme d'un manchon avec un filetage interne. Par conséquent, le prolongement de la seconde électrode du tronçon qui porte le filetage externe est plus proche du matériau électriquement isolant, qui sépare ladite seconde électrode de la première électrode, que la seconde électrode de l'autre tronçon. Par effet de peau, le courant électrique a tendance à circuler, dans la seconde électrode de l'outil, au plus près dudit matériau électriquement isolant. On comprend donc que, par effet de peau, le courant aura tendance à circuler principalement par les moyens de contact électrique, de sorte que la circulation de courant électrique par les filetages sera limitée.

Dans des modes particuliers de réalisation, le dispositif électrique de stimulation de puits comporte l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles.

Dans un mode particulier de réalisation, la zone de contact est une zone périphérique du prolongement.

De telles dispositions permettent d'assurer une surface de contact électrique plus importante entre les secondes électrodes respectives du premier tronçon et du second tronçon, tout en maximisant la distance entre les moyens de contact électrique et la première électrode.

Dans un mode particulier de réalisation, le prolongement comporte un joint périphérique d'étanchéité agencé entre la zone de contact dudit prolongement et le filetage externe.

L'utilisation d'un joint périphérique d'étanchéité permet d'assurer l'étanchéité du couplage mécanique, et donc d'éviter la formation de micro-arcs de courant. Un tel agencement du joint périphérique d'étanchéité est en outre avantageux en ce qu'il permet de protéger ledit joint périphérique d'étanchéité. En effet, comme cela a été décrit pour les filetages, le courant électrique, par effet de peau, aura tendance à circuler principalement par les moyens de contact électrique, de sorte que le courant électrique auquel pourrait être soumis ledit joint périphérique d'étanchéité sera limité.

Dans un mode particulier de réalisation, les moyens de contact électrique comportent un joint périphérique électriquement conducteur, un ressort torique et/ou un clinquant électriquement conducteur.

Dans un mode particulier de réalisation, le premier tronçon et le second tronçon comportent des moyens respectifs, dits « moyens de blocage en rotation », adaptés à coopérer pour immobiliser en rotation un corps du second tronçon par rapport au corps du premier tronçon lors de l'assemblage dudit second tronçon sur ledit premier tronçon.

De telles dispositions permettent de faciliter davantage l'assemblage du second tronçon sur le premier tronçon. En effet, une fois les moyens de blocage en rotation du second tronçon engagés avec les moyens de blocage en rotation du premier tronçon, il suffira pour réaliser l'assemblage de faire tourner ladite bague périphérique.

Dans un mode particulier de réalisation, dans lequel le dispositif comporte au moins trois tronçons, les moyens de blocage en rotation d'au moins un tronçon ne sont pas géométriquement adaptés à coopérer avec les moyens de blocage en rotation d'au moins un autre tronçon.

De telles dispositions permettent d'éviter d'assembler ensemble des tronçons qui ne sont pas prévus pour être assemblés ensemble. En d'autres termes, les moyens de blocage en rotation présentent dans ce mode de réalisation une fonction additionnelle de détrompage.

Dans un mode particulier de réalisation, la bague périphérique et/ou le corps du premier tronçon comportent un renfoncement formant une surface d'appui adaptée à coopérer avec des moyens de préhension.

De telles dispositions permettent de faciliter la préhension de la bague périphérique et/ou du corps du premier tronçon, et donc de faciliter l'assemblage du second tronçon sur le premier tronçon. Par exemple, le renfoncement se présente sous la forme d'un trou borgne ou d'un méplat. Dans un mode particulier de réalisation, le premier tronçon comporte une autre bague périphérique mobile en rotation et immobile en translation par rapport au corps dudit premier tronçon, ladite autre bague périphérique comportant un filetage adapté à coopérer avec un filetage de la seconde électrode d'un troisième tronçon pour assembler ledit troisième tronçon sur ledit premier tronçon.

PRÉSENTATION DES FIGURES

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante, donnée à titre d'exemple nullement limitatif, et faite en se référant aux figures qui représentent :

- Figures 1 à 3 : des vues avant assemblage, après assemblage et en demi-coupe après assemblage d'un dispositif électrique de stimulation de puits,

- Figures 4 et 5 : des vues en coupe d'un premier tronçon et d'un second tronçon d'un dispositif électrique de stimulation de puits selon un mode particulier de réalisation, avant assemblage et après assemblage,

- Figure 6 : une vue en perspective du premier tronçon de la figure 4,

- Figure 7 : une vue en coupe d'un premier tronçon, d'un second tronçon et d'un troisième tronçon d'un dispositif électrique de stimulation selon un mode particulier de réalisation, après assemblage,

- Figure 8 : une vue en coupe d'une variante de réalisation du dispositif électrique de stimulation de la figure 7.

Dans ces figures, des références identiques d'une figure à une autre désignent des éléments identiques ou analogues. Pour des raisons de clarté, les éléments représentés ne sont pas à l'échelle, sauf mention contraire.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE MODES DE RÉALISATION

Les figures 1 , 2 et 3 représentent schématiquement un dispositif 10 électrique de stimulation de puits.

Dans la suite de la description, on se place de manière non limitative dans le cas d'un dispositif 10 de stimulation de puits d'extraction de ressource souterraine, telle que du pétrole, du gaz naturel, de l'eau, etc. Toutefois, tel qu'indiqué précédemment, on entend de manière générale, par « stimulation de puits », générer une onde de choc dans un puits naturel ou de forage. Une telle stimulation de puits peut être mise en œuvre pour améliorer la production d'un puits d'extraction de ressource souterraine, pour effectuer une étude sismologique, pour réaliser une fracturation de roche souterraine, etc.

Tel qu'illustré par la figure 1 , le dispositif 10 électrique de stimulation comporte plusieurs tronçons 1 1 adaptés à être assemblés bout à bout.

La figure 2 représente ledit dispositif 10 électrique de stimulation après assemblage desdits tronçons 1 1 de sorte à obtenir un outil 10a. La figure 3 représente schématiquement une vue en demi-coupe de l'outil 10a de la figure 2.

Il est à noter que l'on désigne par « dispositif électrique de stimulation » l'ensemble des tronçons 1 1 , qu'ils soient assemblés ou non, tandis que l'on désigne par « outil » l'objet obtenu par assemblage des tronçons 1 1 . Par conséquent, l'ensemble des tronçons 1 1 assemblés entre eux pourra être indifféremment désigné dans la suite de la description par « dispositif électrique de stimulation » ou par « outil ».

Tel qu'illustré par la figure 3, l'outil 10a comporte une première électrode 12 et une seconde électrode 13. Ladite première électrode 12 et ladite seconde électrode 13 sont isolées électriquement l'une de l'autre, dans tout le corps de l'outil 10a, par une couche 14 électriquement isolante.

Lesdites première et seconde électrodes 12, 13 de l'outil 10a forment au niveau d'une extrémité dudit outil 10a une tête 15 de stimulation, qui est considérée comme connue de l'homme de l'art.

Chaque tronçon 1 1 comporte par exemple une partie de la première électrode 12, une partie de la couche 14 électriquement isolante et une partie de la seconde électrode 13 de l'outil 10a.

Dans la suite de la description, on se place de manière nullement limitative dans le cas où la seconde électrode 13 est une électrode périphérique entourant la couche 14 électriquement isolante, ladite couche 14 électriquement isolante entourant la première électrode 12 qui constitue une âme centrale de l'outil 10a.

Il est à noter que l'outil 10a peut comporter d'autres éléments non représentés sur les figures 1 à 3. Par exemple, un ou plusieurs tronçons 1 1 de l'outil 10a peuvent comporter chacun un accumulateur d'énergie électrique, un dispositif de protection électrique, etc.

La présente invention concerne un perfectionnement apporté aux moyens d'assemblage d'au moins deux tronçons du dispositif 10 électrique de stimulation, désignés ci-après respectivement par premier tronçon 1 1 a et par second tronçon 1 1 b. Il est à noter que ce perfectionnement est de préférence mis en œuvre pour les moyens d'assemblage de tous les tronçons 1 1 dudit dispositif 10 électrique de stimulation.

Plus particulièrement, une extrémité du corps du premier tronçon 1 1 a comporte une bague 16 périphérique. Ladite bague 16 périphérique est mobile en rotation par rapport audit corps dudit premier tronçon 1 1 a et est immobile en translation par rapport audit corps dudit premier tronçon 1 1 a. En outre, ladite bague 16 périphérique comporte un filetage adapté à coopérer avec un filetage 133 d'une extrémité d'un corps du second tronçon 1 1 b pour assembler ledit second tronçon 1 1 b sur ledit premier tronçon 1 1 a.

Les figures 4 et 5 représentent schématiquement des vues en coupe d'un exemple de réalisation des premier et second tronçons 1 1 a, 1 1 b, respectivement avant assemblage et après assemblage. La figure 6 représente schématiquement, en perspective, le premier tronçon 1 1 a des figures 4 et 5.

Dans le mode de réalisation illustré par les figures 4 et 5, le filetage de la bague 16 périphérique du premier tronçon 1 1 a est un filetage externe, c'est- à-dire un filetage agencé sur la face de la bague 16 périphérique se trouvant du côté opposé à la première électrode 12 formant l'âme centrale dudit premier tronçon 1 1 a. En outre, la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a comporte un prolongement 130 entre la bague 16 périphérique et une terminaison 131 de l'extrémité dudit premier tronçon 1 1 a.

Tel qu'illustré par la figure 6, la bague 16 périphérique est par exemple réalisée au moyen de deux demi-bagues 16a, 16b assemblées entre deux butées 132a, 132b périphériques de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a. Les deux demi-bagues 16a, 16b sont assemblées entre elles par tout moyen adapté, par exemple au moyen de vis 160. Du fait que la bague 16 périphérique est agencée entre les deux butées 132a, 132b de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a, ladite bague 16 périphérique, tout en étant mobile en rotation par rapport à ladite seconde électrode 13 dudit premier tronçon 1 1 a, est immobile en translation par rapport à ladite seconde électrode 13 dudit premier tronçon 1 1 a.

Du côté du second tronçon 1 1 b, la seconde électrode 13 forme au niveau de l'extrémité dudit second tronçon 1 1 b un manchon à l'intérieur duquel le prolongement 130 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a peut pénétrer. Le filetage 133 du second tronçon 1 1 b, réalisé au niveau dudit manchon est un filetage interne, c'est-à-dire un filetage agencé sur la face dudit manchon se trouvant du côté de la première électrode 12 formant l'âme centrale du second tronçon.

Tel qu'illustré par la figure 5, le filetage 133 interne de la seconde électrode 13 du second tronçon 1 1 b est adapté à coopérer avec le filetage externe de la bague 16 périphérique du premier tronçon 1 1 a pour assembler ledit second tronçon 1 1 b sur ledit premier tronçon 1 1 a.

Du fait de la présence de la bague 16 périphérique, l'assemblage du second tronçon 1 1 b sur le premier tronçon 1 1 a est simple à réaliser. En effet, une fois le filetage 133 du second tronçon 1 1 b engagé avec le filetage de la bague 16 périphérique, il suffira pour réaliser l'assemblage de faire tourner ladite bague 16 périphérique en maintenant le corps du second tronçon 1 1 b immobile en rotation par rapport au corps du premier tronçon 1 1 a.

Afin de faciliter davantage l'assemblage du second tronçon 1 1 b sur le premier tronçon 1 1 a, la bague 16 périphérique et/ou le corps du premier tronçon 1 1 a comportent un renfoncement formant une surface d'appui adaptée à coopérer avec des moyens de préhension.

Dans l'exemple illustré par la figure 6, la bague 1 6 périphérique et le corps du premier tronçon 1 1 a comportent tous deux de tels renfoncements, afin de pouvoir immobiliser le corps du premier tronçon 1 1 a lorsque l'on fait tourner la bague 16 périphérique. Plus particulièrement, la bague 16 périphérique comporte dans l'exemple illustré par la figure 6 des trous 161 borgnes, adaptés à coopérer avec une clé à ergots, et le corps du premier tronçon 1 1 a comporte des méplats 1 1 1 . Rien n'exclut, suivant d'autres exemples, de considérer d'autres formes de renfoncements. Dans un mode préféré de réalisation, le premier tronçon 1 1 a et le second tronçon 1 1 b comportent des moyens respectifs, dits « moyens de blocage en rotation », adaptés à coopérer pour immobiliser en rotation le corps du second tronçon 1 1 b par rapport au corps du premier tronçon 1 1 a lors de l'assemblage dudit second tronçon 1 1 b sur ledit premier tronçon 1 1 a.

La présence de tels moyens de blocage en rotation permet de faciliter davantage l'assemblage du second tronçon 1 1 b sur le premier tronçon 1 1 a. En effet, une fois les moyens de blocage en rotation du second tronçon 1 1 b engagés avec les moyens de blocage en rotation du premier tronçon 1 1 a, il suffit pour réaliser l'assemblage de faire tourner la bague 16 périphérique par rapport au corps du premier tronçon 1 1 a.

Dans l'exemple illustré par la figure 6, les moyens de blocage en rotation se présentent, pour le premier tronçon 1 1 a, sous la forme d'une clavette 1 10. Pour le second tronçon 1 1 b, lesdits moyens de blocage en rotation se présentent par exemple sous la forme d'une rainure (non représentée sur les figures) dans laquelle ladite clavette peut coulisser au cours de l'assemblage du second tronçon 1 1 b sur le premier tronçon 1 1 a.

Après assemblage, l'extrémité de la seconde électrode 13 du second tronçon 1 1 b entoure le prolongement 130 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a et une partie de la bague 16 périphérique dudit premier tronçon 1 1 a.

Le contact électrique entre la première électrode 12 du premier tronçon 1 1 a et la première électrode 12 du second tronçon 1 1 b peut être établi en utilisant tout moyen adapté connu de l'homme de l'art. Dans l'exemple illustré par les figures 4 et 5, l'extrémité de la première électrode 12 du premier tronçon 1 1 a forme un manchon 121 adapté à recevoir un prolongement 120 de la première électrode 12 du second tronçon 1 1 b. Le prolongement 120 de la première électrode 12 du second tronçon est dépourvu de couche de matériau électriquement isolant, et des moyens sont prévus à l'intérieur du manchon 121 de la première électrode 12 du premier tronçon 1 1 a pour établir le contact électrique entre les premières électrodes. Dans un mode préféré de réalisation, illustré par les figures 4 et 5, les moyens de contact électrique du manchon 121 sont du type multicontact, par exemple un manchon comportant des lames à mémoire de forme, un ressort hélicoïdal ou encore des clinquants.

Le contact électrique entre la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a et la seconde électrode 13 du second tronçon 1 1 b est par exemple établi par l'intermédiaire de la bague 16 périphérique, celle-ci étant le cas échéant réalisée en matériau électriquement conducteur.

Dans un mode préféré de réalisation, illustré par les figures 4 et 5, la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a comporte des moyens, dits « moyens de contact électrique », adaptés à établir un contact électrique avec la seconde électrode 13 du second tronçon au niveau d'une zone de contact du prolongement 130 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a.

Dans l'exemple illustré par les figures 4 et 5, lesdits moyens de contact électrique se présentent sous la forme d'un joint 134 périphérique électriquement conducteur. Rien n'exclut, suivant d'autres exemples, de considérer d'autres types de moyens de contact électrique, par exemple un clinquant électriquement conducteur agencé à la périphérie du prolongement 130 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a. En outre, il est à noter que les moyens de contact électrique pourraient être portés par la seconde électrode 13 du second tronçon 1 1 b, ou encore à la fois par le premier tronçon 1 1 a et le second tronçon 1 1 b.

Grâce au contact électrique établi au niveau du prolongement 130 de la seconde électrode 13, le courant électrique, qui par effet de peau a tendance à circuler dans la seconde électrode 13 au plus près de la couche 14 électriquement isolante, aura tendance à contourner la bague 16 périphérique. En effet, en supposant que le courant électrique circule de la première électrode 12 du premier tronçon 1 1 a vers la première électrode 12 du second tronçon 1 1 b, puis revient en circulant de la seconde électrode 13 du second tronçon 1 1 b vers la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a, on voit que le chemin le plus court permettant au courant électrique de passer au plus près de la couche 14 électriquement isolante consiste à passer par la zone de contact du prolongement 130 du premier tronçon 1 1 a. Ce faisant, le courant électrique aura tendance à contourner la bague 16 périphérique.

Dans l'exemple illustré par les figures 4 et 5, le prolongement 130 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a comporte deux joints 135 périphériques d'étanchéité. Avantageusement, lesdits joints 135 périphériques d'étanchéité sont agencés entre la zone de contact dudit prolongement 130 et la bague 16 périphérique. De la sorte, et comme indiqué précédemment, le courant électrique aura tendance à contourner lesdits joints 135 périphériques d'étanchéité, et les risques que ceux-ci soient endommagés par la circulation du courant électrique sont diminués.

La figure 7 représente schématiquement une variante de réalisation du premier tronçon 1 1 a illustré par les figures 4 à 6. Dans cette variante de réalisation, ledit premier tronçon 1 1 a (représenté avec un remplissage gris sur la figure 7) comporte deux bagues périphériques agencées au niveau d'extrémités opposées dudit premier tronçon 1 1 a.

Ainsi, le premier tronçon 1 1 a comporte, au niveau d'une extrémité opposée à l'extrémité de la bague 16 périphérique décrite en référence aux figures 4 à 6, une autre bague 17 périphérique. Ladite bague 17 périphérique est mobile en rotation et immobile en translation par rapport au corps du premier tronçon 1 1 a. En outre, ladite bague 17 périphérique comporte un filetage adapté à coopérer avec un filetage d'une extrémité d'un corps d'un troisième tronçon 1 1 c pour assembler ledit troisième tronçon 1 1 c sur ledit premier tronçon 1 1 a.

Dans le mode de réalisation illustré par la figure 7, le filetage de la bague 17 périphérique du premier tronçon 1 1 a est un filetage externe. En outre, la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a comporte un prolongement 136 entre la bague 17 périphérique et une terminaison 137 de l'extrémité dudit premier tronçon 1 1 a.

Du côté du troisième tronçon 1 1 c, la seconde électrode 13 forme au niveau de l'extrémité dudit troisième tronçon 1 1 c un manchon à l'intérieur duquel le prolongement 136 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a peut pénétrer. Le filetage du troisième tronçon 1 1 c, réalisé sur la seconde électrode au niveau dudit manchon est un filetage interne, c'est-à-dire un filetage agencé sur la face dudit manchon se trouvant du côté de la première électrode 12 formant l'âme centrale du troisième tronçon 1 1 c.

Tel qu'illustré par la figure 7, le filetage interne de la seconde électrode 13 du troisième tronçon 1 1 c est adapté à coopérer avec le filetage externe de la bague 17 périphérique du premier tronçon 1 1 a pour assembler ledit troisième tronçon 1 1 c sur ledit premier tronçon 1 1 a.

Tout ce qui a été décrit ci-avant concernant la bague 16 périphérique et le prolongement 130 peut également être appliqué à la bague 17 périphérique et au prolongement 136 de la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a.

Dans l'exemple non limitatif illustré par la figure 7, le premier tronçon 1 1 a est dépourvu de couche 14 électriquement isolante et de première électrode 12. En effet, les couches 14 électriquement isolantes et les premières électrodes 12 respectives du second tronçon 1 1 b et du troisième tronçon 1 1 c se prolongent à l'intérieur du premier tronçon 1 1 a, et y coopèrent de sorte à assurer à la fois la continuité électrique de la première électrode 12 et l'isolation électrique entre ladite première électrode 12 de l'outil 10a et la seconde électrode 13 du premier tronçon 1 1 a.

Rien n'exclut, suivant d'autres exemples, d'avoir un premier tronçon

1 1 a comportant une partie de la couche 14 électriquement isolante et/ou une partie de la première électrode 12.

La figure 8 représente schématiquement une variante de réalisation du premier tronçon 1 1 a de la figure 7, dans laquelle ledit premier tronçon 1 1 a comporte une partie de la couche 14 électriquement isolante et une partie de la première électrode 12 de l'outil 10a. Avantageusement, la première électrode 12 du premier tronçon 1 1 a forme deux manchons opposés, respectivement 121 et 123, adaptés à recevoir des prolongements respectifs 120 et 122 de la première électrode du second tronçon 1 1 b et de la première électrode du troisième tronçon 1 1 c.

De telles dispositions sont avantageuses en ce qu'elles permettent d'avoir des extrémités identiques pour le second tronçon 1 1 b et le troisième tronçon 1 1 c, ce qui facilite leur production et leur aménagement intérieur.

De manière plus générale, il est à noter que les modes de réalisation considérés ci-dessus ont été décrits à titre d'exemples non limitatifs, et que d'autres variantes sont par conséquent envisageables.

Notamment, le dispositif 10 électrique de stimulation a été décrit en considérant une bague 16 périphérique comportant un filetage externe. Rien n'exclut, suivant d'autres exemples, de considérer une bague 16 périphérique comportant un filetage interne adapté à coopérer avec un filetage externe réalisé sur la périphérie du corps du second tronçon 1 1 b. La bague 16 périphérique se présente alors sous la forme d'un manchon à l'intérieur duquel peut pénétrer l'extrémité du second tronçon 1 1 b. Dans le cas, décrit en référence aux figures 7 et 8, d'un premier tronçon 1 1 a comportant deux bagues 16, 17 périphériques, l'une et/ou l'autre desdites deux bagues périphériques peut comporter un filetage interne adapté à coopérer avec un filetage externe réalisé sur la périphérie de la seconde électrode 1 3 d'un autre tronçon.

En outre, le dispositif 10 électrique de stimulation peut ne comporter que deux tronçons 1 1 , mais il peut également en comporter davantage. Dans un mode préféré de réalisation, lorsque ledit dispositif 10 électrique de stimulation comporte au moins trois tronçons, les moyens de blocage en rotation d'au moins un tronçon ne sont pas géométriquement adaptés à coopérer avec les moyens de blocage en rotation d'au moins un autre tronçon.

De telles dispositions permettent d'utiliser lesdits moyens de blocage en rotation comme détrompeurs. Une telle fonction de détrompage peut s'avérer avantageuse notamment dans le cas où les tronçons comportent des accumulateurs d'énergie électrique et/ou des dispositifs de protection électrique. Dans un tel cas, la position des tronçons les uns par rapport aux autres peut s'avérer essentielle, et pourra être assurée grâce aux moyens de blocage en rotation offrant en outre une fonction de détrompage.

Dans le cas où lesdits moyens de blocage en rotation se présentent sous la forme de clavettes et de rainures associées, la fonction de détrompage pourra être obtenue en considérant des clavettes en nombre différent, de dimensions différentes, de positions différentes, etc. d'un tronçon à un autre.